SANTÉ. Chaleureux. Confortable. Stimulant. Trois mots qui décrivent bien le centre d’hébergement Frederick-George-Heriot où de nombreuses améliorations ont été apportées et d’autres sont à venir.
Le souhait d’offrir un milieu de vie plus humaniste et chaleureux aux résidents remonte à 2020. La Fondation Sainte-Croix/Heriot avait alors lancé sa campagne annuelle «Ici on voit grand pour ta grand-mère!», dont les fonds amassés étaient entièrement consacrés à la revitalisation du centre.
Il y avait donc de l’émotion dans l’air mardi après-midi dans la verrière du CHSLD. Plus de 40 personnes étaient réunies pour contempler les résultats de la première phase de ce projet.
«C’est en visitant un proche que Chareyne Lupien, alors directrice générale de la Fondation, s’était dit qu’il fallait faire quelque chose pour améliorer les lieux. Et qui de mieux que la Fondation pour mettre en place un tel projet?» a mis en contexte Robert Pelletier, président de l’organisme.
Inspiré des meilleures pratiques en gérontologie, le projet a été axé avant tout sur les besoins des personnes en perte d’autonomie et celles présentant des problèmes cognitifs. Il avait pour objectif d’améliorer le milieu de vie sur tous les plans, soit visuel, sonore et olfactif.
«La principale contrainte était de ne pas toucher à la structure du bâtiment et aux dimensions des pièces. C’est pourquoi la mise en œuvre du projet s’est basée sur les éléments de décor, dont la peinture, les accessoires, l’éclairage et le mobilier. Tous ces changements ont été apportés dans les espaces communs, comme les corridors, salons, salles à manger, verrières, etc.», a précisé M. Pelletier.
Pour arriver à raviver les lieux et mieux les adapter, la Fondation s’est adjoint des services d’une designer drummondvilloise.
«Les équipes et Julie Leclair de Yulya Design ont fait des miracles pour que l’ensemble des résidents et leurs visiteurs profitent le plus rapidement possible des améliorations prévues dans le plan de revitalisation», a souligné Nathalie Belletête, directrice générale de la Fondation.
«C’était important de conserver le style architectural du centre avec ses murs de pierre et de béton, mais il fallait apporter de la chaleur et que ce soit un peu plus vivant. Donc en trame de fond de mon projet, on y retrouve plusieurs textures de bois sous différentes déclinaisons et de la végétation», a expliqué la designer lors de la visite.
Les travaux effectués et à venir
Le projet de revitalisation du centre Frederick-George-Heriot est évalué à 750 000 $. Jusqu’à maintenant, plusieurs éléments du mobilier ont été mis au goût du jour. De nouveaux fauteuils ont été achetés et d’autres ont été restaurés pour un total de 140. Des fauteuils club et des tables basses complètent l’ameublement, alors que des foyers électriques et des accessoires ajoutent de la chaleur aux décors. C’est le cas dans la verrière, rendue beaucoup plus accueillante et maintenant équipée d’un comptoir de service pour les activités sociales du comité de résidents.
Afin de stimuler la mémoire et créer des émotions, les corridors ont été ornés de murales géantes représentant des évènements et des endroits significatifs d’ici et d’ailleurs. Une mosaïque des résidents sera également réalisée prochainement.
«De Drummondville à Paris, du passé au présent : on veut faire voyager! Les gens se reconnaissent et ça déclenche de belles discussions», évoque Julie Leclair de Yulya Design, précisant que les photos proviennent des fonds de la Société d’histoire de Drummond et du Musée de la photographie.
Les œuvres des résidents seront également affichées dans un autre corridor.
Sur la terrasse située sur le toit du bâtiment, les chaises de plastique ont été remplacées par des fauteuils berçants autobloquants et des tables à pique-nique adaptées aux fauteuils roulants. De la fausse verdure et des guirlandes lumineuses donnent un look moderne et relaxant à l’espace.
Dans plusieurs pièces, l’ajout de luminaires et l’installation de gradateurs ont permis de changer complètement l’ambiance qui est plus familière et moins institutionnelle.
En plus des aires de vie commune, cinq chambres de soins palliatifs ont également été aménagées afin d’offrir un environnement paisible et humain aux personnes en fin de vie. Elles ont aussi été équipées d’un téléviseur et d’un fauteuil inclinable pour un accompagnateur de fin de vie.
Avancement des travaux
Les améliorations apportées donnent le ton à ce qui sera déployé dans tous les espaces communs de ce bâtiment construit en 1967.
«Le centre, c’est la maison de plus de 300 personnes qui présentent des limitations cognitives et de mobilité. L’ampleur du projet constitue un réel défi logistique, mais c’est très enthousiasmant de voir les espaces se transformer progressivement et bénéficier à tous, incluant le personnel. Ça me touche vraiment ce que vous avez fait. C’est grâce à vous si on est capable d’innover, de changer le milieu et de le dynamiser», a exprimé avec émotion Fannie Bournival, gestionnaire responsable du site.
Remplacement des mains-courantes, ajout de chauffe-serviettes et de parfums d’ambiance ainsi qu’installation d’un mur sensoriel ne sont que quelques autres changements prévus. Toutes les plaques d’identification des chambres seront également améliorées et afficheront une photo du résident.
Soulignons que la Ville de Drummondville a versé une contribution de 300 000 $.
La Fondation Sainte-Croix/Heriot estime que le tiers du projet est maintenant réalisé. Elle entrevoit la fin des travaux à l’hiver 2025.
—
Simple et toujours gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.
Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel. N’oubliez pas d’activer les notifications!
Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA
Androïd : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr