ÉDUCATION. Une vaste opération de nettoyage est en cours dans les locaux du Centre de formation professionnelle (CFP) Paul-Rousseau de Drummondville, depuis l’incendie qui est survenu dans l’atelier de soudure le 3 avril dernier.
«Il y a deux équipes qui travaillent activement sur le terrain. Il y a celle du nettoyage et de l’entretien. La ventilation a fonctionné pendant quelques minutes avant qu’on puisse l’arrêter. Il y a de la suie qui s’est propagée dans toute la bâtisse, même dans la partie la plus éloignée. On a dû enlever le plafond suspendu dans l’école parce qu’il y avait une odeur de fumée. Ils sont faits à base de carton. On a tout arraché ça. On a changé la laine minérale. D’autre part, on a les gens de la construction qui sont en train de réparer la toiture», explique le directeur du CFP Paul-Rousseau, Yves Langlois.
De plus, tous les outils du comptoir de prêt sont passés au peigne fin. «Ils étaient entreposés dans des bacs où il y avait de l’eau à l’intérieur. Il faut assécher et nettoyer chacune des composantes de chaque outil.»
Il y a deux semaines, un incendie dans l’atelier de soudure du CFPPR a forcé l’évacuation de 350 personnes. «Il y a un enseignant qui a changé des bonbonnes d’acétylène. C’est une manœuvre qu’il fait quotidiennement depuis plusieurs années. En ouvrant la valve d’une de ces bonbonnes, le feu a monté. Il a reculé et il a fait évacuer l’atelier. Les élèves et les membres du personnel qui étaient dans l’école ont été transférés à l’école Jean-Raimbault», raconte le directeur du service des communications du Centre de services scolaire des Chênes, Normand Page.
Une cinquantaine de pompiers ont été dépêchés sur les lieux. C’est seulement après environ 2 h 30 de travail que les flammes ont pu être maîtrisées. D’après le directeur des ressources matérielles, Simon Lavoie, l’abri anti-explosion a limité la propagation. Le soir même, il y avait une centaine d’experts en après sinistre et de travailleurs de la construction sur le site.
Reprise des cours
Les responsables du Centre ont rapidement trouvé des moyens pour que les élèves poursuivent leurs apprentissages. «Il y a cinq programmes qui n’ont pas réintégré leur atelier encore. On a quand même trouvé une façon de tenir les élèves occupés en devançant ou en prolongeant des périodes de stages. Les élèves sont quand même en action de différentes façons», soutient Yves Langlois. L’enseignement théorique fait aussi partie des solutions qui ont été mises de l’avant.
Tous les élèves réintégreront leurs ateliers d’ici le 15 mai, sauf ceux qui étudient en soudage, informe le directeur de l’établissement. «Il faut refaire le mur où il y a eu l’explosion. C’est un délai qui va aller jusqu’au mois de juin. Les élèves en soudage ne sont pas pénalisés. Dans trois semaines, ils partent en stage jusqu’à la fin de l’année.»
Dans tous les cas, Yves Langlois tient à saluer la solidarité dont les membres de la communauté ont fait preuve. «En mécanique automobile, on a une quinzaine de voitures. Ce sont des voitures sur lesquelles les élèves travaillent. Ils les montent et les démontent. On les a mis dans le stationnement de l’école, pour des fins de nettoyage et de remplacement du plafond. À notre grand désarroi, il y a des malfaiteurs qui sont venus voler des catalyseurs sous les véhicules. Pour protéger notre bien, Drummondville Ford a accepté de nous prêter gratuitement leurs locaux pour qu’on puisse entreposer nos véhicules.»