HOCKEY. Les joueurs des Voltigeurs se sont défendus tant bien que mal face au Phoenix, samedi soir, au Palais des sports Léopold-Drolet. Au terme d’un duel passablement échevelé, Drummondville a finalement subi une dure défaite de 9-5 face à Sherbrooke.
Après avoir vu l’adversaire prendre une avance de 5-2, les Voltigeurs sont pourtant parvenus à créer l’égalité 5-5 en début de troisième période, marquant notamment deux fois à court d’un homme. Le Phoenix a toutefois terminé le match en force, enfilant quatre buts sans riposte, dont un dans un filet désert.
Complétant une séquence de trois parties en quatre soirs, la troupe d’Éric Bélanger a encaissé un troisième revers de suite. Les Drummondvillois ont été outrageusement dominés 52-21 au chapitre des lancers.
«Notre jeu défensif a fait la différence ce soir, a lancé Éric Bélanger après la rencontre. J’ai adoré notre première période, jusqu’à tant qu’on prenne deux pénalités et qu’on se fasse marquer deux buts. Jusque-là, on jouait de la bonne façon sur la route. On était structurés, mais on est sortis de notre structure et on a eu de la misère à revenir dedans par la suite.»
«Encore une fois, on a démontré du caractère. À 5-5, on était revenu dans le match. On aurait pu le gagner, mais encore une fois, on a trouvé une façon de se tirer dans le pied, a continué l’entraîneur-chef des Voltigeurs. Nos meilleurs joueurs et nos vétérans ont fait plusieurs erreurs. On vient de jouer des matchs avec beaucoup d’émotions, alors on va dire que ce sont des erreurs de fatigue mentale.»
Au chapitre des tirs jugés dangereux, Sherbrooke a surclassé Drummondville 28-13. «On a donné trop de chances de marquer ce soir. Pourtant, on connaissait leurs tendances. Ils ont des défenseurs qui appuient l’attaque. Ce soir, on s’est fait marquer cinq ou six buts où notre homme était dans notre dos. On était cinq à regarder la rondelle. On a oublié le gars le plus dangereux, celui derrière nous. C’est du hockey de base», a déploré Éric Bélanger.
«C’est le plus frustrant pour un entraîneur : on l’avait montré et on l’avait dit aux joueurs avant le match.»
Après avoir fait une bonne première impression dans un revers en fusillade face aux Tigres de Victoriaville, la veille, le nouveau venu Michael Derbidge a enfilé un second but en autant de matchs. Luke Woodworth (1-2), Jérémy Lapointe (1-1), Mikael Diotte et Tristan Roy ont également touché la cible pour les Rouges.
«Derbidge joue de la bonne façon. Il fait ce qu’il doit faire pour rester dans l’alignement et avoir du temps de glace», a souligné Éric Bélanger au sujet de l’attaquant ontarien de 17 ans.
«Ça va toutefois en prendre plus de certains gars qui sont supposés produire offensivement, a-t-il ajouté. Tout le monde doit mettre l’épaule à la roue. Il faut être capable de faire la différence quand c’est le temps.»
Dans le camp du Phoenix, le jeu de puissance a frappé trois fois en six occasions. Le Drummondvillois Ethan Gauthier a réussi un doublé tandis que Jaheem Lagacé a récolté trois passes. Milo Roelens (1-2), Israël Mianscum (1-2), Cole Huckins (1-2), le capitaine Kaylen Gauthier (un premier but dans l’uniforme sherbrookois), Christophe Rondeau et Andrew Belchamber ont également soulevé les quelque 3671 spectateurs en trompant la vigilance de Riley Mercer. Jacob Melanson (1-1) a enfilé un but dans un filet désert.
Victime de cinq buts sur 17 tirs, le gardien Olivier Adam a été remplacé par Samuel St-Hilaire en début de troisième période. Notons que le Phoenix (24-10-2-2) avait accordé un congé à ses vedettes Joshua Roy, Tyson Hinds, David Spacek et Jakub Brabenec, qui ont participé au récent championnat mondial junior. L’entraîneur-chef Stéphane Julien était quant à lui de retour derrière le banc.
Les Voltigeurs (17-17-4-1) renoueront avec l’action vendredi soir, en visitant les Olympiques de Gatineau (23-11-4-2). Il s’agira d’un retour au centre Slush Puppie pour Manix Landry.
«On a des choses à corriger défensivement. C’est ce qu’on va faire cette semaine à l’entraînement. On doit se resserrer et faire les ajustements nécessaires. On a du travail devant nous», a conclu Éric Bélanger.
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