William s’épanouit grâce à la course automobile

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Par Louis-Philippe Samson
William s’épanouit grâce à la course automobile
William Lepage vit avec un TSA, mais cela ne l'empêche pas de se dépasser à l'aide des courses automobile. (Photo : gracieuseté)

COURSES. Vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), William Lepage, 7 ans, a fait un bond de géant ces derniers mois. Selon ses parents, celui-ci s’attribue au fait qu’il a commencé à participer aux courses automobiles dans la catégorie «slingshot» junior ce printemps.

Les parents Steve Lepage et Stéphanie Côté, de Saint-Germain-de-Grantham, sont deux passionnés de courses automobiles sur terre battue. Ils ont passé les dix dernières années à fréquenter les autodromes de Drummond, Granby, Saint-Marcel-de-Richelieu et Cornwall, en Ontario. Leurs deux fils et leur fille ont aussi grandi au son des moteurs.

Steve Lepage, Stéphanie Côté et leurs enfants, Antoine, William et Léanne, lorsqu’ils ont fait l’acquisition de la remorque pour les voitures de course. (Photo : gracieuseté)

«J’étais enceinte de mon premier enfant et j’allais aux courses. Dès leur naissance, ils nous ont accompagnés avec des coquilles sur leurs oreilles. On a toujours rêvé de pouvoir participer aux courses. Lorsque l’on était dans les estrades, on se disait que, si nos enfants voulaient y participer, on voudrait le faire. On a eu une chance et l’on a pu réaliser notre rêve cette année», a raconté Mme Côté.

La famille a pu se procurer deux voitures de seconde main pour les garçons. D’ailleurs, ils pourront conduire ces voitures tant qu’ils le désireront puisqu’il s’agit du même châssis et du même moteur que dans la catégorie «slingshot» sénior. Seules quelques pièces doivent être remplacées. Ainsi, Antoine, 8 ans, et William ont commencé à participer aux courses à la fin du mois d’avril cette année. Pour William, cette activité a été comme un déclic.

«Les sens de William sont beaucoup plus sensibles. Il ressent tout plus fort. Il avait aussi un retard au niveau du langage. Après quelques mois de courses, il parle comme il n’a jamais parlé. Son vocabulaire et sa façon de discuter avec les autres ont beaucoup évolué. Il a aussi une meilleure capacité d’écoute depuis», a souligné la maman. D’ailleurs, William aime beaucoup raconter des histoires de courses avec ses nouveaux amis.

De belles valeurs

De plus, les courses sont devenues une passion pour les deux garçons. Selon la mère, cela leur donne un objectif à accomplir chaque semaine. Les deux s’impliquent avec leur père à entretenir et réparer les voitures; un travail qui peut demander entre cinq et 10 heures avant chaque compétition.

Une pièce de casse-tête a été insérée dans le numéro du bolide de William afin de sensibiliser les gens aux TSA. (Photo : gracieuseté)

«Les enfants apprennent à faire attention et à respecter leurs adversaires sur la piste. Le travail mécanique les responsabilise et leur donne de belles valeurs de travail d’équipe et d’entraide», a dit Mme Côté.

«On le fait avant tout pour le plaisir. Ils ont trouvé une passion dans laquelle ils peuvent se dépasser. On construit plusieurs beaux moments familiaux chaque fois», a ajouté Steve Lepage.

Déjà, les deux garçons semblent avoir plongé tête première dans le milieu des courses. D’une même voix, ils ont affirmé aimer rouler vite sur la piste et toujours viser le podium.

Par ailleurs, les parents ne peuvent passer sous silence l’accueil qui leur a été réservé par les autres pilotes et le milieu des courses. Dès le premier jour, les gens ont aidé la famille à se familiariser avec le déroulement des événements et lui ont donné des trucs.

«On souhaitait que William soit bien intégré et il l’a tellement bien été. Tout le monde nous a accueillis à bras ouverts. Ça l’a rendu plus sociable et ouvert aux autres; il va vers les gens maintenant. Ça a été simple parce que les gens sont venus vers nous», a mentionné la maman.

Antoine Lepage a récemment obtenu son meilleur résultat. (Photo : gracieuseté)

De son côté, Antoine a récemment pris un élan de confiance derrière le volant. L’aîné a commencé à rouler à une vitesse plus élevée à un point tel qu’il a obtenu son meilleur résultat, avec une deuxième place, lors de l’épreuve du 13 juillet à l’Autodrome Granby.

«Du jour au lendemain, Antoine a commencé à rouler plus vite et à faire glisser sa voiture dans les courbes en soulevant un de ses pneus avant. Dans les estrades, je capotais un peu de le voir aller», a témoigné Stéphanie Côté.

En raison des événements positifs qui leur sont arrivés depuis qu’ils fréquentent le milieu des courses automobiles, la famille Lepage-Côté ne souhaite que la même chose aux autres. Pour eux, ce sport mérite d’être plus connu, car ils le considèrent comme plus important que les critiques qui lui sont souvent adressées.

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