HOCKEY. Le programme de hockey féminin du Cégep de Drummondville n’aura mis que deux saisons pour être couronné champion de la deuxième division du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).
En finale des séries éliminatoires, dimanche, au Colisée Vidéotron de Trois-Rivières, les Voltigeurs ont arraché une victoire de 1-0 aux Filons du Cégep de Thetford. Maxim Collin a réussi le but décisif pendant un avantage numérique en deuxième période.
«C’est vraiment un sentiment spécial, a lancé Maxim Collin au lendemain de ce triomphe. Je suis vraiment fière de nous. Je pense qu’on le méritait. On a connu des moments plus difficiles pendant la saison, mais on est toujours restées positives. C’est ce qui nous a permis de gagner nos deux matchs en fin de semaine.»
«Ces derniers temps, on s’est beaucoup rapproché. On a fait beaucoup d’activités ensemble. On est arrivées à Trois-Rivières en étant vraiment soudées en équipe. On avait toutes le même objectif : c’était vraiment de gagner», a ajouté l’attaquante de 19 ans.
Sur le but vainqueur, Maxim Collin a complété un jeu amorcé par les défenseures Marie-Soleil Simard et Marilou Damphousse.
«J’ai passé la rondelle à Marie-Soleil, puis elle me l’a remis et j’ai coupé au centre. J’ai lancé au but au moment où j’étais en train de tomber. Je n’ai pas vu la rondelle rentrer dans le filet, mais j’ai entendu les filles crier. Je me suis mis à crier aussi», a raconté la Drummondvilloise.
En demi-finale, la veille, les Voltigeurs avaient vaincu les championnes en titre de la division 2, les Pionnières du Cégep de Rimouski, au compte de 3-1. Le trio de Laurie-Ève Trottier (deux buts), Maxim Collin (un but et une passe) et Anne-Frédérique Gagnon (deux passes) a sonné la charge.
«Laurie-Ève, Anne-Frédérique et moi, on a une belle chimie ensemble, a expliqué Maxim Collin. On se parle avant tous les matchs, puis après chaque présence sur la patinoire. On identifie les points clés qu’on doit respecter. C’est important d’avoir une bonne communication. Ça nous aide à produire.»
En finale, la gardienne Maygan Lussier a repoussé les 12 tirs dirigés vers elle. La veille, Alice Dagenais n’avait été déjouée que par Naïka Smith en fin de rencontre. «Alice a été vraiment constante cette saison. On était confiantes de l’avoir dans les buts samedi. Dimanche, elle a décidé de donner sa place à Maygan pour lui permettre de jouer sa dernière partie collégiale. Ça a soudé encore plus l’équipe. On était vraiment prêtes», a formulé Maxim Collin.
La jeune femme a également eu de bons mots à l’endroit de l’entraîneur-chef du programme drummondvillois, Éric Langlois.
«Éric est un coach toujours positif. Même quand on traverse des moments plus difficiles, il trouve toujours les bons mots pour nous remonter le moral. Il nous encourage et il est toujours là pour nous écouter. En fin de semaine, il était très confiant. Ça nous a mis en confiance», a affirmé celle qui a fait ses classes au sein du programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier.
Proclamée joueuse par excellence de la division 2, Maxim Collin se décrit comme une attaquante rapide et dotée d’une vision du jeu très développée. «Je ne m’y attendais pas vraiment. Je pense que tous mes efforts et le fait que je travaille tout le temps fort, c’est ce qui a porté fruit encore cette année», a exprimé l’étudiante en technique de pharmacie, qui sera de retour avec les Voltigeurs pour une troisième saison.
La médaille de bronze a été remportée par les Diablos du Cégep de Trois-Rivières grâce à une victoire de 4-3 sur les Pionnières. En saison régulière, les Diablos avaient terminé au sommet de la division 2, étant toutefois surprises 2-0 par les Filons (dernières au classement) en demi-finale.
«Dans cette ligue, toutes les équipes sont difficiles à affronter. Thetford, c’est un club qui travaille vraiment fort. On savait qu’elles allaient sortir en force. Elles n’ont jamais lâché» a affirmé Maxim Collin.
Une défaite formatrice
Dans l’esprit d’Éric Langlois, la réussite des Voltigeurs remonte à l’an dernier, quand l’équipe a subi un revers crève-cœur en prolongation lors de la finale contre les Pionnières.
«On a appris de cette défaite, tant les coachs que les joueuses. Parfois, c’est bon de mettre un genou par terre : il faut apprendre à perdre avant d’apprendre à gagner. Cette année, au-delà du classement, on voulait se concentrer sur notre progression à chaque jour. On voulait être prêtes pour le dernier match de l’année», a expliqué le pilote des Voltigeurs.
L’homme de hockey n’a pas caché sa fierté devant le tour de force de ses joueuses. «Dans nos meetings individuels avec les filles ces dernières semaines, elles n’étaient pas trop confiantes ni trop anxieuses. Elles avaient juste hâte d’y aller. Elles étaient prêtes.»
Dans ces deux parties, les Voltigeurs ont eu le dessus 46-31 au chapitre des lancers. «On a senti les filles engagées. Tout le monde était sur la même page. Il n’y a jamais eu de panique. Nos deux gardiennes ont fait les arrêts clés. Nos filles en désavantage numérique ont fait du bon travail. Tout est tombé en place au bon moment. On a récolté ce qu’on méritait», a affirmé l’entraîneur-chef des Voltigeurs.
Même si un seul but a été marqué, la finale s’est avérée excitante du début à la fin. «On n’a pas pris Thetford à la légère. On savait qu’elles allaient sortir fort. Elles n’ont pas beaucoup de marqueuses naturelles, mais elles travaillent avec acharnement. C’est une équipe engagée. Elles y ont cru jusqu’à la toute fin. Ça a donné lieu à un match d’un niveau très relevé», a lancé Éric Langlois.
Au bout du compte, c’est le trio de Maxim Collin qui aura fait pencher la balance du côté de Drummondville dans ces deux duels.
«Dernièrement, elles avaient beaucoup de bonnes chances de marquer. On savait que ça allait débloquer. Elles ont continué à travailler. Elles ont marqué de gros buts. Nos meilleures joueuses ont été les meilleures en fin de semaine.»
Malgré ce championnat, les Voltigeurs seront de retour en division 2 la saison prochaine. Une promotion en division 1 demeure envisageable pour la campagne subséquente.
Selon Éric Langlois, les Drummondvilloises possèdent les outils nécessaires pour répéter l’exploit la saison prochaine.
«C’est notre objectif. Avec la qualité de notre recrutement, on va prendre une autre coche. On va avoir plus de profondeur en attaque et en défensive. Ça va créer de la compétition à l’interne. Il va y avoir une hiérarchie entre nos vétéranes et nos recrues, mais le temps de glace va aller au mérite. Le programme va continuer de progresser d’une année à l’autre», a-t-il résumé, en levant son chapeau au personnel de l’équipe ainsi qu’aux partenaires financiers de l’organisation.