SANTÉ. Signe que l’attente tire à sa fin, élus et médias ont été invités à visiter le chantier de la maison des aînés et alternative, lundi après-midi, où les ouvriers s’affairent à mettre la touche finale à l’immeuble de trois étages.
Grandes fenestrations, espaces vastes, décor à prédominance de blanc et de bois, ambiance résidentielle. La maison des aînés et alternative n’a rien de comparable avec la formule institutionnelle des CHSLD.
Pour favoriser une meilleure qualité de vie, ce milieu lumineux compte 72 places organisées en 6 maisonnées lumineuses de 12 chambres spacieuses avec toilettes et douches adaptées. On y retrouve également une cuisine et une salle à manger attenante ainsi qu’une salle de séjour donnant accès à la cour extérieure ou au balcon, pour les deux étages supérieurs.
«La particularité, c’est que vous ne retrouvez aucune chambre qui fait face à une autre. Elles donnent toutes sur une aire commune. Ça change beaucoup la dynamique; ça enlève l’effet de corridor institutionnel», fait valoir Martin Rousseau, directeur des services techniques, spécifiant qu’une chambre surdimensionnée pour la clientèle bariatrique est aménagée sur chaque étage.
En forme de «u», le bâtiment est divisé comme suit : d’un côté y sont aménagées les maisonnées; de l’autre tous les services et utilités, comme la cuisine, la buanderie, l’entreposage, la réception des marchandises, les bureaux administratifs ainsi que les salles mécaniques.
Comme à la maison
Même si aucun meuble ne garnit encore les lieux, on peut déjà imaginer comment se sentiront les futurs résidents : comme à la maison. C’est d’ailleurs le concept des maisons des aînés et alternatives, c’est-à-dire qu’il est basé sur une approche humaniste prônant le respect du rythme de vie, des habitudes et des besoins de la personne.
«L’idée, c’est de reproduire le sentiment d’être comme à la maison. Par exemple, si un usager veut déjeuner à 6 heures du matin et un autre à 9 heures parce qu’il se lève plus tard, il n’y a pas de problème. On suit le rythme de vie du résident et non l’inverse comme dans les autres institutions où tous les usagers doivent s’ajuster aux modalités de la place», précise Hugues Rivard, directeur adjoint du continuum SAPA – hébergement.
Par conséquent, l’organisation du travail est souple et flexible autour de la réponse aux besoins des aînés et à ceux de leurs proches.
«Il n’y aura pas de chariots de linge et de médicaments qui se promèneront. À la maison, il n’y en a pas, bien ce sera la même chose ici», explique Jacinthe Cloutier, directrice proximité, partenariat et fluidité au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec pour la région de Drummond.
Tout sera dissimulé mais accessible pour le personnel. À titre d’exemple, les médicaments seront placés dans une armoire barrée dans chacune des chambres.
Toujours selon le principe de préserver l’aspect du noyau familial, les ressources techniques nécessaires au bon fonctionnement de ce milieu de vie se trouvent en arrière-scène.
«On appelle ça l’arrière-scène, car les résidents ne seront pas exposés au poste de garde et aux locaux destinés aux utilités propres et souillées, par exemple. Il faut traverser une porte et un corridor pour y avoir accès. Cela fait en sorte que le personnel soignant sera constamment auprès des usagers», fait savoir M. Rousseau.
«La présence auprès du résident est poussée au maximum. Les yeux seront toujours présents», renchérit M. Rivard.
Les proches n’ont pas été oubliés. Deux petits appartements avec cuisinette, lit et salle de bains leur sont dédiées au sein du bâtiment sis au 450 rue Heriot, sur le terrain de l’ancien complexe de la Foster.
Qui plus est, tout a été pensé pour favoriser la liberté et la socialisation des résidents. Ceux-ci pourront participer aux repas et même cuisiner avec leur famille. Selon leurs envies, intérêts et capacités, les résidents pourront s’occuper comme bon leur semble. Cette philosophie aide également au maintien de la capacité physique et de l’autonomie de tout un chacun.
Budget respecté
Réalisé à ce jour à 98 %, le projet est de l’ordre de 53,5 M$. Selon le directeur des projets à la Société québécoise des infrastructures, Clermont Houle, le budget, qui a été révisé quelques mois après l’annonce, a été respecté depuis.
La livraison du bâtiment est prévue au plus tard en février. À partir de ce moment, il faudra prévoir un délai de 8 à 12 semaines pour l’ouverture de cette nouvelle infrastructure, le temps de meubler et nettoyer les locaux et de préparer le personnel. Parlant de main-d’œuvre, le CIUSSS MCQ fait savoir que pratiquement tous les postes ont été pourvus.
«Il faut savoir que la soixantaine de résidents du CHSLD Marguerite-d’Youville ainsi que le personnel seront transférés à la maison des aînés», rappelle Caroline Gadoury, directrice du continuum SAPA – hébergement.
Le CIUSSS MCQ a bon espoir d’accueillir les tout premiers résidents au printemps 2024, soit un peu plus d’un an et demi plus tard que la date prévue initialement.
La maison des aînés comprendra 60 places pour les personnes âgées en perte d’autonomie modérée qui seront accompagnées jusqu’à la perte d’autonomie majeure et 12 autres pour les adultes vivant en situation de handicap.
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