HOCKEY. Les joueurs des Voltigeurs ont tout donné, mais le Phoenix était tout simplement trop fort.
Vaincu au compte de 5-2, mercredi soir, devant plus de 3000 spectateurs réunis au centre Marcel-Dionne, le bataillon drummondvillois a subi l’élimination en quatre matchs au deuxième tour des séries. Forte d’un second balayage de suite, la formation sherbrookoise atteint la demi-finale de la LHJMQ pour une deuxième année consécutive.
Après avoir ouvert le pointage en début de match, les Voltigeurs ont vu le Phoenix riposter avec deux buts en première période, puis deux autres au deuxième engagement. La pente était trop difficile à remonter.
«Les gars se sont battus. Ils n’avaient pas le droit d’abandonner et ils ne l’ont pas fait, a lancé Éric Bélanger devant les micros des médias. On est sorti en force, mais le Phoenix est une équipe à maturité. Ils ne paniquent pas, car ils savent qu’ils ont les outils pour revenir dans le match. On doit leur donner le crédit. C’est toute une équipe de hockey!»
«À mon avis, Sherbrooke est l’équipe à battre, a poursuivi l’entraîneur-chef des Voltigeurs. Ils n’ont pas beaucoup de trous dans leur équipe. S’ils restent en santé, ils seront des prétendants à la coupe Memorial.»
Résilience et sang-froid
Le successeur de Steve Hartley a salué le caractère et le sang-froid de ses joueurs, qui ont surpris les Tigres en première ronde des séries éliminatoires. «On a laissé beaucoup de jus contre Victo. Il y avait beaucoup d’émotions dans cette série. Les gars voulaient vraiment la gagner. On est sortis de là avec des gars amochés. Ça nous a manqué en deuxième ronde.»
Au terme d’une saison fertile en émotions et en rebondissements, les partisans ont chaudement applaudi leurs favoris réunis au centre de la glace après la traditionnelle poignée de main. Une fois la foule dispersée, les joueurs se sont à nouveau rassemblés sur la patinoire pour une dernière photo d’équipe. Un moment émouvant pour les vétérans de 20 ans Jérémy Lapointe, Manix Landry et Xavier Fortin.
«On a connu des hauts et des bas depuis que je suis arrivé ici. Je suis fier de la résilience de nos joueurs, a exprimé Éric Bélanger. On avait une équipe très tissée serrée et excessivement fière.»
Selon l’ex-attaquant de la LNH, les jeunes éléments des Voltigeurs ont beaucoup appris dans ces deux rondes de séries.
«Pour nos joueurs, c’est une expérience précieuse. C’est de bon augure pour le futur. Le standard qu’on a vu de l’autre côté, c’est celui qu’on doit atteindre pour devenir des prétendants aux grands honneurs la saison prochaine ou dans deux ans. La prochaine étape, c’est de se rendre là où le Phoenix est actuellement.»
Mitraillé de 38 lancers, Riley Mercer a tenu le fort aussi longtemps que possible, en vain. Ses coéquipiers ont dirigé 23 rondelles vers la cage défendue par Olivier Adam. «Riley, c’est l’une des principales raisons pour laquelle on s’est rendu jusqu’ici, a affirmé Éric Bélanger. Il a été bon dans cette série. Il a été battu par des lancers de qualité.»
Une équipe en mission
Après avoir facilement écarté l’Armada en lever de rideau, le Phoenix est désormais invaincu en huit parties depuis le déclenchement du tournoi printanier. En mission, les joueurs sherbrookois ont célébré ce triomphe très sobrement.
«Je ne peux pas être déçu de notre effort depuis le début des séries, a lancé Stéphane Julien. Nos joueurs se sont présentés à tous les soirs. On a joué de façon physique. On a été focus. Les gars sont restés alertes.»
De retour au jeu après avoir raté les trois premiers matchs de cette série, l’attaquant Ethan Gauthier n’a pas été en mesure de compléter la rencontre. Le Drummondvillois de 17 ans a néanmoins eu le temps d’inscrire un but important en première période.
«Dans cette série, j’ai trouvé notre équipe très résiliente, a dit Stéphane Julien. Nos unités spéciales ont fait la différence. À l’occasion, on a réussi à trouver la faille de Mercer. Sans lui, l’écart aurait été plus grand. Il faut lui donner le crédit. Il a été très bon.»
Au passage, le grand patron du Phoenix a lancé des fleurs aux Voltigeurs. «Ils ont accompli de grandes choses contre Victoriaville. Pour des gars comme Lamoureux et Côté, ce n’était pas facile de revenir après avoir raté la moitié de la saison. Le talent de cette équipe est évident. C’est une équipe qui sera dans le top cinq la saison prochaine.»
Les joueurs du Phoenix profiteront des prochains jours pour se reposer en attendant de connaître l’identité de leurs adversaires en demi-finale. Il s’agira des Mooseheads de Halifax ou des Olympiques de Gatineau.
Le fil du match
Début de match endiablé au centre Marcel-Dionne, alors que les deux équipes s’échangent plusieurs bons coups d’épaule. En mission, Drew Elliott provoque un revirement en zone neutre avant de déjouer Olivier Adam de façon spectaculaire. Les Voltigeurs ouvrent le pointage dès la quatrième minute de jeu.
Le Phoenix riposte rapidement par l’entremise de Milo Roelens, dont le tir précis bat Riley Mercer par-dessus l’épaule. Le but est accordé après révision vidéo. C’est l’égalité 1-1.
Ethan Gauthier souligne son retour au jeu de belle façon. Repéré par Joshua Roy, le Drummondvillois décoche un tir sur réception qui a raison de Riley Mercer. Sherbrooke prend l’avance 2-1 à mi-chemin en première période. Avant la fin de l’engagement, Jaheem Lagacé et Cole Huckins obtiennent de bonnes chances de marquer, mais Riley Mercer ferme la porte pour permettre à son équipe de demeurer dans le match.
Le Phoenix frappe avec deux buts rapides en début de deuxième période. Avec un tir des ligues majeures, Justin Gill bat Riley Mercer du côté de la mitaine. Deux minutes plus tard, Israël Mianscum continue de faire mal aux Voltigeurs en marquant son quatrième but de la série. Les Rouges bénéficient ensuite de trois avantages numériques successifs, sans toutefois être en mesure d’en profiter.
Après avoir raté une quatrième occasion en supériorité numérique, les Rouges voient le jeu de puissance sherbrookois frapper dès sa première tentative. Avec une dizaine de minutes à écouler au tableau, Marc-André Gaudet porte la marque à 5-1 avec un tir de la pointe.
Avec moins de cinq minutes à faire, un tir bondissant de Tyler Peddle surprend Olivier Adam. Les Rouges réduisent l’écart à 5-2. Trop peu, trop tard.
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