LECTURE. Ils ont été plus de 600 lecteurs à défiler dans le Centre communautaire Drummondville-Sud ce dimanche à l’occasion du second Salon littéraire Drummond. Une édition qui dépasse les espérances des organisateurs.
La réponse de la population et des auteurs participants a de quoi réjouir les organisateurs Lou Benedict et Ben Morris — de leurs vrais noms Louise Boucher et Bernard Marquis — qui prévoient déjà accueillir encore plus d’auteurs l’an prochain. Le 21 avril, 145 écrivains, comparativement à 110 l’an dernier, ont pu faire connaître leur travail, mais plusieurs n’ont pas pu y participer.
«L’an prochain, il faudra trouver un lieu plus grand. Cette année, on a senti que tout Drummondville a conspiré pour notre succès. On a aussi avec nous deux auteurs franco-ontariens et même une Belge. Nous avons même deux auteurs de la France qui ont réservé leur place avec nous pour l’an prochain», a indiqué Lou Benedict.
L’auteur de la série portant sur le personnage de Victor Lessard, Martin Michaud, a été l’invité vedette du Salon littéraire. Pour lui, les événements qui donnent une tribune aux auteurs qui n’ont pas la chance de participer aux grands Salons du livre de la province revêtent d’une importance capitale.
«C’est un événement très authentique, tant avec les lecteurs que les auteurs. On a le temps de discuter avec les gens. Ça fait changement des plus gros salons qui sont parfois plus impersonnels. C’est génial et essentiel qu’on donne une tribune aux auteurs indépendants. Ils font de la littérature vivante, ils ont un public et c’est important qu’ils puissent le rencontrer», a souligné Martin Michaud qui s’est fait un plaisir à y prendre part.
Le sentiment est partagé par plusieurs auteurs participants. Pour eux, le Salon littéraire Drummond a rapidement acquis une belle réputation.
«Pour un salon indépendant, c’est extraordinaire! L’organisation est impeccable; il y a un beau sens du détail. Beaucoup d’auteurs et de visiteurs sont là. Les gens de Drummondville ont de quoi être fier de ce salon. On sent aussi un réel intérêt de la population pour la lecture», a commenté Steve Laflamme, de Québec et auteur de thrillers.
«Ça faisait quelques années qu’on espérait un événement littéraire à Drummondville. D’y participer, pour une première fois, cette année et de voir un si grand nombre d’auteurs sur place et le public au rendez-vous, c’est cool de voir ça chez nous. Je suis persuadé que le salon va encore grandir. Je souhaite que ça devienne un événement important au Centre-du-Québec», a dit Félix Laflamme, de Drummondville, co-créateur de la série Les mégaventures de Maddox avec Claude DesRosiers.
Par ailleurs, le duo vient de publier le septième tome mettant en vedette leur personnage de Maddox. À l’automne prochain, ils feront paraître le huitième et dernier volet de la série. M. Laflamme et Mme DesRosiers disent déjà élaborer un nouvel univers littéraire.
Éveiller l’intérêt
La présence d’une importante section dédiée aux livres jeunesse a aussi été un facteur dans la venue de Martin Michaud. Pour l’auteur de Québec, les salons littéraires représentent une porte d’entrée vers le monde de la lecture pour les plus jeunes lecteurs.
«Si on veut intéresser les jeunes à la lecture, il ne faut pas attendre qu’ils soient à la fin du secondaire alors qu’ils ont leur téléphone pratiquement greffé dans leur main. Il faut le faire plus tôt et c’est ce à quoi servent les salons littéraires. Ça permet de créer un contact avec des auteurs et les enfants peuvent éventuellement grandir avec leurs livres. Ça éveille leur intérêt», a expliqué M. Michaud.
Côté travail, Martin Michaud a présenté le premier tome d’une trilogie, intitulé Point de fuite, qui se déroule dans le monde de la peinture. De plus, il célèbrera, en 2025, les 15 ans de Victor Lessard. De son propre aveu, il souhaite arriver à proposer un nouvel épisode de Victor Lessard pour l’occasion tout en concluant sa trilogie à la date prévue de l’automne 2025.
Les profits du Salon Littéraire serviront à l’organisme PromoLire qui pourra proposer des activités de promotion de la lecture durant toute l’année. Des lectures publiques en milieux non traditionnels, une émission sur les ondes de NousTV et des interprétations scéniques d’extraits de romans sont prévues. Déjà, deux activités de médiations culturelles, avec des auteurs présents au salon, ont eu lieu le samedi 20 avril.
Des livres ont aussi été donnés au Centre communautaire Drummondville-Sud afin qu’il les vende et puisse utiliser les profits pour financer notamment l’embauche d’un moniteur pour le camp de jour estival dédié aux enfants à besoins particuliers.
La date du prochain Salon littéraire Drummond demeure à confirmer. Cependant, Lou Benedict promet déjà une activité mémorable la veille de l’événement.
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