FOOTBALL. À sa première saison dans la première division du circuit québécois de football collégial, Raphaël Lemieux s’impose comme un élément de premier plan au sein de l’unité défensive des Phénix du Collège André-Grasset.
Riche de son expérience dans une école préparatoire en Georgie, aux États-Unis, l’athlète de 18 ans originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover a choisi de rentrer à la maison pour y poursuivre sa carrière de footballeur. Comme à ses belles années avec les Vandoos de Drummondville, le demi de coin de 6 pieds et 180 livres continue de se démarquer par sa rapidité sur le terrain.
«Ma vitesse est ma plus grande qualité depuis que je joue au football, mais j’essaie aussi d’amener un aspect physique dans mon jeu. J’aime ça donner de bons coups d’épaule. Au football, un gros plaqué peut donner du momentum à une équipe. C’est de cette façon que j’amène de l’énergie à mes coéquipiers», a expliqué ce véritable joueur d’équipe dans l’âme.
Avec un seul match à disputer en saison régulière, le Phénix montre une fiche de trois victoires et cinq défaites. Occupant le septième rang du classement au sein de la première division, l’équipe est néanmoins assurée de participer aux séries éliminatoires.
Selon Raphaël Lemieux, le meilleur atout des Phénix se situe sur les lignes de côté. Il s’agit de l’entraîneur-chef Tony Iadeluca.
«Tony, c’est l’un des meilleurs coachs de la division 1, sinon le meilleur. Il a amené le programme de la troisième à la première division en l’espace de quelques années. C’est un exploit dont peu de coachs peuvent se vanter. Avec lui, on est confiant de pouvoir battre n’importe qui dans cette ligue», a-t-il affirmé.
«Tony, c’est comme notre deuxième père pour tout le monde dans le l’équipe, a-t-il enchaîné. Tous les gars le respectent. On est prêt à tout faire pour lui. Cette année, c’est la première fois que l’équipe a une fiche perdante depuis que Tony a amené le club en division 1. Je trouve ça vraiment dommage. À ma première année ici, j’aurais aimé aider l’équipe à connaître une saison victorieuse. Je suis déçu, mais je ne suis pas inquiet pour le programme.»
Malgré leur fiche perdante, les Phénix ne doivent pas être comptés pour battus en séries éliminatoires, estime Raphaël Lemieux. En quart de finale, la formation montréalaise se frottera aux détenteurs de la deuxième position au classement.
«On est une équipe vraiment jeune, mais on a beaucoup de talent. On s’adapte et on joue mieux de jour en jour. On forme une famille. On est vraiment unis. On a vraiment le potentiel pour causer une surprise en séries éliminatoires. Je pense que dans la première division, toutes les équipes peuvent se battre entre elles. Surtout quand on rentre en séries, la fiche ne veut plus rien dire.»
L’école des Vandoos
Avant son détour par les États-Unis, Raphaël Lemieux a été formé au sein du programme des Vandoos. C’est à cette époque qu’il a percé l’équipe du Québec chez les moins de 16 ans.
«Les Vandoos ont toujours été une équipe gagnante. Souvent, on était négligés par nos adversaires des grandes villes, mais on arrivait à les surprendre», a souligné celui qui a aidé l’équipe à atteindre la finale du circuit Montréal-Métro en 2019.
«Tout ce que j’ai appris au football, ça remonte à mes années avec les Vandoos, a-t-il poursuivi. À l’image de Tony Iadeluca, Michaël Robin est un coach qui est toujours là pour ses joueurs. Il se donne toujours à 100 % et il consacre beaucoup de temps à l’équipe. Ce sont des coachs comme lui qui permettent de créer des programmes gagnants. C’est pourquoi je ne suis pas surpris de voir que les Vandoos ont connu une saison parfaite cette année.»
Au sein de la première division du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), Raphaël Lemieux a renoué avec son ex-coéquipier Raphaël St-Pierre, des Titans du Cégep Limoilou. Les deux anciens des Vandoos ont croisé le fer en début de saison.
«Raph se distingue par sa force physique. C’est un gars difficile à plaquer. Il n’hésite pas à faire le nécessaire pour aller chercher des verges de plus», a souligné Raphaël Lemieux.
Au terme de son stage collégial, l’étudiant en sciences humaines rêve de faire le saut dans les rangs universitaires. Il n’écarte pas la possibilité de retourner jouer aux États-Unis. «C’est quelque chose qui m’intéresse. Je pense que j’ai le potentiel pour y arriver», a-t-il indiqué.
Issu d’une véritable famille de sportifs, Raphaël Lemieux est le frère aîné d’Olivier Lemieux. L’attaquant recrue a récemment percé l’alignement du Drakkar de Baie-Comeau, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«Je suis vraiment fier de mon frère. On est vraiment proches. On ne se voit pas beaucoup, mais on a une grosse connexion. Même s’il est plus jeune que moi, il est un modèle pour moi. Je sais que je suis un modèle pour lui aussi. On se soutient beaucoup», a exprimé Raphaël Lemieux.
«Cette saison, c’est vraiment une année d’adaptation pour lui. Il a encore 15 ans. Il s’adapte au jeu de la LHJMQ. Il a une bonne vitesse et comme moi, c’est un gars physique. Il aime ça distribuer des mises en échec. C’est un atout qui vient de notre père, qui a aussi joué au hockey», a conclu le numéro 26 des Phénix.
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