MAGAZINE. À seulement 17 ans, le Drummondvillois Mathieu Drouin enchaîne les rôles au cinéma depuis les dernières années. Ayant été initié dans le milieu dès son jeune âge, il a vu sa carrière décoller comme un avion.
Se tenant devant les portes du Centre Marcel-Dionne en entrevue avec L’Express Magazine, Mathieu Drouin est revenu sur la manière dont tout a commencé : son amour pour les films.
«J’ai toujours été un grand fanatique de films comme Stars Wars, Harry Potter ou bien Le Seigneur des anneaux. Je les écoutais et j’aimais répéter les phrases des personnages des scènes cultes. On écoutait aussi la série Les Parent en famille. Comme j’imitais les personnages des films, mes frères m’ont demandé si je voulais faire ça un jour. J’avais cinq ans et je me disais que ce serait plaisant, mais je disais ça en blague», exprime ce dernier.
Bien qu’il ne croyait pas devenir acteur, ce n’est pas bien longtemps après que les portes ont commencé à s’ouvrir pour lui.
«En première année, lorsque j’étais en service de garde, je jouais dehors et la gardienne a vu quelque chose dans ma personnalité. Elle m’a dit que je ferais un bon acteur», se rappelle-t-il.
Cette même gardienne, qui avait un fils faisant du «acting» pour l’agence Flos et marmots, a donné le numéro de l’agence à ses parents. Une fois qu’il a passé la première audition pour être accepté dans l’agence, ce qu’il a réussi, il a dû faire des auditions pour obtenir des rôles. Ces premières apparitions télévisuelles étaient dans des publicités. Celui qui étudie au Collège Saint-Bernard a d’ailleurs partagé qu’il n’a jamais eu de difficultés à apprendre ses textes.
«Ç’a toujours été naturel pour moi! Je n’ai jamais vraiment pratiqué mes textes avec mes parents.»
Aujourd’hui, le public québécois a la chance de voir évoluer le Drummondvillois dans une panoplie de séries québécoises comme L’Échappée, Indéfendable, Premier Trio, Olivier, Ailleurs ou bien Victor Lessard pour ne nommer que celles-ci.
Au moment de l’entrevue, le jeune acteur revenait d’ailleurs d’un tournage éreintant où il tournait de jour comme de nuit. Il s’agit de la saison 2 de la série Premier Trio. Il joue le rôle d’un gardien de but.
«Les dernières journées de tournage que j’ai eu récemment, on tournait de nuit. Je me réveillais à 23 h et je tournais jusqu’à 12 h le lendemain. Ça se passait à Laval. Donc, à 1 h 30 de route», raconte l’acteur en souriant.
Comme il est souvent sur la route pour les tournages, il doit obligatoirement faire des sacrifices. L’un d’eux est l’école où il enchaîne les absences. Heureusement, le collège comprend sa situation et ce dernier n’a pas de difficultés au niveau scolaire.
«J’avais mon professeur de sciences qui m’a beaucoup aidé. J’arrivais une heure plus tôt à l’école lors des journées où je ne tournais pas. J’avais un cours de récupération. Mon enseignant faisait autant la science que les mathématiques et me montrait les notions importantes que j’avais manquées pour me préparer aux examens», explique-t-il sur la façon dont il fonctionnait lors de sa dernière année scolaire.
Un des aspects importants reliés aux acteurs est la célébrité. Pour Mathieu Drouin, le fait d’être connu ne lui a jamais monté à la tête. «C’est toujours agréable de se faire reconnaître et de se faire dire des compliments. Cependant, ce n’est pas quelque chose que je recherche. Je ne vais pas parler de ma carrière d’acteur si on ne me pose pas de questions là-dessus», clarifie-t-il.
Il a également partagé un moment anecdotique face à cette facette de son métier. «Il y a quelques années, j’étais à Cancún avec ma famille. J’étais à la plage et j’allais faire du pédalo. La série Olivier venait de sortir et une personne m’a demandé si c’était moi le jeune acteur qui jouait dans cette série. J’avais vraiment trouvé ça drôle.»
Mathieu Drouin a la chance de compter sur une équipe qui le traite bien. Son agence, Shanda Pall, est la continuité de Flos et Marmots, à la différence qu’elle encadre des adultes.
Lorsqu’il doit tourner deux séries en même temps, ce qui peut sembler un gros défi pour un jeune de 16 ans, tout se déroule à merveille puisqu’il peut compter sur le support de son agente qui s’occupe de tout.
«Elle gère ça super bien et elle communique très bien avec les plateaux de tournage. Je n’ai pas de difficultés à avoir deux tournages en même temps», affirme avec certitude celui qui côtoie cette dame depuis huit ans.
Famille de sport
Bien que le cinéma occupe une vaste majorité de son temps, Mathieu Drouin est aussi un grand fervent de sport. Cette passion lui vient de sa famille. Ses deux frères ont joué au hockey, son père a joué au baseball dans des ligues juniors et majeures et sa mère a pratiqué plusieurs sports comme le badminton, le volleyball et le soccer.
«Le sport a toujours été la passion principale dans notre famille», indique le Drummondvillois.
Il joue au hockey depuis l’âge de quatre ans. Il évolue présentement au Collège Saint-Bernard dans le calibre M18 D1 à titre d’attaquant, mais pour l’instant, puisqu’il joue dans la série Premier trio, il a dû mettre son sport sur pause étant donné qu’il a signé un contrat qui le contraint à ne pas faire d’activités de contact. Il ne peut donc pas jouer le temps du tournage, sauf exception.
Son rêve d’enfance était d’ailleurs de devenir un joueur de la Ligue nationale de hockey. Autre que ce sport, ce dernier est un grand amateur de Formule 1 et de golf.
Un avenir incertain
Concernant sa carrière d’acteur, le Drummondvillois ne sait pas encore s’il veut en faire son métier permanent. Il prend ses rôles au jour le jour.
«Je n’ai aucune idée de mon avenir en ce moment. Ma carrière va bien et ça va de mieux en mieux. Si à 30 ans ça se passe toujours bien et que j’obtiens toujours des contrats, alors ce sera mon métier! Je veux aller à l’université pour obtenir un diplôme au cas où ma face et ma voix changent et que ça ne convient plus pour certains rôles», laisse-t-il savoir.
Ayant beaucoup de facilité en maths, il aimerait bien se diriger dans un emploi qui implique les chiffres, la communication ou l’administration, à moins bien sûr que le cinéma ne l’adopte une fois pour toute.
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