HOCKEY. Sous le capitanat de Luke Woodworth, les Voltigeurs ont réussi à s’extirper d’une véritable tempête pour causer une importante surprise en séries éliminatoires. Le leader tranquille des Drummondvillois veut maintenant guider l’équipe dans sa quête d’un premier championnat en 15 ans.
Au moment où Luke Woodworth a été nommé capitaine des Voltigeurs, en janvier dernier, le club traversait une véritable crise. Si les choses ont mis un bon moment avant de se replacer, l’attaquant de 18 ans n’a jamais perdu foi en ses coéquipiers.
«Vers la fin de la saison, on est devenu un groupe soudé, a expliqué Luke Woodworth. Au lieu de jouer pour soi-même, on s’est mis à jouer les uns pour les autres. On est devenu une famille. Ça a été un tournant dans notre saison. C’est là qu’on s’est mis à bien jouer et à devenir plus compétitifs.»
«On est devenu une bonne équipe juste au bon moment, a continué le centre originaire de la Nouvelle-Écosse, qui a été proclamé joueur par excellence de la dernière saison chez les Voltigeurs. En séries éliminatoires, on a démontré qu’on formait un groupe confiant. On savait qu’on était une bien meilleure équipe que là où on a terminé au classement.»
Véritable équipe cendrillon de la première ronde, le bataillon drummondvillois a été rattrapé par la réalité au tour suivant.
«Contre Victoriaville, on avait de l’assurance dans notre jeu. Contre Sherbrooke, je pense qu’on a perdu un peu de cette confiance. Il faut dire qu’on affrontait l’une des meilleures équipes au pays. On les a peut-être un peu trop respectés, mais ils ont très bien joué», a affirmé Luke Woodworth, en levant également son chapeau au gardien Riley Mercer.
«Je suis impressionné par la façon dont il a rebondi après ses deux blessures. Il a été incroyable pour nous en séries.»
En cours de saison, les joueurs des Voltigeurs ont dû composer avec le congédiement de l’entraîneur-chef Steve Hartley. Au départ, l’entrée en scène d’Éric Bélanger n’a pas eu l’effet escompté.
«Quand Steve a quitté l’équipe, on a eu besoin d’une période d’ajustement, a énoncé Luke Woodworth. Plusieurs d’entre nous étaient proches de lui. Ça nous a pris un temps de transition pour assimiler le nouveau système de jeu. Quand on a commencé à mieux connaître Éric, on a tourné le coin. On est devenus plus confortables et on a vu qu’on avait les bons outils pour être une bonne équipe dans cette ligue. Aujourd’hui, on a pleinement confiance aux entraîneurs derrière le banc.»
Faisant partie du noyau de l’équipe repêché en 2020 avec Justin Côté, Maveric Lamoureux et Riley Mercer, Luke Woodworth est convaincu que les Voltigeurs seront des prétendants au trophée Gilles-Courteau en 2023-2024.
«C’est le plan depuis le début. L’équipe a été bâtie en fonction de la prochaine saison, alors que plusieurs joueurs seront âgés de 19 ans. Nous sommes prêts pour ce qui s’en vient», a assuré celui qui a établi un sommet personnel en récoltant 62 points (16-46) en 68 parties à sa troisième saison dans la LHJMQ avant d’ajouter sept points (4-3) en neuf joutes éliminatoires.
À nouveau admissible repêchage de la LNH, Luke Woodworth profitera de la saison estivale pour ajouter du muscle à sa charpente et travailler sur sa vitesse.
«Je ne suis pas le plus gros bonhomme et je ne le serai jamais, mais je veux toujours me renforcir pour éviter les blessures à travers une longue saison. Je vais m’entraîner fort en vue de la prochaine saison», a conclu l’athlète de 5 pieds, 10 pouces et 162 livres.
À la poursuite de nouveaux records
– 5 buts en fusillade en 2022-2023 (un record d’équipe)
– 6 buts en fusillade en carrière (un record d’équipe, à égalité avec Marc-Olivier Vachon et Alexandre Comtois)
– 170 matchs consécutifs (au troisième rang dans l’histoire des Voltigeurs). Le record de concession de 188 matchs de suite est détenu par Marc-Olivier Vachon.
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