HOCKEY. Le changement de leadership continue de s’opérer chez les Voltigeurs. Obtenu dans une transaction avec les Olympiques, Manix Landry veut guider ses nouveaux coéquipiers par l’exemple.
Victime d’une sérieuse blessure à une épaule dès le deuxième match de la saison, Manix Landry se doutait que ses jours étaient comptés à Gatineau en raison d’un surplus de joueurs de 20 ans. Malgré son statut de capitaine et de vedette locale, le vétéran a été sacrifié par l’organisation en retour d’un choix de deuxième ronde.
«Je m’y attendais un peu, a raconté Manix Landry dans une entrevue accordée à L’Express. Pendant que j’étais blessé, les autres joueurs de 20 ans performaient bien. Je voyais ce qui se dessinait. Pour moi, c’est une belle opportunité. Terminer ma carrière junior à Drummondville, ce sera une belle expérience. J’ai bien hâte de faire partie de l’équipe et de recommencer à jouer.»
Ayant tout juste reçu le feu vert des médecins afin de s’entraîner avec contacts, Manix Landry débarquera à Drummondville au cours des prochains jours. S’il n’en tient qu’à lui, son retour au jeu pourrait se faire rapidement.
«Je patine déjà depuis un mois et demi. Je vais recommencer à pratiquer et on va voir comment je me sens la semaine prochaine. Comme j’ai un très bon cardio, ça ne devrait pas être difficile de retrouver ma forme de match», a-t-il expliqué.
Le centre gaucher de 5 pieds, 11 pouces et 186 livres se décrit comme un joueur dynamique, déterminé et polyvalent.
«Je suis un gars qui travaille toujours fort. J’amène beaucoup de vitesse et de talent. Je joue bien sur les 200 pieds de la patinoire, mais je peux aussi apporter de l’offensive. De façon générale, je pense que je suis un leader par l’exemple.»
Quittant une formation aspirant aux grands honneurs, Manix Landry est conscient qu’il se joint à une équipe ayant échangé son capitaine peu de temps après avoir vécu un changement d’entraîneur-chef. Celui qui dispute une cinquième saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) estime qu’il peut servir de modèle pour ses nouveaux coéquipiers.
«Je veux apporter ma game et leader l’équipe. Je pense que le club a besoin d’un peu de leadership. Ils ont changé beaucoup de choses à l’interne dernièrement. Je pense que ce sera mon travail de mener l’équipe. Bien sûr, j’aimerais aussi contribuer offensivement», a affirmé celui qui est en quête d’un premier contrat professionnel avec l’organisation qui l’a repêché en cinquième ronde en 2021, les Coyotes de l’Arizona.
Des citoyens du monde
Né à Salt Lake City, aux États-Unis, Manix Landry a également vécu en Russie et en Suisse pendant que son père Éric poursuivait sa carrière de hockey professionnel. Le jeune homme estime que ce mode de vie a influencé sa façon de voir les choses.
«Comme on a vécu un peu partout dans le monde, je pense qu’on s’adapte très bien à différents environnements. Notre famille a vu beaucoup de choses. On est ouvert à n’importe quoi. Le changement ne nous ébranle pas beaucoup. Passer d’une équipe à l’autre, ce sera donc facile pour moi», a exprimé l’étudiant universitaire en architecture.
À Drummondville, Manix Landry rejoindra notamment son jeune frère Lukas. L’attaquant de 17 ans dispute une première campagne dans la LHJMQ.
«De pouvoir jouer ensemble, c’est quelque chose de spécial. On en rêve depuis qu’on est jeune! C’est excitant que ça se matérialise aujourd’hui. Toute la famille est contente que les frères soient réunis. Mon père en particulier, parce qu’il n’aura plus qu’une seule équipe à suivre! Il se réveille en plein milieu de la nuit pour regarder nos parties», a raconté Manix, dont le paternel dirige un club en Suisse.
Les deux frangins habiteront d’ailleurs dans la même famille de pension. «Mon frère, c’est mon meilleur ami, mais on est deux joueurs assez différents. Lukas ressemble plus à mon père. Il joue un style vraiment physique. Il travaille fort et il patine très vite. Il amène beaucoup d’énergie. Il a aussi beaucoup plus d’habiletés en offensive qu’on pourrait le penser.»
Chez les Voltigeurs, Manix Landry renouera également avec Maveric Lamoureux et Drew Elliott. Ensemble, le trio a participé au dernier camp des Coyotes. Il retrouvera aussi Simon-Pier Brunet, qui est originaire de Gatineau comme la famille Landry.
«Je n’arrive pas en territoire inconnu. Les Voltigeurs ont toujours été une équipe dure à jouer contre, particulièrement sur leur glace. C’est une équipe plus jeune, mais je pense qu’on peut surprendre bien du monde», a affirmé celui qui formera le trio de joueurs de 20 ans avec les attaquants Jérémy Lapointe et Xavier Fortin en attendant que le sort du gardien Kevyn Brassard soit fixé.
«Ce sera important de connaître un bon parcours en séries. À mon âge et avec mon expérience en séries, je veux me rendre le plus loin possible. On va jouer pour gagner», a conclu le nouveau meneur des Voltigeurs.
Les Drummondvillois rendront visite aux Olympiques le 13 janvier, au centre Slush Puppie.
En carrière dans la LHJMQ
– En saison régulière
119 points (46-73) en 210 matchs
– En séries éliminatoires
9 points (2-7) en 16 parties