HOCKEY. Une participation au championnat mondial de hockey junior, ça ne change pas le monde, sauf que… Maveric Lamoureux rentre à Drummondville avec une expérience de vie inestimable et une nouvelle maturité.
Sous les feux des projecteurs et des télévisions internationales, le défenseur de 19 ans a brillé dans l’uniforme du Canada lors de ce tournoi disputé à Göteborg, en Suède. Le porte-couleurs des Voltigeurs ressort transformé de cette aventure.
«C’est une expérience incroyable, a raconté Maveric Lamoureux à son retour au centre Marcel-Dionne après avoir profité de quelques jours de repos au domicile familial situé sur la Rive-Nord de Montréal. Représenter son pays, porter le chandail du Canada, c’est toujours spécial. C’était ma seule occasion de faire partie de cette équipe. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir eu la chance de vivre ce championnat.»
Nommé assistant-capitaine de la formation canadienne, Maveric Lamoureux a été le défenseur le plus utilisé pendant la compétition. À l’issue du tournoi, l’espoir des Coyotes de l’Arizona a d’ailleurs été nommé parmi les trois meilleurs joueurs de l’équipe canadienne.
«Je suis arrivé là-bas en confiance. J’ai joué ma game, tout simplement. Je n’ai rien changé à mon style. C’est ce qui m’a permis de connaître du succès pendant le tournoi. J’ai réalisé que je ne peux pas jouer un autre style que le mien ni essayer d’en faire trop. Je dois jouer le style de Maveric Lamoureux», a expliqué le jeune homme.
En l’absence de Tristan Luneau et Tanner Molendyk, tous deux blessés, le colosse de 6 pieds, 7 pouces et 214 livres a été jumelé au défenseur manitobain Denton Mateychuk, un espoir des Blue Jackets de Columbus.
«Dès le début, ça a cliqué entre nous deux. On se complétait vraiment bien. Je suis un grand défenseur, plus physique et capable de refermer le jeu. Denton est plus petit, mais il bouge bien, il fait des feintes et il amène plus d’offensive. Ensemble, on a formé une bonne paire», a expliqué Maveric Lamoureux, auteur d’un but, deux aides ainsi qu’un différentiel de +6 en cinq parties.
En quart de finale, les Canadiens ont été stoppés par les Tchèques. En marquant dans les derniers instants de la troisième période, les éventuels médaillés de bronze leur ont infligé un revers crève-cœur de 3-2.
«Si on avait joué pendant 60 minutes, ça aurait sûrement changé la donne. Après avoir donné deux buts en première période, on a été excellents. On a repris le tempo du match, mais il aurait fallu se réveiller plus tôt», a fait valoir Maveric Lamoureux.
«Dans des tournois comme ceux-là, il y a des choses qui ne pardonnent pas et qui peuvent tout changer, a-t-il ajouté. Le dernier but a dévié sur une jambière, un bâton et l’intérieur du poteau. C’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler. Ça nous a coûtés notre tournoi.»
Durant son séjour en sol suédois, le défenseur des Voltigeurs a eu la chance d’être accompagné par ses proches. En plus de ses parents, son frère et son grand-père, les membres de sa famille de pension ont fait le voyage pour venir l’encourager.
«Quand j’avais un congé, on se voyait à l’hôtel. Ils ont eu beaucoup de plaisir pendant le tournoi. C’était épatant de voir autant de fans canadiens sur place. L’ambiance pendant les matchs était incroyable», a relaté Maveric Lamoureux, qui est hébergé chez les Drummondvillois Benoît Laperrière et Geneviève Skene.
Accepter son rôle
Fort de cette précieuse expérience, qui s’ajoute à celle vécue dans la Ligue nationale lors du dernier camp d’entraînement des Coyotes, Maveric Lamoureux veut maintenant partager son vécu avec ses coéquipiers dans la dernière ligne droite de la saison régulière.
«J’ai tellement appris de choses là-bas. Il y a tellement de bons joueurs que j’ai côtoyés. Cette équipe ressemble un peu à celle qu’on a ici à Drummondville. Pour que ça fonctionne quand il y a autant de talent, tout le monde doit accepter son rôle. C’est ce que j’ai compris pendant ce tournoi-là. Si tout le monde est sur la même page, on peut se rendre vraiment loin», a souligné Maveric Lamoureux.
Pendant son absence, Maveric Lamoureux a vu les Voltigeurs obtenir les services d’Alexis Gendron, Kassim Gaudet et Noah Reinhart via le marché des transactions. Peu avant son départ, Mikael Huchette et Vsevolod Komarov étaient débarqués à Drummondville.
«On avait déjà une bonne équipe avant de faire ces cinq ajouts. L’équipe dominait déjà, même si Peter Repcik et moi n’étions pas là. Ce sont cinq gars qui cadrent parfaitement dans notre équipe. Alexis Gendron est capable de marquer des buts à chaque match. Kassim Gaudet est un gars qui travaille tellement fort et qui est très dur à jouer contre.»
Selon le défenseur format géant, les Voltigeurs possèdent les outils nécessaires pour permettre à l’organisation d’accrocher une nouvelle bannière au plafond du centre Marcel-Dionne.
«Il faut simplement continuer à faire ce qui nous a permis de connaître du succès jusqu’ici. Présentement, tout le monde est sur la même page. Pour nous, c’est la coupe ou rien! On doit garder le même état d’esprit. Il est enfin temps que Drummondville obtienne une chance d’aller jusqu’au bout.»
Maveric Lamoureux effectuera son retour dans l’alignement vendredi soir, alors que l’Armada de Blainville-Boisbriand sera de passage au centre Marcel-Dionne. Le numéro 13 disputera un premier match dans la LHJMQ depuis le 9 décembre dernier.
«Je suis vraiment content d’être de retour ici. Ça faisait presque un mois que j’étais parti. Je suis heureux de retrouver les boys. J’ai hâte de jouer vendredi soir», a conclu celui qui revendique 27 points, dont sept buts, ainsi qu’un différentiel +17 en 25 matchs jusqu’ici cette saison.
Pour sa part, Peter Repcik rentrera de la Slovaquie jeudi soir. L’attaquant de 19 ans pourrait bénéficier d’un congé supplémentaire pour récupérer des effets du décalage horaire.
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