TREK. Trois Drummondvilloises reviennent tout juste du continent africain. Béatrice Gourdon, Nicole Charette et Hélène Weyhaeghe ont fait le trek Rose Trip Sénégal, course d’orientation composée uniquement de participantes féminines.
Béatrice Gourdon est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi à Montréal. Elle était pourtant pleine d’enthousiasme à raconter cette aventure hors du commun. Dans ce trek, le but n’est pas de terminer le plus vite, mais bien avec le plus petit kilométrage possible. «Dans le désert de Lompoul, il y a des obstacles, comme de grandes dunes abruptes, des cactus ou des arbustes avec des épines. On peut soit les contourner ou les traverser», raconte Béatrice Gourdon. C’est en se fiant sur une boussole, une carte et un rapporteur topographique les équipes doivent trouver des balises placées ici et là. Mme Gourdon affirme avoir beaucoup appris pour pouvoir s’orienter. «Ça a été un très bel apprentissage, un acquis que je suis allée chercher, tout comme mes coéquipières d’ailleurs», dit-elle.
L’objectif des Drummondvilloises était de compléter les trois boucles qui composaient le parcours. À la première journée, sous une température de 53 degrés ressentis, Hélène Weyhaeghe a fait un coup de chaleur. Elle a dû s’arrêter et recevoir des soins, tandis que ses deux amies ont décidé de compléter la boucle, même si elles étaient disqualifiées pour l’étape. Ce jour-là, plusieurs équipes ont déclaré forfait.
Le trek Rose Sénégal n’est pas à la portée de tout le monde. «Le désert sénégalais est très technique et il y a des arbres partout. Quand on est sur les buttes, il y a beaucoup d’air. Mais dans les creux, la chaleur est étouffante», ajoute Mme Gourdon. L’équipe est arrivée 4 jours plus tôt à Dakar afin de s’acclimater. Elles ont marché 75 kilomètres. «J’ai alors appris que dans le désert, il vaut mieux boire de l’eau température ambiante, c’est moins dur pour le corps. Il fallait aussi s’arroser souvent ».
Trouver les balises n’était pas chose facile. «Même si l’on était sur le cap, les balises étaient difficiles à localiser. On pouvait être juste à côté et passer tout droit…». C’était par contre une très grande satisfaction à chaque fanion de balise découvert. Chaque fois, cela les encourageait, car dans ces conditions, le doute s’installe vite et il en faut peu pour être déstabilisé. Au point le plus chaud du jour, l’aventurière raconte que
toutes les boussoles fonctionnaient très mal, ce qui ajoutait un niveau de difficulté dont elles se seraient passées.
Après les trois épreuves, une marche avec l’ensemble des équipes était organisée pour le cancer du sein. Au total, ce sont 65 kilomètres qu’elles ont parcourus dans le désert sénégalais. L’équipe gagnante du trek vient de Saint-Sauveur. «Elles sont arrivées la veille, sans avoir le temps de s’acclimater. Elles ont mis du temps à compléter les boucles, mais elles fonçaient toujours tout droit, chaque fois», confie Mme Gourdon.
Arrivée depuis douze heures à peine, Béatrice Gourdon pense déjà à sa prochaine course d’orientation, cette fois au Québec.