FOOTBALL. La bataille du recrutement ne fait pas de quartier sur la scène du football collégial québécois. Petit à petit, un athlète-étudiant à la fois, les efforts de séduction des Voltigeurs semblent néanmoins porter leurs fruits.
Au cours des derniers jours, quelque 74 joueurs, dont 28 recrues, ont participé aux deux pratiques hivernales de l’équipe de football de division 3 du Cégep de Drummondville au centre sportif Girardin. Supervisant ces entraînements en compagnie de son groupe d’adjoints, l’entraîneur-chef Francis Lapointe a exprimé sa satisfaction devant le succès de cette campagne de recrutement un peu plus incisive que les dernières.
«On a pris une approche différente cette année. Ça nous a permis de gagner plusieurs batailles de recrutement contre d’autres cégeps. Je suis vraiment fier de cette cuvée», a affirmé l’homme de football de 32 ans avant de se diriger vers le terrain pour observer ses joueurs.
«On est vraiment en mode évaluation, a-t-il précisé. Certains joueurs qu’on n’a pas encore recrutés viennent tenter leur chance avec nous. On regarde aussi où nos vétérans en sont rendus dans leur progression.»
Un coup d’œil sur la pratique hivernale de l’équipe de #football des Voltigeurs du @cegepdrummond qui se tient aujourd’hui au centre sportif Girardin. #Drummondville #RSEQ pic.twitter.com/svvVh7GOXN
— Jonathan Habashi (@JonathanHabashi) February 18, 2023
Signe que les liens entre les Voltigeurs et les programmes locaux s’améliorent graduellement, l’entraîneur-chef des Vandoos, Michaël Robin, et celui des Sénateurs du Collège Saint-Bernard Mathieu Regimbal, ont offert leur soutien à l’organisation pendant ces pratiques. L’entraîneur des quarts-arrière chez le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke et coordonnateur du programme des Sénateurs, Luc Sylvain, figurait également au nombre des invités.
«Tranquillement, on réussit à attirer des joueurs locaux. On aspire à développer une filière locale de plus en plus forte dans les prochaines années. Certains joueurs ont choisi d’aller en division 1 ou 2. C’est malheureux, parce que ce sont des gars qui auraient fait une grande différence sur le terrain. Éventuellement, on aspire à garder ces gars-là chez nous», a fait savoir Francis Lapointe.
Parmi les joueurs des Vandoos recrutés par les Voltigeurs, le receveur Jérôme Blanchet se veut certainement la prise la plus importante, lui qui a tourné le dos à une offre des Volontaires du Cégep de Sherbrooke. D’autres membres de l’équipe championne de la Ligue de football Montréal-Métro (LFMM) poursuivent leur réflexion. Du côté des Sénateurs, le joueur de ligne défensive Maxime Houle a arrêté son choix sur le Cégep de Drummondville.
D’autre part, Francis Lapointe a récemment effectué une mission de recrutement en France. Ce voyage de dix jours l’a conduit dans neuf villes, où il a tenté de convaincre certains des meilleurs athlètes-étudiants de l’Hexagone. Deux joueurs ont déjà confirmé leur intention de venir gonfler la filière française des Voltigeurs.
«On veut vraiment suivre la parade des autres équipes de la division 3. Ce voyage nous a permis de faire un pas vers l’avant dans notre recrutement en France. Il y a des athlètes-étudiants d’exception qu’on veut attirer ici», a expliqué Francis Lapointe.
Une partie des coûts reliés à ce périple a été déboursée par le nouveau partenaire en titre des Voltigeurs, l’homme d’affaires Laurent L-Proulx. Francis Lapointe s’est réjoui de l’engagement du propriétaire du groupe Le Canadien, qui s’implique activement dans les dossiers du recrutement et du financement du club.
«Ça fait vraiment du bien de pouvoir compter sur un tel allié. En l’espace de quelques semaines, Laurent a déjà permis à l’équipe de prendre des pas vers l’avant dans divers dossiers. Chapeau aussi au Cégep qui accepte nos idées de fous! C’est de très bon augure pour notre programme. On avance dans la bonne direction», a conclu l’entraîneur-chef des Voltigeurs.
Notons en terminant que le processus afin de remplacer Rafaël Bouffard-Proulx, qui agissait notamment comme entraîneur des unités spéciales des Voltigeurs, tire à sa fin.
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