Une possible grève illimitée chez les répartiteurs médicaux d’urgence en région

WILLIAM HAMELIN
Une possible grève illimitée chez les répartiteurs médicaux d’urgence en région
La convention collective du syndicat des répartiteurs médicaux d'urgence du Centre de communication santé Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CCSMCQ) est échue depuis le 31 mars 2022. (Photo : Deposit)

RÉGIONAL. Une grève illimitée des répartiteurs médicaux d’urgence du Centre de communication santé Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CCSMCQ) pourrait être déclenchée le 7 juin prochain. C’est ce que rapporte le Tribunal administratif du travail qui a reçu un avis du syndicat il y a quelques jours.

«En prévision de cette grève, le Tribunal a statué sur les services prévus à l’entente intervenue entre les parties et il déclare qu’ils sont suffisants pour que la santé ou la sécurité de la population ne soit pas mise en danger», cite le Tribunal par voie de communiqué.

La présidente de la fraternité des répartiteurs médicaux d’urgence du CCSMCQ, Amélie Brouillette, assure que les services essentiels pour la population ne seront pas affectés. «C’est plus au niveau administratif, donc ce qui a trait aux statistiques récoltées pour les instances comme le CIUSSS ou à la technicité informatique, qu’il y aura une interruption le temps de la grève», explique-t-elle.

Les répartiteurs médicaux d’urgence s’occupent de recevoir les appels en provenance d’un centre d’urgence 911, d’une personne ou d’un établissement qui demande l’intervention des services préhospitaliers d’urgence. Ils assistent également par téléphone les personnes avec des services de premiers soins.

Une entente avant le congé estival

Amélie Brouillette fait valoir que l’une des raisons pourquoi la grève n’a pas été déclenchée plus tôt est parce qu’elle avait confiance que les deux parties puissent venir à une entente avant le congé estival.

«On jugeait qu’à l’interne la négociation se passait très bien avec notre employeur. C’est à la suite de la dernière journée de négociation du 27 mai qu’on a vu que rien n’avançait au niveau monétaire», précise-t-elle.

La convention collective du syndicat est échue depuis le 31 mars 2022. La revendication principale des répartiteurs médicaux d’urgence du CCSMCQ est le salaire horaire qui stagne à 22,47$ selon la présidente de la fraternité. Elle rapporte que, avec l’évolution du marché du travail ces dernières années, le secrétariat du Conseil du trésor ne proposait pas quelque chose qui soit à la hauteur des services et du travail que les employés font au quotidien.

«Avant la pandémie, on avait quand même un salaire compétitif. Maintenant, avec la pénurie de main-d’œuvre, il faut un salaire qui permet de garder nos employés actuels, mais attire aussi de nouvelles recrues. Il faut également trouver des personnes assez solides psychologiquement pour faire ce métier», détaille Amélie Brouillette.

Elle garde espoir de trouver une entente d’ici les deux autres journées de négociation prévues avant le congé estival du ministère. L’entente doit toutefois répondre aux demandes des membres du syndicat selon Mme Brouillette. De son côté, le cabinet du Conseil du trésor souhaite «en arriver à une entente qui reconnaît l’apport des répartiteurs dans la chaîne des services préhospitaliers.»

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