HOCKEY. Julien Ouellette se sent prêt à attaquer son nouveau défi. Issu du monde du hockey scolaire, le premier entraîneur-chef de l’histoire du programme de hockey masculin du Cégep de Drummondville veut bâtir l’équipe sur des bases solides.
Avant de se joindre aux Voltigeurs, Julien Ouellette a gravi les échelons du coaching derrière le banc d’équipes de niveau secondaire à Sherbrooke et à Trois-Rivières. L’actuel entraîneur des Harfangs de l’école Le Triolet a également mis sur pied sa propre école de hockey il y a quelques années.
Habitué de diriger plus d’une équipe à la fois au sein du réseau scolaire, Julien Ouellette a été attiré par le défi de bâtir un tout nouveau programme collégial et de participer à son développement.
«C’est un nouveau challenge qui va me faire grandir. Dans le sport-études, on est souvent amené à avoir plusieurs tâches. Chez les Voltigeurs, je vais pouvoir investir mes énergies à un seul endroit plutôt que de devoir me concentrer sur plusieurs équipes. Au point de vue personnel, je pense que ça va me faire avancer», a exprimé l’homme de hockey de 34 ans dans une entrevue accordée à L’Express.
En raison de son parcours, le nouvel homme de confiance des Voltigeurs attache une grande importance aux valeurs du hockey scolaire.
«Je pense que le hockey est un outil d’éducation. On s’en sert pour que les gars restent à l’école et poursuivent leurs études. C’est important pour moi. Au bout du compte, c’est ce qui en sorte qu’on forme de bons citoyens», a souligné l’ex-pilote des Marquis du Collège du Mont-Sainte-Anne et du Vert et Or du Séminaire Saint-Joseph.
Au sein de la deuxième division du circuit collégial québécois, les Voltigeurs évolueront dans la conférence sud-ouest, qui regroupe principalement des équipes de la région montréalaise. Les matchs seront disputés au centre sportif Girardin.
«Au hockey collégial, l’horaire est fait en conséquence pour que les gars ratent le moins de cours possible. Les matchs sont joués la fin de semaine. Le hockey sert vraiment de levier pour garder les gars à l’école. Il faut que les gars s’assurent de bien performer en classe. Ça se reflète ensuite sur la glace», a affirmé Julien Ouellette.
Ayant effectué son service militaire dans les Forces armées canadiennes, celui qui a vécu aux quatre coins du Québec au fil des ans se décrit comme un entraîneur à la main de fer dans un gant de velours.
«Avec moi, les gars ont une ligne à suivre. Ils peuvent zigzaguer sur la ligne, mais ils ne peuvent pas trop en sortir. J’essaie d’être le plus juste possible avec eux. Je suis aussi capable de leur dire les vraies choses. Dans mes pratiques, c’est un peu plus militaire, mais à l’extérieur de la glace, au jour le jour, je suis capable d’avoir du plaisir avec les gars. Tout ça se passe dans le respect», a expliqué celui qui a aussi collaboré au sein de l’école de power skating de Julie Robitaille.
Fierté et unité
Amorcée depuis un certain temps, la campagne de recrutement des Voltigeurs va bon train sous la supervision du coordonnateur du programme, Alexandre Picard. Déjà, une dizaine de joueurs font officiellement partie du programme drummondvillois.
L’organisation poursuivra son évaluation en tenant deux camps de sélection, en avril et en mai. «On est à peu près à mi-chemin dans le processus de recrutement. On a au-dessus de 150 inscriptions. On a beaucoup de triage à faire», a précisé Julien Ouellette, qui sera épaulé par un entraîneur-adjoint dont l’identité sera dévoilée prochainement.
Au-delà du talent sur le plan du hockey, les Voltigeurs sont en quête d’athlètes-étudiants âgés de 17 à 20 ans qui cadreront dans les valeurs de l’organisation.
«On cherche de bons joueurs de hockey, mais de bonnes personnes avant tout. On veut trouver des individus qui vont être capables d’accepter leur rôle et de se sacrifier pour l’équipe. Surtout, on veut de bons coéquipiers. Les X et les O, c’est important, mais la cohésion de groupe, l’esprit de corps, la fierté et le respect, ce sont les valeurs qu’on recherche. Par la suite, les choses vont se faire d’elles-mêmes», a fait valoir Julien Ouellette, qui entend aussi collaborer avec l’entraîneur-chef du programme de hockey féminin du Cégep, Éric Langlois.
Pour toutes ces raisons, les Voltigeurs éviteront de se fixer des objectifs en termes de victoires, de défaites ou de classement lors de leur première saison au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Avant tout, l’organisation cherchera à créer un fort sentiment de famille au sein de ses troupes.
«En tant que nouveau programme, on veut partir sur de bonnes valeurs. On veut s’assurer que tout le monde travaille dans la bonne direction. On veut que cette première édition parte du bon pied, qu’elle laisse une empreinte solide. On veut un groupe qui travaille ensemble. On veut que les gars soient fiers de porter ce gilet. On veut créer un sentiment d’appartenance, un groupe uni au sein duquel les gars vont prendre soin les uns des autres au jour le jour», a conclu Julien Ouellette.