HOCKEY. Avec sa fougue contagieuse et sa soif de vaincre hors du commun, Xavier Simoneau a marqué l’esprit des partisans des Voltigeurs. Aujourd’hui, c’est au tour de son jeune frère Jeffrey de prendre le relais.
En 2017, Xavier Simoneau était monté sur la scène en première ronde du repêchage tenu à Saint-Jean. Sept ans plus tard, Jeffrey Simoneau a dû patienter jusqu’au 14e et dernier tour pour entendre son nom être prononcé à Moncton, mais l’attente en valait la peine. Le jeune attaquant de 16 ans est devenu le deuxième membre de sa famille à faire son entrée dans l’organisation drummondvilloise.
«Jeff ne s’attendait pas nécessairement à sortir durant ce repêchage, a souligné Xavier Simoneau dans une entrevue téléphonique accordée à L’Express. Il a travaillé très fort toute l’année pour en arriver là. Quand son nom est sorti, il était fier. C’était une fierté pour moi aussi et pour toute la famille.»
Sur Facebook, Xavier a d’ailleurs rapidement souligné l’accomplissement de son petit frère : «Félicitations le gros!! Tes efforts sont récompensés! Lâche pas, tout est possible!! Love you.»
Si les frères Simoneau se démarquent notamment par leur vitesse et leur combativité, le jeu des comparaisons s’arrête toutefois là aux yeux de Xavier.
«On est deux gars complètement différents, a expliqué l’attaquant de 23 ans. Jeffrey a sa propre personnalité et son propre style de jeu. C’est un gros bonhomme avec un bon lancer qui va déranger l’adversaire. C’est vraiment un attaquant de puissance. Il aime ça mettre de la pression et frapper l’adversaire.»
Malgré leur emploi du temps chargé pendant la saison de hockey, les deux frères originaires de Saint-André-Avellin, en Outaouais, demeurent proches l’un de l’autre.
«Cette année, je suis allé voir jouer Jeffrey quand il avait des matchs aux alentours de Laval. Pendant l’été, on passe plus de temps ensemble. Cet été, on va avoir des heures de glace pour pratiquer ensemble», a indiqué Xavier, dont le grand frère Joey, qui est âgé de 25 ans, est également un passionné de hockey.
Heureux pour ses anciens coéquipiers
Celui qui aura été «monsieur Voltigeurs» pendant quatre saisons avant d’être échangé aux Islanders de Charlottetown n’a rien manqué du parcours mémorable de son ancienne équipe en séries éliminatoires. Quelques jours avant la finale du trophée Gilles-Courteau, l’ex-capitaine des Rouges est d’ailleurs venu s’adresser aux joueurs dans le vestiaire.
«J’ai suivi ça avec beaucoup d’attention. C’est une organisation qui m’a tellement aidé dans mon cheminement. Ils ont connu des hauts et des bas au cours des dernières années. Je suis fier pour les joueurs et l’organisation, mais surtout pour les partisans qui sont là depuis plusieurs années. Ils méritaient d’avoir ce championnat.»
À sa dernière campagne à Drummondville, en 2020-2021, Xavier Simoneau a d’ailleurs joué le rôle d’un véritable grand frère pour les recrues Justin Côté, Luke Woodworth, Mikael Diotte, Maveric Lamoureux et Riley Mercer.
«Quand on était en reconstruction, j’ai eu la chance de jouer avec les plus jeunes. Aujourd’hui, ils sont rendus les plus vieux. C’est vraiment une belle histoire pour eux. Ils ont traversé des moments difficiles, alors je suis vraiment content pour eux. Ils le méritent amplement.»
Objectif : un premier rappel
Opéré à l’épaule gauche en mars dernier, ce qui a mis fin à sa saison avec le Rocket de Laval, Xavier Simoneau a déjà les yeux tournés vers ses prochains objectifs. Le choix de sixième ronde des Canadiens en sera déjà à sa troisième campagne dans l’organisation montréalaise.
«C’est une blessure que je traînais depuis assez longtemps. Maintenant, je n’aurais plus ça en arrière de la tête. Ma réhabilitation se passe à merveille jusqu’ici», a précisé le joueur de centre, qui a disputé quelques matchs hors-concours dans l’uniforme du Tricolore en 2022 et en 2023.
«C’est sûr que ce sera une grosse saison pour moi, a-t-il poursuivi. C’est officiel que je vise un rappel dans la Ligue nationale cette année. Ça fait deux ans que je joue dans la Ligue américaine, alors je sais ce que je suis capable de faire. Je vais pousser fort pour obtenir un rappel.»
Avant de tomber au combat, Xavier Simoneau a amassé 37 points (9-28) en 53 parties avec le Rocket. Ses 111 minutes de pénalité l’ont placé au deuxième rang au sein du club-école du Canadien.
«Je suis le même joueur que j’étais dans le junior. J’ai simplement transféré mon style de jeu chez les professionnels. Je suis toujours aussi fatigant et travaillant et mon sens du hockey me permet de faire des jeux.»
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