HOCKEY. Il y a trois ans, la famille de Frédéric St-Denis a ouvert les portes de son foyer à Riley Mercer. C’est avec beaucoup d’émotions que l’ancien défenseur étoile des Voltigeurs a vu le gardien de 19 ans guider son équipe jusqu’à la conquête du trophée Gilles-Courteau.
Avec sa personnalité attachante, curieuse et enthousiaste, Riley Mercer est vite devenu un membre à part entière de sa famille de pension. Le Terre-Neuvien a tissé des liens spéciaux avec Frédéric St-Denis, mais aussi avec sa conjointe Audrey Blanchette et leur fils Elliot, qui est âgé de 10 ans.
«Riley, c’est vraiment un humain exceptionnel, a exprimé Frédéric St-Denis dans une entrevue accordée à L’Express. C’est une personne très calme et agréable à côtoyer au quotidien. Il aime ça discuter de tout. On parle parfois de hockey, mais c’est rare. Il aime ça jouer aussi. C’est vraiment naturel pour lui de s’amuser avec notre fils. Il est devenu comme un grand frère pour lui.»
En apprenant que les Voltigeurs étaient à la recherche de familles d’hébergement anglophones, Frédéric et Audrey se sont laissé tenter par cette aventure. Un choix qu’ils n’ont jamais regretté.
«On s’est dit pourquoi ne pas l’essayer? Comme on parle les deux langues, on a décidé de faire le saut. Au début, on n’était pas sûr à quoi s’attendre. On se lançait un peu dans le vide, mais on s’est vite aperçu que c’était une expérience extrêmement enrichissante. Ça permet aussi à notre fils de se pratiquer en anglais à la maison», a raconté Frédéric St-Denis.
Après avoir connu des hauts et des bas en saison régulière, Riley Mercer a élevé son jeu d’un cran en séries éliminatoires. Sensationnel dans la demi-finale contre les Tigres, le portier de 6 pieds, 2 pouces et 205 livres a poursuivi sur sa lancée dans la finale contre le Drakkar. Selon Frédéric St-Denis, les performances inspirées du numéro 67 ont insufflé un formidable élan de confiance à ses coéquipiers.
«C’est une personne très calme dans la vie de tous les jours. Ça se reflète aussi devant le filet, a fait observer Frédéric St-Denis. Il est toujours resté calme quand il y a eu des tempêtes pendant la saison. C’est un gars qui ne pèse jamais sur le bouton de panique. Il reste toujours très terre à terre et il a une bonne confiance en lui. C’est aussi un athlète travaillant. Il arrive souvent de bonne heure à l’aréna. C’est un gars qui est prêt à tout faire pour s’améliorer.»
Très proche de son frère aîné Dawson, qui évolue aujourd’hui avec les Devils du New Jersey, Riley vise également une carrière chez les professionnels. Ces dernières années, il a d’ailleurs été invité à se joindre aux meilleurs espoirs des Devils, des Sénateurs et des Canadiens.
«Riley a un beau potentiel de développement, a affirmé Frédéric St-Denis, qui a lui-même disputé huit saisons chez les professionnels. Ça ne fait juste que commencer pour lui. Je lui souhaite le meilleur, parce qu’il le mérite. Avec son attitude et son calme, je suis certain qu’il va avoir de bonnes opportunités de se faire valoir dans le futur. À sa façon, il va faire son chemin et il va atteindre ses objectifs.»
Le «V» tatoué sur le cœur
En tant qu’ancien Voltigeur, Frédéric St-Denis a ressenti des frissons lorsque son alma mater a été couronnée championne de la LHJMQ, mardi soir, au centre Marcel-Dionne.
«Ça m’a rappelé de beaux souvenirs, même si on ne s’est jamais rendu très loin en séries durant mes années à Drummond. J’aurais aimé ça vivre ces émotions-là comme joueur, mais de voir l’aréna rempli à pleine capacité et d’entendre une foule aussi bruyante, ça m’a rendu fier», a confié celui qui est aujourd’hui responsable du programme hockey au Collège Saint-Bernard.
«On est vraiment fiers de Riley, a ajouté Frédéric St-Denis. On sait par où il est passé. De voir que tout ce travail se concrétise pour lui et pour l’équipe, c’est formidable. Les Voltigeurs, on a ça tatoué sur le cœur!»
Celui qui a défendu les couleurs des Voltigeurs pendant cinq saisons entre 2002 et 2007 est convaincu de voir la troupe de Sylvain Favreau poursuivre sur sa lancée au tournoi de la coupe Memorial.
«Personne ne prévoyait un dénouement en quatre matchs contre l’équipe de tête. C’est remarquable! Ils sont en pleine confiance en ce moment. Je pense aussi qu’ils sont super bien encadrés par le personnel d’entraîneurs en place. Quand un club est sur une belle lancée comme ça, le ciel est la limite», a conclu celui qui a disputé 21 matchs dans la LNH avec les Canadiens et les Blue Jackets.
Riley Mercer en séries
– Moyenne de buts alloués 1,89, un sommet dans la LHJMQ
– Taux d’efficacité de 0,934 %, au premier rang dans la LHJMQ
– 174 minutes sans accorder de but en séries, un record d’équipe qui le place au 6e rang dans l’histoire de la LHJMQ
– 20 victoires en carrière en séries, un record d’équipe
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