HOCKEY. La dernière année aura été riche en apprentissages et en émotions pour Riley Mercer et les joueurs des Voltigeurs.
En l’espace de quelques mois, le gardien de 18 ans a vécu sa première expérience professionnelle, a été victime de deux sérieuses blessures, dont une nécessitant une chirurgie à un genou, a vécu un changement d’entraîneur-chef, a traversé un passage à vide avant de rebondir avec panache en fin de campagne. À l’instar de ses coéquipiers, le frère cadet de Dawson Mercer estime qu’il ressort grandi de cette saison fertile en rebondissements.
«Je suis très fier de ce groupe, a lancé Riley Mercer dans un entretien avec le journal L’Express. Avec tout ce qu’on a traversé cette saison, à commencer par les blessures à Justin Côté et Maveric Lamoureux, ça n’a pas été facile. À un certain moment, je crois qu’on a gagné seulement trois matchs sur 21. Ce n’était pas là où on voulait être, surtout avec les attentes qu’on avait avant le début de la saison, mais je pense que les gars ont réussi à se regrouper en fin de saison. Notre groupe est devenu soudé, puis on s’est mis à jouer comme une des meilleures équipes de la ligue.»
Propulsés par les performances de Riley Mercer, les Drummondvillois ont fait mentir les experts en éliminant les Tigres de Victoriaville en première ronde des séries. Les protégés d’Éric Bélanger ont ensuite rendu les armes au terme d’une bataille inégale face au Phoenix de Sherbrooke.
«Notre groupe était très confiant pour commencer les séries, a expliqué Riley Mercer. On avait la mentalité de gagner chaque soir, de gagner chaque petite bataille pour aller chercher la victoire. Contre Sherbrooke, c’est devenu plus difficile. C’est une équipe qui aspire à gagner la coupe Memorial. Je suis quand même fier de la façon dont on leur a tenu tête pendant la majeure partie des matchs. C’est dans cette voie que nous devons continuer.»
À sa troisième campagne dans l’uniforme drummondvillois, Riley Mercer aura conservé une moyenne de buts alloués de 3,07 et un taux d’arrêts de 0,902 % en saison régulière. En séries éliminatoires, le Terre-Neuvien s’est forgé une moyenne de 3,26 et une efficacité de 0,907 %.
«Après une chirurgie, on ne sait jamais comment les choses vont se passer, a souligné le jeune anglophone. À mon retour au jeu, je pense que j’ai donné une chance à mon équipe de gagner dans la plupart des matchs. Je ne suis jamais entièrement satisfait, mais je suis content de la façon dont j’ai performé en séries, surtout en première ronde. En deuxième ronde, j’ai donné plus de buts que ce que j’aurais voulu, mais il faut aussi donner le crédit à Sherbrooke.»
Un tremplin
Invité à participer au dernier camp d’entraînement des Canadiens de Montréal, Riley Mercer estime que cette expérience lui aura servi de tremplin pour développer son potentiel.
«Même si je m’entraîne avec mon frère pendant l’été et que j’essaie de suivre ses traces, c’était important pour moi de voir comment ça se passe au niveau professionnel et de laisser une bonne impression. J’ai pu travailler avec les gens de l’organisation, apprendre et devenir un meilleur gardien. J’ai essayé de transporter les succès que j’ai eus là-bas à Drummondville. Ça a réellement eu un impact dans mon jeu cette saison», a affirmé l’athlète de 6 pieds, 2 pouces et 204 livres.
Pour une deuxième année, Riley Mercer est admissible au repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH). Le gardien des Rouges préfère toutefois ne pas se faire trop d’attentes.
«Cette saison, je me suis concentré à livrer de bonnes performances avec mon équipe. Je me suis dit que les équipes de la LNH vont me regarder et peut-être qu’une d’entre elles voudra que je fasse partie de son organisation. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. C’est la seule chose que je pouvais contrôler. Le reste n’est pas entre mes mains. Je vais continuer à travailler fort cet été en vue de la prochaine saison», a-t-il exprimé.
Conscient que les attentes seront grandes à l’endroit des Voltigeurs en 2023-2024, Riley Mercer estime que l’équipe possède les outils nécessaires pour s’élever parmi les puissances de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«Seul le temps nous le dira, mais je pense qu’on a réussi à construire quelque chose de spécial ici cette saison. En séries, on est vraiment devenus une équipe soudée. Il s’agit de continuer dans cette voie. Je pense que le meilleur est à venir pour notre équipe», a promis le numéro 67 des Rouges en terminant.
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