CULTURE. Juin 2023. L’artiste multidisciplinaire Nathalie Dupont se rend à Lisbonne au Portugal. Celle qui devait exposer à la Galerie d’art Colorida fait face à une porte fermée. Le rêve de l’international s’écroule. Douze tableaux expédiés. Douze tableaux retournés. De là est né le projet Retour à l’expéditeur.
Les œuvres de Nathalie Dupont en ont fait du chemin. C’est que l’artiste a été invitée à présenter son travail au Portugal. Une opportunité en or. Avant de se lancer dans un tel projet, la Wickhamoise a effectué quelques recherches.
«J’ai vérifié si la galerie d’art existait vraiment. Quand c’est à l’étranger, on ne sait pas toujours. Ça existait depuis 14 ans. J’ai également validé avec des amis qui ont exposé à cet endroit. Je suis partie dans cette optique et j’ai créé 12 tableaux», mentionne-t-elle.
Une fois les œuvres complétées, l’artiste a expédié le tout à Lisbonne. À la saison estivale, Nathalie Dupont a mis le cap sur le continent européen en compagnie des membres de sa famille.
Sur place, le voyage a pris une tournure inattendue. «Je me présente à la galerie. Elle est fermée. Des voisines aux alentours me disent : ‘’parti’’. Je me suis dit qu’ils avaient déménagé et qu’ils ne m’avaient pas avisé. Je trouve la nouvelle adresse. Je me rends sur place. Il n’y a plus de panneau d’affichage. Je constate que c’est à vendre», raconte-t-elle.
Sur le coup, l’artiste a été envahie par la déception. Son projet d’exposition est tombé à l’eau. Loin de s’apitoyer sur son sort, Nathalie Dupont a sorti son calepin en y déversant un flot de mots. C’était sa manière d’extérioriser ses émotions. Elle a gardé une trace des dates et des lieux où elle écrit.
L’inspiration était au rendez-vous. «J’ai même écrit dans l’avion, au-dessus de l’Atlantique. J’ai continué à rédiger des poèmes à mon retour à Wickham, chez moi», souligne-t-elle.
C’est ainsi que le recueil de poésie Retour à l’expéditeur est né. L’autrice a documenté son aventure au Portugal, en partageant des souvenirs heureux et nostalgiques.
Une question persiste. Qu’est-il arrivé des tableaux? L’artiste les a récupérés six mois plus tard. Et les 12 peintures sont affichées pendant tout le mois de juin au centre de diffusion Axart.
Dans le cadre de l’exposition, Nathalie Dupont invite le public à découvrir de la poésie et de l’art visuel.
En somme, l’artiste a grandi à travers toute cette aventure. «On apprend à se connaître à travers des expériences comme celles-ci. J’ai appris comment je réagis devant l’échec, somme toute assez bien. Ça m’a amené à créer beaucoup et à m’exprimer.»
«Il n’y a rien qui n’arrive pour rien. Je crois beaucoup à ça. On ne comprend pas toujours ce qui nous arrive dans l’immédiat. Il arrive de grandes choses par la suite. C’est dans cet état d’esprit que je me sens», complète-t-elle.
Place à la Guilde
C’est la Guilde des artistes de la région de Drummondville qui s’est installée dans l’espace solo. Les liens sont au cœur de cette nouvelle exposition qui réunit 17 artistes. Ils ont interprété ce thème avec sensibilité, en s’inspirant des liens qui les unissent les uns aux autres à travers des valeurs telles que l’entraide, la bienveillance et le partage. L’exposition met de l’avant les différents niveaux de liens et leurs histoires.
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