HIVER. L’arrivée tardive de la neige contraint Ski de fond Saint-François et Extéria à repousser leur ouverture. Une triste situation pour les deux organismes qui espéraient pouvoir accueillir les visiteurs durant le congé des Fêtes.
C’est du jamais vu pour Chantal Fortin, présidente de Ski de fond Saint-François. Jamais la neige ne s’est fait attendre si longtemps de façon généralisée. Effectivement, partout au Québec, les centres de ski de fond n’en ont pas suffisamment pour donner l’accès à leurs sentiers.
«On avait pu ouvrir trois sentiers au début du mois de décembre. Drummondville est aussi une région plus chaude que Québec ou Trois-Rivières, par exemple, et c’est généralisé cette année. Même en Gaspésie il manque de neige. On se croise les doigts que ça ne devienne pas la nouvelle norme, malgré le réchauffement climatique», a exprimé Mme Fortin.
L’école de ski devant commencer ce dimanche 7 janvier, Mme Fortin craint que les jeunes fondeurs ne puissent pas s’entraîner sur les pistes. En attendant, certaines activités pourront être offertes à l’intérieur. Pour ce faire, le centre s’est doté de tuiles de hockey-balle afin d’imiter l’effet de la neige et d’un tapis de glisse pour pratiquer les mouvements de transfert de poids.
«Ça peut dépanner pour un premier cours, mais, ensuite, il faudra de la neige. Aussi, il y a plusieurs groupes scolaires qui risquent d’être tristes la semaine prochaine. Leur activité pourrait être reportée si c’est envisageable», a-t-elle dit.
Malgré cela, la présidente affirme que la prévente de laisser-passez saisonniers s’approche des meilleurs résultats de l’histoire du centre, qui ont été obtenus lors de la pandémie. Ainsi, on s’attend à recevoir les amateurs en grand nombre lorsque les premiers sentiers seront ouverts.
D’ici là , Chantal Fortin partage ses «prières» afin que la neige tombe en grande quantité ces prochains jours. Rappelons qu’un minimum de 15 centimètres est nécessaire pour aménager les pistes.
Presque prêt
Du côté d’Extéria, les glissades sur tube pourraient être accessibles dès cette fin de semaine. L’équipe travaille d’arrache-pied pour offrir l’activité dès que possible. Il faudra cependant attendre au vendredi 5 janvier avant de savoir si elles seront ouvertes le lendemain. Une annonce sera faite sur les plateformes numériques de l’organisation.
«Nous allons démarrer notre canon à neige jeudi matin, pour profiter des températures plus froides, jusqu’à vendredi en fin de journée, a annoncé Dominique Hamel, coordonnatrice chez Extéria. Pour avoir une belle production de neige avec le canon, il faut que les températures soient d’un minimum -5 degrés Celsius, mais l’idéal est entre -10 et -15 degrés. Il n’y a pas eu beaucoup de jours suffisamment froids pour nous permettre d’en produire depuis le début de l’hiver.»
À l’heure actuelle, les glissades ont un couvert de neige représentant environ 70 % de la quantité souhaitée. Extéria espère produire les 30 % restants avant samedi. Seulement si l’objectif est atteint, la billetterie sera accessible aux visiteurs. Soulignons que la neige artificielle est plus résistante à la pluie que la neige naturelle.
De plus, afin de permettre au plus grand nombre de personnes de profiter de l’activité, les groupes passent de 75 à 90 places par plage horaire. L’année dernière, les glissades ont été ouvertes le 15 janvier.
Les sentiers de fatbike sont accessibles au public, mais Extéria ne loue pas encore de vélos. «On attend qu’il y ait un plus grand couvert de neige. Étant donné qu’on donne des cours d’initiation, on ne veut pas qu’il y ait un plus grand risque de blessures», a ajouté Mme Hamel.
Par ailleurs, Ski de Fond Saint-François analyse l’option de se doter d’un canon à neige depuis environ trois ans. Cependant, cet outil est encore très peu utilisé par les centres de la province en raison des infrastructures qu’il demande pour fonctionner adéquatement.
«On étudiera encore et encore cette option. Ce n’est pas un projet simple pour nous. La machinerie doit être opérée de nuit et nécessite une surveillance constante. Entre-temps, on se fait livrer de la neige par la Ville à certains endroits. On ne peut pas faire vivre nos sentiers seulement en se faisant livrer de la neige. Ce n’est pas une opération simple», a souligné Chantal Fortin.
L’idée de partager l’équipement avec Extéria est aussi étudiée, mais ce genre de partage semble plus difficile à mettre en place en raison des infrastructures électriques et du grand apport en eau nécessaires ainsi que des conflits d’horaire d’utilisation qui pourraient survenir.
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