HOCKEY. Déjà huit ans se sont écoulés depuis le passage de Jean-François Grégoire derrière le banc des Voltigeurs de Drummondville. C’est en pleine finale de la LHJMQ que le pilote du Drakkar de Baie-Comeau sera de retour au centre Marcel-Dionne.
Après avoir balayé les Islanders de Charlottetown et le Titan d’Acadie-Bathurst au cours des deux premières rondes, le Drakkar est venu à bout des coriaces Eagles du Cap-Breton en cinq parties en demi-finale. Dans une série axée sur la robustesse, les protégés de Jean-François Grégoire ont su garder leur sang-froid.
«C’était une série très physique, a raconté Jean-François Grégoire dans une entrevue téléphonique accordée à L’Express. Il y avait des coups qu’on voit moins souvent dans le hockey d’aujourd’hui, mais on a bien géré nos émotions. Dans les trois premières rondes, on a joué du hockey très intense. On a été physiques, mais disciplinés. Ça va prendre la même chose en finale. On ne va pas changer notre identité.»
Champion de la saison régulière en vertu d’une fiche de 53-12-2-1, le Drakkar a subi trois défaites en quatre matchs face à ses rivaux drummondvillois en 2023-2024. Aucune autre équipe n’a causé autant d’ennuis à la formation de la Côte-Nord.
«Ce n’est pas un hasard si les Voltigeurs ont gagné trois fois, a affirmé Jean-François Grégoire. Ils ont été meilleurs que nous dans ces matchs-là. C’est à nous d’apporter certains correctifs. Ce sera à nous d’être meilleurs dès le début de cette série.»
Lors des deux parties disputées au centre Marcel-Dionne, le Drakkar a été coulé par son indiscipline. Le jeu de puissance des Voltigeurs continue d’ailleurs de fonctionner à plein régime depuis le début des séries.
«Dans le premier match, on a passé beaucoup de temps dans la boîte des punitions. On a joué plusieurs minutes à trois contre cinq. Tu ne peux pas te permettre ça en séries. Ce sera primordial d’être disciplinés», a insisté Jean-François Grégoire.
À égalité numérique, le Drakkar devra aussi trouver une façon de contrer l’attaque équilibrée des Voltigeurs. Alors qu’en saison régulière, pas moins de 10 joueurs ont atteint le plateau des 40 points, le scénario se répète depuis le début des séries. L’offensive drummondvilloise est de nouveau répartie entre une dizaine de joueurs ayant amassé neuf points ou plus.
«C’est une équipe très bien balancée, a souligné Jean-François Grégoire. Tu te dois d’être très discipliné dans ta façon de jouer. Tu te dois de leur donner le moins d’espace et de temps possible. Tu ne peux pas prendre une seule présence de congé sur la patinoire. Tu dois être toujours sur le qui-vive, toujours concentré, parce que ça peut venir de partout.»
«Ce sont les équipes numéro 1 et 2 au classement. Ça va être du hockey de très haut niveau, avec beaucoup d’intensité et de belles actions. Ce sera peut-être un peu différent de ce qu’on a connu jusqu’ici en séries contre les équipes des Maritimes, où le jeu est plus robuste, mais je m’attends à du beau hockey où chaque petit détail va être important», a ajouté celui qui a été proclamé entraîneur-chef et directeur général par excellence de la dernière saison dans la LHJMQ.
Des joueurs en mission
Dans le camp du Drakkar, les armes offensives sont également nombreuses. Premier joueur de 17 ans à atteindre le plateau des 50 buts depuis Sidney Crosby, Justin Poirier a poursuivi sur sa lancée en séries. L’attaquant originaire de Salaberry-de-Valleyfield revendique déjà 17 buts en 13 matchs jusqu’ici.
«Justin, c’est un jeune homme qui vit par le challenge, a expliqué Jean-François Grégoire. On entend beaucoup parler de son repêchage, mais ce n’est pas un individualiste. Présentement, il est en mission pour le Drakkar. Il en bénéficie et l’équipe aussi. Il se fait beaucoup questionner sur des éléments qu’il ne contrôle pas, comme sa grandeur, mais présentement, il prouve à tout le monde qu’il est un bon joueur de hockey.»
Espoir des Islanders de New York, le vétéran de 20 ans Justin Gill joue également du hockey inspiré depuis le début des séries.
«C’était la deuxième fois que Justin allait en demi-finale, a fait remarquer Jean-François Grégoire. Il ne voulait pas rater son coup. Présentement, il est affamé. Quand tes leaders sont affamés comme ça sur la glace, ça tire tout le monde vers le haut. Il faut qu’il continue à faire ça en finale.»
À sa quatrième campagne derrière le banc du Drakkar, Jean-François Grégoire n’a rien oublié de son bref passage chez les Voltigeurs pendant la saison 2015-2016. L’homme de hockey de 51 ans estime que cette expérience lui a permis de devenir un meilleur entraîneur.
«Quand tu restes ouvert d’esprit, partout où tu vas, ce sont des expériences qui vont t’aider à progresser comme coach, a fait valoir celui qui a également travaillé derrière le banc des Olympiques de Gatineau et du Titan d’Acadie-Bathurst. Quand je suis arrivé à Drummondville, c’était une année où ça brassait beaucoup. Il y avait déjà eu le congédiement de deux entraîneurs, puis le départ de Dominic Ricard. Comme coach, il y a des choses que tu ne contrôles pas, comme un changement dans l’état-major.»
Si plusieurs visages ont changé dans l’entourage des Voltigeurs depuis cette époque, Jean-François Grégoire souligne que les administrateurs Éric Verrier, Stéphan Leblanc, Louis Brousseau et David Boies sont toujours en poste.
«Ce sont des personnes respectueuses et fières de leur équipe. J’ai aimé les côtoyer. Chacun m’a d’ailleurs envoyé un message quand j’ai été nommé entraîneur-chef et directeur général de l’année. Ils n’étaient pas obligés de le faire. J’ai beaucoup de respect pour eux», a conclu celui qui est originaire de Sherbrooke.
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