CONSTRUCTION. L’immeuble à bureaux que construira Gestion Fauvel en bordure de l’autoroute 20 se nommera Le QG complexe multi-services. L’ouverture est prévue pour l’hiver 2025-2026 tel que l’a annoncé le promoteur Gestion Fauvel en conférence de presse ce mardi.
Le bâtiment de cinq étages offrira une superficie de 70 000 pieds carrés, un vaste hall d’entrée et une terrasse couverte sur le toit accessible trois saisons sur quatre. Des investissements de plus de 30 millions de dollars sont nécessaires pour la construction de l’immeuble situé au 100, rue Perron.
À l’heure actuelle, trois entreprises, en plus de MNP, ont confirmé leur intention d’emménager dans Le QG. Environ la moitié des espaces locatifs a trouvé preneurs jusqu’à maintenant. Parmi ces trois entreprises, dont on a tu l’identité, certaines ne sont pas encore établies à Drummondville.
«On savait qu’il y avait un besoin de grands espaces de bureaux de qualité à Drummondville depuis plusieurs années, a dit Valérie Dionne, directrice générale chez Gestion Fauvel. On voulait un immeuble qui répond aux besoins, mais qui est suffisamment haut pour avoir une prestance importante et se démarque en bordure de l’autoroute 20.»
Le projet a été rendu possible par l’association de six partenaires. Ainsi, Alain Guilbeault, président de R. Guilbeault Construction, Bertrand Dionne, président de Construction Bertrand Dionne, Daniel Benoit, co-propriétaire des Pharmacies Jean Coutu à Drummondville, Louis-Jacques Laferté, président de Laferté Inc., Richard Bourbeau, homme d’affaires et Serge Le Roux, président du Groupe MHT ont uni leur force pour lancer ce projet.
«Notre groupe de six entrepreneurs a été rassemblé, non seulement comme investisseurs, mais aussi comme critiques, a souligné Richard Bourbeau. Il y a eu beaucoup de débats entre nous afin de réaliser un projet commercial de haute qualité. Nous sommes tous des gens engagés, d’envergure et des entrepreneurs à l’écoute.»
Propriétaire du terrain sur lequel sera construit l’édifice, Serge Le Roux avait en tête depuis longtemps cette idée d’y ériger un édifice de ce genre.
«On a les terrains depuis une vingtaine d’années et on tente de faire lever un beau projet depuis environ 15 ans. Avant, il fallait trouver un promoteur et des gens qui voulaient s’offrir une vitrine en bordure de l’autoroute 20. Finalement, nous avons trouvé un bon partenaire en MNP qui prend une superficie qui nous permet de proposer un immeuble de cinq étages. Jusqu’à maintenant, il n’y avait pas d’endroit avec une telle visibilité disponible dans le Centre-du-Québec pour les entreprises qui le recherchaient», a raconté M. Le Roux.
Animer l’économie tertiaire
La Ville de Drummondville attendait elle aussi un projet du genre depuis longtemps. Selon le conseiller municipal et maire adjoint, Yves Grondin, Drummondville s’affiche à la vue de tout le Québec en bordure de l’autoroute Jean-Lesage.
«Au tournant des années 2010, le milieu économique de Drummondville a pris conscience que son économie tertiaire était sous-développée et qu’il fallait faire des efforts. La première étape était de doter nos milieux de bureaux de qualité parce que nous n’en avions pas beaucoup. Ce projet-ci est le résultat de gens qui ont décidé de s’unir et de travailler ensemble», a noté M. Grondin.
La finalisation d’un tel projet est vue d’un bon œil du côté de Drummond économique. L’organisation s’est fixé comme objectif de développer le secteur tertiaire, soit celui des entreprises exerçant des activités commerciales ou administratives visant à fournir des services. Avec la construction du QG et d’autres projets qui sont sur la table, son directeur général, Gerry Gagnon, envisage de belles choses pour Drummondville dans ce secteur d’activités.
«Avec une infrastructure de qualité, en plus en bordure d’une autoroute, ça lance un signal aux entreprises du secteur tertiaire en dehors de Drummondville de venir s’y installer. Nous avons déjà un beau secteur tertiaire ici qui va bien, mais nous voulons attirer plus d’entreprises. Ce projet montre que Drummondville est dynamique en affaires», a indiqué M. Gagnon.
Drummond économique divise ce secteur en deux; soit le tertiaire structurant, soit les gens évoluant dans les domaines de l’assurance et des finances par exemple, et le tertiaire moteur, qui est plus attaché au milieu manufacturier à l’aide de bureaux d’ingénierie notamment.
La fin d’un chapitre
Pour le bureau MNP de Drummondville, il s’agit de la fin d’une ère qui s’est amorcé il y a près de 60 ans lors de la fondation du cabinet comptable Verrier Paquin Hébert en janvier 1967 dans le centre-ville de Drummondville.
«Il y a une page qui va se tourner. C’est avec un petit pincement au cœur que nous quitterons le centre-ville après tant d’années. Pour MNP, c’est un positionnement stratégique et une décision d’affaires entre Montréal et Québec et au centre de notre région. Nous voulons devenir un hub; en étant en bordure de l’autoroute, c’est simple et invitant pour nos gens», a avancé Alain Caillé, associé directeur régional Québec-Centre chez MNP.
La construction de ce nouvel immeuble signifie du même coup la démolition du 1001, rue Bernier. Dès la fin de la conférence de presse, une pelle mécanique s’est affairée à faire tomber les murs du bâtiment qui a accueilli les bureaux de L’Express ces dernières années. L’érection du nouveau bâtiment a été confiée à l’entreprise Construction Bertrand Dionne, et ce, dès cet été.
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