Le Drakkar y a cru jusqu’à la fin

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Par Louis-Philippe Samson
Le Drakkar y a cru jusqu’à la fin
Le Drakkar a été limité à cinq buts en quatre parties en finale. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Il ne restait qu’une vingtaine de secondes au tableau lorsque Baie-Comeau a réduit l’écart à un seul but. Malgré le temps qui s’égrainait, personne sur le banc du Drakkar n’a jeté l’éponge. Ce sont toutefois les Voltigeurs qui l’ont emporté 4-3 pour mettre la main sur le trophée Gilles-Courteau.

Pour Jean-François Grégoire, l’entraîneur du Drakkar, la seule option était d’y aller le tout pour le tout. Alors qu’il restait encore plus de six minutes au cadran, il avait déjà élaboré sa stratégie pour créer l’égalité.

«Au dernier temps d’arrêt pour la télévision, j’ai dit à mes joueurs d’aller en zone offensive et qu’on allait rappeler notre gardien au banc. On a toujours cru en notre groupe. On n’a jamais lâché. On a été à quelques secondes près de réussir», a indiqué Grégoire en point de presse après le match.

Jean-François Grégoire. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

«On s’est tous regardé dans les yeux et on s’est dit qu’on n’arrêtera pas de patiner tant que le cadran n’arrêtera pas, a raconté Justin Gill. On va pousser jusqu’à la fin et il arrivera ce qui arrivera. On a fait une belle démonstration de caractère. C’est ce qui a fait notre succès toute la saison. Même lorsqu’il restait 20 secondes, j’y croyais encore. On était à un tir d’égaliser le match.»

Après le match, le vétéran de 20 ans Isaac Dufort était visiblement déçu du résultat de la série. C’était pour lui sa dernière chance de remporter le trophée Gilles-Courteau. «Je suis fier des gars. On s’est battu jusqu’à la fin. On a ramené ça à 4-3. Ça aurait été le fun de marquer le but égalisateur, mais ce n’est pas arrivé», a-t-il concédé.

Selon Jean-François Grégoire, l’expérience des Voltigeurs a pesé fort dans la balance lors de cette série finale. Le Drakkar a été limité à cinq buts en quatre parties, dont les deux premières qui se sont soldées par jeux blancs.

«Riley Mercer avait aussi bien fait contre nous en saison régulière. On a vu en finale un niveau de jeu très élevé. Dans ce temps-là, tu dois être capable de prendre tes décisions rapidement. Quand tu vois un gars de 17 ans comme Justin Poirier marquer 18 buts et nos autres jeunes qui ont des rôles importants dans l’alignement, c’est bon pour l’avenir», a remarqué l’entraîneur.

«Notre jeunesse a parfois paru, a ajouté Dufort. C’est arrivé qu’on ait paniqué un peu lorsqu’on ne marquait pas le premier but.»

«Les Voltigeurs ont été opportunistes, a dit Justin Gill. Lorsqu’ils ont eu la chance de mettre la rondelle dans le fond du filet, ils l’ont fait. La rondelle a moins tourné de notre côté.»

Pour Gill, qui s’est joint au Drakkar pour sa dernière saison dans la LHJMQ, il a été difficile de voir les Voltigeurs soulever le trophée Gilles-Courteau. Apparu devant les médias portant encore le bas de son équipement, il a avoué que ça a été difficile pour lui de retirer son chandail pour une dernière fois. Le préposé à l’équipement a dû l’y obliger.

«On attend toute une carrière pour ça. On a tout donné. On a prouvé jusqu’à la fin qu’on est une équipe qui n’abandonne pas. Ce n’était pas notre année, on a manqué de chance un peu. La meilleure équipe a gagné», a commenté l’ex-attaquant du Phœnix de Sherbrooke.

Attentes surpassées

Au début de la saison, l’objectif de l’entraîneur pour son équipe était d’apprendre à gagner. Maintenant que cette saison est terminée, Jean-François Grégoire assure qu’il ne peut qu’être fier du chemin parcouru.

«On s’est battu et on s’est donné le privilège et le droit d’être en finale. Lorsqu’on met le tout en perspective, on a connu toute une saison. On a réussi plus que notre objectif. On a eu des joueurs dédiés et qui ont grandi dans l’organisation. Ils ont appris beaucoup de choses ensemble. On a ajouté au groupe des joueurs qui ont amené leur saveur et ça a donné un bon mix. Au-delà du hockey, ce sont des individus incroyables. Ça a été un privilège de les entraîner», a témoigné Grégoire.

Isaac Dufort, lui, a toujours cru aux chances de son équipe de remporter les grands honneurs. «Je me voyais en finale au début de la saison. Je ne suis pas surpris qu’on se soit rendu ici. La première chose que j’ai dite à Jean-François c’est qu’on a un groupe spécial et qu’on va se rendre jusqu’au bout», a affirmé celui qui a disputé sa dernière partie dans la LHJMQ.

Jean-François Grégoire est catégorique, ses joueurs ne doivent pas laisser cette défaite définir tout ce qu’ils ont accompli cette saison. «Je ne veux pas que mes joueurs aient de regrets. Tout le monde peut se regarder dans le miroir et avoir la tête haute. On se l’est répété souvent. Les gars ont tout laissé sur la glace», a-t-il dit.

Les performances du Drakkar en 2023-24 laissent entrevoir de belles choses lors des deux prochaines saisons. L’équipe comptera sur le retour de plusieurs joueurs de son noyau l’an prochain.

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