Le projet du club de golf de Drummondville se précise

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Par Emmanuelle LeBlond
Le projet du club de golf de Drummondville se précise
Le terrain du Club de golf Drummondville sera entièrement redessiné. (Photo : archives Ghyslain Bergeron) (Photo : Ghyslain Bergeron)

GOLF. Un parcours entièrement repensé. Un hôtel aux allures d’un village alsacien et québécois. Une académie dotée d’équipements spécialisés. Le projet du club de golf de Drummondville se précise, alors que Soprema finalise les derniers préparatifs avant d’amorcer les travaux à l’automne 2023.

Quand Soprema a fait l’acquisition du club de golf, en 2018, le vice-président et directeur général de l’entreprise Richard Voyer rêvait grand. Il voulait réaliser un projet d’envergure dans le but de faire rayonner Drummondville.

«Le propriétaire français de Soprema, Pierre-Étienne Bindschedler a racheté il y a quelques années un terrain de golf et un château à Strasbourg. On s’est rendu compte que c’est avantageux à la fois pour les clients et les gens de la communauté. Drummondville est un endroit où tout a commencé en Amérique du Nord. Depuis qu’on est ici, on a beaucoup le support de la ville. On avait envie de redonner à la population», explique-t-il.

Richard Voyer avait une vision pour le projet, celle de métamorphoser le terrain de golf. Les travaux ont pour objectif d’agrandir le parcours, lui donner du relief et de dégager la vue sur la rivière Saint-François. Pour ce faire, Soprema a engagé des professionnels comme Chad Goetz, associé senior chez Nicklaus en Floride, afin de réaliser les plans.

Le système d’irrigation et le verdissement du site sont sous la responsabilité d’un consultant espagnol, Alejandro Ryes de T.A.S. Agro (Turfgrass Agronomy and Services). Ce dernier préconise une approche sans engrais, tout en favorisant l’économie d’eau.

Environnement

Les plans prévoient l’exploitation d’un espace de 300 000 pieds carrés non utilisés sur la propriété. «C’est une zone qui est située en forêt, sur le bord de la rivière. Ça amène des contraintes environnementales. Par exemple, on doit respecter les bandes riveraines», indique-t-il.

Mentionnons que les travaux concernent aussi la décontamination du site. «On va procéder au déplacement des verts. Ce sont des endroits qui peuvent être contaminés, car ils sont souvent traités avec plus d’engrais et d’herbicides. On ne peut pas juste déplacer un sol contaminé pour l’apporter à un autre endroit.»

Le parcours sera entièrement repensé. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Soprema a utilisé les services de deux firmes spécialisées en environnement. Ces dernières ont travaillé sur un dossier qui a été présenté au ministère de l’Environnement du Québec. Le dépôt du projet a été fait au début de l’année. Le document était composé d’environ 3500 pages, soutient Richard Voyer.

Au mois de septembre, l’entreprise a eu un retour de la part du ministère. Des détails supplémentaires ont été réclamés. «On leur a fourni des compléments d’information. On n’a pas eu de changements à faire dans les plans. On respecte les berges et les zones humides», mentionne Magali Nadeau, coordonnatrice aux événements corporatifs et du club de golf Drummondville.

Soprema est toujours en attente de l’approbation finale de la part du ministère. En ce sens, l’entreprise a dû revoir ses échéanciers, repoussant le début des travaux en octobre 2023. La fermeture du terrain de golf sera d’une durée de deux ans.

Proposition unique

La construction de l’hôtel se déroulera en parallèle. Au moment d’écrire ces lignes, les plans sont sur le point d’être complétés. Dans le cadre du projet, un concours international a été organisé. «Il y avait trois firmes québécoises et trois firmes européennes. On voulait que la communauté participe au processus. En février, on a fait une rencontre avec les gens de la Ville, du développement économique, du tourisme, de la chambre de commerce et les députés. Ils ont assisté à la présentation de tous les projets. Ils étaient amenés à voter pour leur préféré», raconte Richard Voyer.

Richard Voyer, vice-président exécutif et directeur général de Soprema. (Photo Ghyslain Bergeron)

Une firme française s’est démarquée par sa proposition unique et originale. L’hôtel sera sous forme de village inspiré de l’Alsace et du Québec. «C’est un heureux mélange entre ce qu’on retrouve dans leur pays et le nôtre. Ils se sont inspirés de notre milieu, soit le Village québécois d’antan qui est juste à côté», souligne Magali Nadeau.

Il y aura une quarantaine de chambres, un restaurant, un spa, des salles de réunion et une salle de réception qui pourra accueillir environ 200 personnes. Un réseau de corridors souterrains reliera chacun des bâtiments.

Une académie de golf verra le jour. Le centre de formation sera doté d’équipements spécialisés, dont une dizaine de simulateurs de golf. «La clientèle est vieillissante. On veut la renouveler. Comment on peut y arriver? Il faut attirer les jeunes et les former. On veut créer des partenariats avec les écoles», ajoute Richard Voyer.

Ainsi, Soprema désire faire du club de golf de Drummondville une destination de choix, complémentaire à l’offre touristique de la région.

Le projet représente un investissement approximatif de 60 millions de dollars.

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