CULTURE. Mackinaw fête en grand son cinquantième anniversaire en lançant une programmation riche pour tous les goûts et pour tous les âges.
Les interprètes de la compagnie ont lancé les festivités, vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse. Les danseurs ont montré l’étendue de leur talent. Le hall de la Maison des arts s’est métamorphosé en plancher de danse.
Accompagnés de deux musiciens, les artistes ont présenté des numéros en solo, en duo et en groupe. Les spectateurs tapaient dans leurs mains, au rythme de la musique. La bonne humeur était au rendez-vous.
Une programmation variée attend la population au cours de la prochaine année. L’équipe de Mackinaw a concocté une foule d’activités pour les petits et les grands.
«En planifiant la programmation du 50e anniversaire, notre but premier était de rejoindre le plus de gens possible. Tous ceux qui, de près ou de loin, ont gravité autour de Mackinaw et contribué à leur succès, soit le public fidèle que nous avons eu le plaisir de divertir et de côtoyer, les artistes et les artisans comme les danseurs, les musiciens, les couturiers, les choristes, les amateurs de danse traditionnelle et les bénévoles. Ils sont tous porteurs des traditions qui forment Mackinaw», a indiqué le codirecteur général et artistique, Árpád-Xavier Bócz.
Ce sont les interprètes de la compagnie qui ouvriront le bal avec la production Porter la fibre, le 3 février. «Nous avons eu la chance de la présenter en avant-première au théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre ainsi qu’au Festival des traditions du monde de Sherbrooke en 2023. Cette fois, on la présente à Drummondville à la salle Canimex, au Complexe Swift. Un endroit magnifique porteur d’histoire avec une mise en scène toute en surprise, innovante et inspirée du lieu», a-t-il soutenu.
Réunissant plus d’une vingtaine d’artistes sur scène, ce spectacle est un manifeste de la passion qui anime tous les artistes de la danse traditionnelle québécoise. «L’œuvre est un véritable tissage entre les tendances contemporaines et les arts traditionnels», a mentionné Árpád-Xavier Bócz.
Mackinaw offrira une veillée de danse traditionnelle québécoise le 16 mars au Collège Saint-Bernard dans l’ambiance des années 1970. Musiciens, calleur et performances des danseurs seront de la fête.
Les retrouvailles auront lieu le 18 mai à la Maison des arts. «En 50 ans d’histoire, c’est plus de 1400 danseurs, musiciens, choristes et artisans qui sont passés chez Mackinaw. Ils ont contribué à ce que Mackinaw est devenu aujourd’hui, véritable fleuron culturel local», a fait savoir la codirectrice générale des affaires et des opérations, Lucie Brouillette.
«Pour ceux qui se joindront à nous, nous planifions une journée de surprises, de reconnaissance et de souvenirs. C’est l’occasion pour toutes les générations de Mackinaw de fraterniser et de festoyer autour d’une même passion, la danse traditionnelle.»
L’événement Mackinaw, 50 ans avec vous se tiendra le 13 juillet au parc Woodyatt. Plusieurs activités gratuites seront proposées pour les familles et les amateurs de danse traditionnelle. Les adeptes du festival Mondial des cultures sauront y trouver une touche de magie et de nostalgie.
Au fil des ans, Mackinaw a réussi à se tailler une place dans le domaine de la danse traditionnelle. Vendredi, la cofondatrice Patricia Rousseau s’est réjouie de constater que la compagnie poursuit sa mission, celle d’assurer la transmission du patrimoine vivant.
«Je trouve ça extraordinaire de voir les danseurs qui ont réussi à actualiser ce qu’on appelait à l’époque la danse folklorique. Ça prend un nouveau visage qu’on appelle la danse traditionnelle. C’est fantastique. Aujourd’hui, ils font ce dont j’ai rêvé.»
L’équipe de Mackinaw se dit prête à affronter les défis qui se présenteront à eux lors des prochaines années, dont celui du recrutement. «On sait que maintenant les jeunes sont divertis par d’autres activités que la danse et le mouvement. Il faut continuer à démontrer qu’on peut avoir du plaisir et ça nous apporte un bienfait», a dit Lucie Brouillette.
Pour se faire, la compagnie de danse va à la rencontre de la population. «On est vraiment partout sur le terrain. On n’a plus de vitrine à cause du Mondial des cultures. Nous sortons sur le terrain. Nous faisons des activités dans les écoles, dans les CPE, dans les maisons de jeunes de la MRC et avec les clubs de la FADOQ. On peut transmettre notre héritage», a-t-elle ajouté.
Rappelons que Mackinaw se dédie à la formation, la création, la production et la diffusion de spectacles. L’organisme se déploie à travers trois secteurs d’activités, soit la compagnie de danse, l’école de danse et le volet «zone trad» (animations et les ateliers dans la communauté, les écoles et sur le terrain).
Mackinaw en cinquante ans
- 1400 membres danseurs, musiciens, choristes et artisans
- Plus de 40 productions, dont cinq marquantes, qui ont été diffusées ici et ailleurs
- 42 tournées internationales sur quatre continents
- Co-fondateur et hôte du Mondial des cultures et participation aux 36 éditions
- L’École de danse Mackinaw a procuré à plus de 5000 jeunes de la région une expérience de formation assurant une relève à la danse traditionnelle
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