Hugo Houle dans l’échappée du jour

Sportcom
Hugo Houle dans l’échappée du jour
Hugo Houle dans l'échappée du jour. (Photo : Israel - Premier Tech)

CYCLISME. Hugo Houle (Israel – Premier Tech) a flairé le bon coup pour faire partie de l’échappée du jour formée de 20 coureurs, mais un seul membre a résisté au travail de la formation UAE Emirates qui a préparé la fin d’étape pour son leader Tadej Pogacar, vendredi, à la 13e étape du Tour de France.

Sur un parcours de 138 kilomètres entre Châtillon-sur-Chalaronne et le col du Colombier, le Québécois a été repris par le groupe des favoris à un peu moins de 6 kilomètres du sommet, une impitoyable ascension ponctuée de nombreux lacets où les spectateurs étaient agités tout au long des 17,4 kilomètres à une pente moyenne de 7,1%.

«Une belle échappée avec 20 coureurs costauds et je savais que c’était un beau groupe et qu’il y avait peut-être un coup à tenter. Une fois partis, les UAE nous ont gardés en point de mire avec 1 minute 25 et j’ai compris qu’ils voulaient essayer de faire l’étape avec Tadej (Pogacar) et que ce serait compliqué. S’ils nous avaient laissé 10 minutes, j’aurais pu jouer une place d’honneur pour l’étape, car aujourd’hui (vendredi), Kwiatkowski (INEOS Grenadiers) était supérieur à tout le monde», a soutenu l’athlète originaire de Sainte-Perpétue, ajoutant être satisfait de la coopération de tous dans son groupe d’échappée.

Ce Kwiatkowski, c’est Michal Kwiatkowski, qui était déjà en orbite pour signer la deuxième victoire d’étape de sa carrière au Tour au terme de « l’effort le plus difficile de (sa) vie » comme il l’a expliqué après la course. Le Polonais, champion du monde 2014, était un cran au-dessus de tous pour s’imposer cette fois en solo plutôt que bras dessus, bras dessous comme il l’avait fait à la 18e étape de l’édition 2020 avec son coéquipier Richard Carapaz.

Le groupe de meneurs comprenant le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar accusait un retard d’un peu moins de 4 minutes au pied de l’ascension finale.

« Je me suis battu jusqu’à ce que le groupe des leaders me rattrape et ensuite j’ai fini l’étape un peu plus mollo », a ajouté Houle, 32e du jour (+5 min 32 s). « Je ne me suis pas déchiré le cœur pour faire 15e ou 20e. Il fallait être devant avec des coureurs comme ça, car on ne sait jamais. Si les UEA ne contrôlaient pas, ça changeait complètement la dynamique de la course et il y avait certainement un podium à jouer. Je suis content de ma journée et d’avoir été un acteur de la course. »

Devant, Kwiatkowski a rapidement creusé l’écart sur ses poursuivants pendant que la lutte pour le classement général battait son plein derrière.

La formation de Pogacar, Marc Soler en tête, a profité d’un avantage numérique pour faire un énorme travail de sape, question de faire vaciller le maillot jaune qui ne pouvait compter que sur un seul coéquipier, Sepp Kuss.

L’ancien maillot jaune Adam Yates (UAE Emirates) a lancé le premier direct à 2 kilomètres de la ligne et Pogacar a enchaîné avec un deuxième, une violente accélération pour secouer le Danois qui a décroché de la roue du Slovène une trentaine de secondes plus tard. Pogacar fait coup double en devançant Vingegaard de 4 secondes sur la ligne d’arrivée, en plus d’en grappiller 4 autres en bonification pour sa troisième place. Au terme de la journée de vendredi, l’avance de Vingegaard sur Pogacar au général est passée de 17 à 9 secondes.

Le coéquipier de Houle, Guillaume Boivin (+23 min 24 s), a fini en 104e place.

Les Israel – Premier Tech ne cesseront pas de jouer les échappées a promis Hugo Houle, vainqueur de la 16e étape du Tour de l’an dernier.

« Dès que ça part, on a quelqu’un (dans le coup), donc nous sommes toujours dans une spirale positive. Tout le monde (dans l’équipe) participe et joue le jeu. Des fois, des coureurs conservent leur énergie et ne jouent pas le jeu, tu te retrouves juste à deux coureurs pour chasser les coups et tu es vite dans le rouge. C’est ce qui fait notre force. Ce ne sont pas toutes les équipes qui ont cette chance d’avoir des coureurs qui passent bien les montagnes comme nous. »

La suite samedi, sur le parcours montagneux de 152 kilomètres entre Annemasse et la station de Morzine les Portes du Soleil.

Partager cet article