Faire don des organes dans un contexte d’aide médicale à mourir

Faire don des organes dans un contexte d’aide médicale à mourir
Il est important de bien signifier son intention à ses proches après avoir signé sa carte. (Photo : d'archives L'Express)

SANTÉ. Dans le cadre de la semaine nationale du don d’organes et de tissus qui se déroule jusqu’au 29 avril, le don d’organes en contexte d’aide médicale à mourir est mis de l’avant. 

Cette possibilité de don est récente. Le premier don en pareille circonstance a été effectué au Québec en 2017. En Mauricie et au Centre-du-Québec, plus de 200 demandes d’aide médicale à mourir ont été enregistrées dans la dernière année. De ce nombre, seulement une a résulté en don d’organes.

«Il s’agit d’une opportunité d’augmenter le nombre de donneurs hors de la pratique habituelle», mentionne la Dre Marie-Josée Bériault, coordonnatrice régionale du don d’organes.

En 2022, près de 15 % des donneurs ont fait appel à cette nouvelle pratique.

Informer ses proches de ses legs 

Il s’agit donc d’une nouvelle trajectoire vers le don d’organes et de tissus. Cette innovation est encourageante alors que le nombre annuel de greffés au Québec peine à augmenter depuis les 10 dernières années. Parler davantage de son ouverture au don est une première étape.

Il existe trois façons de signifier son consentement : s’inscrire au registre des consentements au don d’organes et de tissus de la Régie de l’assurance maladie du Québec, signer son autocollant et l’apposer derrière sa carte d’assurance maladie ou faire part de sa volonté dans le registre de la Chambre des notaires du Québec. Dans tous les cas, il importe de signifier sa volonté à ses proches. C’est au moment du décès que l’équipe médicale consulte les proches sur la possibilité d’un don d’organes et de tissus. Lorsqu’elles ignorent la volonté du défunt, certaines familles sont portées à refuser le don. Prévenir ses proches facilite la situation dans un moment délicat et critique. De plus, le don d’organes peut être une façon d’adoucir le deuil de la famille éprouvée.

Le conjoint de Céline Moreau a fait don de ses organes en contexte d’aide médicale à mourir l’an dernier. «Il voyait cela comme l’opportunité de donner une deuxième chance à quelqu’un. Ce geste donnait aussi une nouvelle signification à la fin de sa vie», raconte-t-elle.

Selon des données recueillies par Transplant Québec, le rein est l’organe greffé dans 46 % des cas en 2022 au Québec suivi par la greffe de poumons et de foie. Selon Héma-Québec, un donneur de tissus peut aider jusqu’à 20 personnes. Les principaux tissus greffés sont les os, les valves cardiaques, les tendons et les cornées. (CGM)

En Mauricie et au Centre-du-Québec en 2022 

  • 13 donneurs ont permis de transplanter 50 organes partout au Québec
  • 20 personnes greffées
  • 43 personnes toujours en attente
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