AVENTURE. Le compte à rebours est commencé. Dans exactement une semaine, Charles Page part à la conquête du plus haut sommet du monde, le mont Everest. Un défi colossal qu’il compte relever… un pas à la fois.
Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi soir à l’Établi brasserie urbaine, lors d’un événement caritatif au profit d’Opération Enfant Soleil. Plusieurs invités ont pris part à la soirée, dont Dave Morissette, Josée Lavigueur, Brigitte Boisjoli et Olivier Beaulieu.
Amis, collègues, connaissances et partenaires étaient présents afin de saluer Charles Page avant son départ. La soirée a été haute en émotions. «C’était une occasion pour moi de passer du temps avec les gens qui ont eu une influence sur mon parcours, souligne-t-il. Je suis privilégié et avec le recul, ces rencontres et ces amitiés que j’ai créées en chemin sont le plus grand cadeau.»
En se lançant dans une telle aventure, le Drummondvillois avait envie que son défi personnel se transforme en défi collectif en s’associant avec une cause qui lui tient à cœur. À ses yeux, il était tout naturel de collaborer avec Opération Enfant Soleil pour soutenir le développement d’une pédiatrie de qualité pour les enfants.
«C’est une cause qui me touche beaucoup. Ce que vivent les enfants malades est une injustice. J’admire le courage de ces enfants face à la plus grande des montagnes, celle de la maladie. À travers tout ça, Opération Enfant Soleil encadre les parents. Ils sont souvent les grands oubliés de cette cause. Ils vivent une totale impuissance. C’est important pour moi qu’Opération Enfant Soleil s’occupent d’eux», indique-t-il.
Originaire de Drummondville, la famille Loiselle a pris la parole durant la soirée afin de témoigner de l’importance d’un tel organisme. «Opération Enfant Soleil est entré dans nos vies à la naissance de Pier-Olivier. Depuis ce temps, notre fils a eu plusieurs hospitalisations. Quand on est à l’hôpital, la majorité des appareils portent l’écusson d’Opération Enfant Soleil. Il y a des gens comme Charles qui nous supportent. On se sent moins seuls», dit Patsy Munger, la mère de Pier-Olivier Loiselle qui est atteint de paralysie cérébrale.
Charles Page s’est fixé un objectif de taille. Il souhaite amasser 100 000 $ pour la cause des enfants malades. Jusqu’à présent, la campagne va bon train. Pas moins de 85 000 $ ont été récoltés pour l’organisme.
Le Drummondvillois s’en réjouit : «La soirée est une grande réussite pour la campagne de financement et j’apporterai ces précieux souvenirs avec moi sur la montagne. Quand ce sera difficile, je penserai au courage de Pier-Olivier et des nombreux enfants malades et à tout cet amour et j’ose espérer que ça me donnera la force.»
L’ascension de l’Everest
Charles Page a profité de l’occasion pour partager les détails de son aventure. Des centaines d’heures d’entraînement et de préparation se cachent derrière l’exploit qu’il est sur le point d’accomplir. Longue randonnée en montagne, entraînement en salle, course à pied : le Drummondvillois a fait preuve de rigueur et de discipline.
L’expédition est d’une durée de deux mois. La montagne ne fait pas moins de 8 849 mètres. Le sommet n’est pas garanti, alors que les conditions météorologiques sont imprévisibles. Déterminé, Charles Page se dit en confiance à la fois sur le plan physique et mental. «Je me sens prêt, mais j’ai beaucoup d’humilité face à la montagne. Je vais l’aborder une journée à la fois. Je vais tout simplement donner le meilleur de moi-même.»
Et l’homme de 36 ans ne sera pas seul. Il peut compter sur le soutien de Gabriel Filippi. Cet alpiniste est le premier Canadien qui a gravi le mont Everest à quatre reprises. Deux Sherpas népalais les accompagneront.
Leur priorité? Être en bonne santé tout au long de l’ascension. «L’important est de rester en forme, bien manger et de bien s’acclimater. On doit boire un minimum de quatre litres d’eau par jour», fait savoir Gabriel Filippi.
L’automne dernier, le duo a gravi le mont Manaslu au Népal. Il s’agit de la huitième plus haute montagne au monde avec ses quelque 8 163 mètres. «On repart avec la même équipe. Le but de cette expédition était de travailler ensemble pour s’apprivoiser et se préparer pour l’Everest», mentionne Charles Page.
Ce dernier mord à pleines dents dans cette nouvelle aventure. «L’accomplissement de nos rêves commence tous de la même façon… en passant à l’action et en commençant sans attendre que tout soit parfait.»
«On a chacun nos défis, l’important c’est d’aller au bout des choses et de rester positif peu importe.»
Soulignons que Charles Page sera le premier Drummondvillois à tenter de grimper le mont Everest et l’un des rares au Québec à se lancer dans un tel défi.
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