Les frères Plante ont littéralement grandi sur des poches de peanuts

Photo de Lise Tremblay
Par Lise Tremblay
Les frères Plante ont littéralement grandi sur des poches de peanuts
Les frères Plante de l'entreprise Croque-Noix, située sur la rue Cormier à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ENTREPRENEURIAT. Les frères Plante travaillent d’arrache-pied depuis maintenant dix ans. En ne faisant aucun compromis sur la qualité, leur petite entreprise de Drummondville, baptisée Croque-Noix, se distingue dans le milieu de la grignotine au Québec.

Chaque jour, l’entreprise, qui fait gargouiller les petits bedons dès que sa porte ouvre, chouchoute 8000 livres de noix produites essentiellement aux États-Unis. Elles sont variées et abondantes : arachides, amandes, cajous, noisettes, etc. Elles sont apprêtées avec soin par les frères Guillaume et Raphaël Plante, qui se sont amusés au fil des années à proposer à la clientèle plusieurs saveurs.

«On s’est inspiré des chips qui ont mille et une saveurs. On a fait plusieurs tests avec un fournisseur et on est contents d’offrir des arachides et des noix bien assaisonnées aux goûts différents. Il y a juste ici que les gens trouvent des arachides à l’aneth!», exprime Guillaume Plante.

«Raph et moi, on goûte à tout et on s’ajuste. Si on a des doutes, on se sert du magasin. On demande littéralement aux clients de tester les produits. Ça nous donne un portrait plus global et ça nous permet de nous améliorer».

Guillaume et Raphaël Plante accordent une importance primordiale à la qualité des produits. (Photo Ghyslain Bergeron)

Dans leur usine de la rue Cormier, les arachides et les noix sont rôties, salées, assaisonnées et emballées.

«On passe trois ou quatre poches de noix par jour, explique M. Plante. La fraîcheur, c’est le nerf de la guerre. On fait de petites quantités. Nos stocks roulent et sont toujours frais. On prend les commandes, on produit et on ship. On ne garde pas d’overstock. Les cajous frais sont naturellement huileux. Quand ils sont secs et que le sel se ramasse dans le fond du contenant, c’est qu’ils ont plus de deux semaines.»

Croque-Noix écoule ses petites douceurs directement au magasin de la rue Cormier. Elle fournit également plusieurs distributeurs qui les remballent sous leur nom. Des commerces spécialisés dans le vrac font aussi partie de la clientèle.

«Depuis un an, notre chiffre d’affaires est en augmentation de 20 %, informe Raphaël Plante. On ne saurait pas vraiment dire pourquoi, mais je crois qu’on a gagné en notoriété. Le bouche-à-oreille a fait son effet. Les arachides et les noix constituent aussi une protéine très intéressante dans le contexte de l’inflation. En conservant de bons prix et en accordant une importance capitale à la qualité, les gens nous ont ajoutés sur leur liste de commerces favoris.»

Pour demeurer constants et s’assurer de garder la cadence du côté de la production, les frères investiront cette année plus de 200 000 $ pour automatiser une ligne de production.

«On va de l’avant et on a plusieurs idées. Il y a quatre ans, on a investi près de 500 000 $ pour créer une chocolaterie à même notre emplacement sur la rue Cormier. C’est de la grosse machinerie. On trouvait qu’il y avait un grand potentiel pour les trempages de noix et on a eu raison. Encore là, il y a tellement de choses qu’on peut faire à part les arachides ou les raisins trempés dans le chocolat. Dernièrement, on a proposé des noisettes au chocolat à notre clientèle», expose-t-il. Comme pour les noix, les frères Plante font le pari de la perfection en n’utilisant que du chocolat Laura Secord de première qualité.

L’entrepreneuriat dans le sang

Appuyés par une dizaine d’employés, les entrepreneurs ont été bien guidés, leurs parents ayant toujours évolué dans le secteur agroalimentaire.

Il y a quatre ans, Croque-Noix s’est doté d’une chocolaterie, un projet qui a entraîné un investissement d’un demi-million de dollars. (Photo Ghyslain Bergeron)

«On a littéralement grandi sur des poches des peanuts, souligne Guillaume Plante. Nos parents ont parti la première shop de peanuts dans la famille, à Upton. Elle s’appelait Fresh Peanuts. Notre mère faisait plein d’affaires. Elle a aussi touché le milieu de la restauration. Quant à notre père, c’est un gars de business. Et notre grand-père avait aussi un moulin à farine de sarrasin. Bref, on est la troisième génération de Plante qui œuvre dans le secteur alimentaire. On peut dire qu’on a la fibre entrepreneuriale dans le sang.»

Quand les frères ont démarré Croque-Noix en 2014, c’était pour les bonnes raisons. «On trouvait qu’il manquait un peu de fraîcheur dans les noix et de joueurs dans le milieu», disent-ils. Maintenant bien établis à Drummondville, ils comptent appuyer sur la pédale de l’accélérateur en démarrant dans un avenir rapproché un deuxième quart de production.

«On souhaite booster notre entreprise et pouvoir compter prochainement sur davantage de distributeurs», terminent-ils.

Partager cet article