Des élèves du Collège Saint-Bernard ont goûté à la réalité du Sénégal rural

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Par Claude-Hélène Desrosiers
Des élèves du Collège Saint-Bernard ont goûté à la réalité du Sénégal rural
Des participants au voyage en habits traditionnels. (Photo : Gracieuseté)

COOPÉRATION INTERNATIONALE. Une vingtaine d’élèves de secondaire 4 et 5 du Collège Saint-Bernard ont fait un voyage d’initiation à la coopération au Sénégal. Du 22 février au 10 mars dernier, ils ont pu plonger dans une vie rurale sans l’abondance d’ici et mettre la main à la pâte.

Chaque jeune était logé dans une famille et a pu vivre la vie de famille sénégalaise. Sans cellulaires ni moyens de communication pour la durée du voyage, ils ont été affectés à la rénovation de deux classes.

Avant de partir, les élèves ont dû faire une longue préparation. Des fins de semaine d’information étaient obligatoires. Cela a permis qu’ils soient outillés et aient une bonne idée de la réalité là-bas.

Arrivés sur place, les jeunes ont dû faire face à une barrière importante : celle de la langue. En effet, dans la région où le voyage avait lieu, la langue parlée est le sérère. «Dans les familles où nous étions logées, ce n’était pas toutes les personnes qui avaient une base en français. À certains moments, on se retrouvait avec des gens qui parlaient seulement sérère. On essayait de se comprendre par des signes. Ça a vraiment été la plus grande difficulté vécue par les élèves : ne pas être compris par les autres», explique Marie-Ève St-Germain, enseignante au Collège Saint-Bernard et accompagnatrice du voyage.

Des participants au voyage en compagnie de quelques villageois.

À leur arrivée dans les villages, les mères des familles avec lesquelles ils étaient associés les ont accueillis chaleureusement, en chantant. «Il n’y avait qu’un seul Canadien par famille. Nos jeunes n’avaient pas le choix de s’intégrer. Lors des repas, on est tous assis par terre, il y a un gros bol de nourriture et tout le monde mange dans le même bol. La notion de partage est très concrète là-bas», ajoute Mme St-Germain.

Le retour n’a pas été facile. «Certains élèves me mentionnent qu’ils ont de la difficulté à retourner dans une société d’abondance, où l’on a tout, mais où l’on trouve le moyen de se plaindre», constate Mme St-Germain. Par contre, «les étudiants ont développé beaucoup de gratitude pour ce qu’on a ici. Ils ont pu comparer leur vie à celle d’un adolescent au Sénégal». Ils ont aussi pu constater l’importance de la famille là-bas, comparativement à celle qu’on lui accorde ici.

«Un tel projet, c’est transformateur pour nos jeunes : par le don de soi, ils apprennent à se connaître. Ça demande également une certaine notion de courage», conclut Dominic Boisclair, coordonnateur des communications des événements et de la Fondation du Collège Saint-Bernard.

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