AFFAIRES. La nourriture pour chats et chiens produite par Jupiter fera son entrée sur les tablettes au cours des prochaines semaines. Il s’agit d’une première étape d’une longue liste afin de créer un pôle manufacturier dans la région.
Le projet Jupiter est né en 2015 d’une alliance entre le Groupe Inovo et le Groupe Legault, lequel possède entre autres la chaine de magasins Mondou.
La construction de l’usine d’une valeur de près de 45 millions de dollars s’est achevée au début de l’année 2022. La production a officiellement été mise en fonction en août après quelques mois de tests.
Mondou est le premier client officiel de Jupiter avec sa marque Vetdiet. Les produits afficheront maintenant un logo indiquant «fabriqué au Québec».
Le président de Jupiter, Jean-Philippe Désilets, mentionne que ce n’est que le début pour l’entreprise. «Jupiter veut éventuellement produire les trois principales sources d’alimentation pour les chiens et les chats. Le sec avec les croquettes, l’humide avec les conserves et les récompenses», souligne-t-il, précisant que Jupiter maitrise le domaine du sec jusqu’à présent.
Le Groupe Inovo qui s’occupe de la gestion quotidienne de Jupiter souhaite créer un pôle manufacturier de l’industrie alimentaire animalier à Drummondville.
L’association en mars 2021 de Jupiter avec Food 4 Pets Canada, une entreprise d’Acton Vale spécialisée dans les conserves, sert cet objectif.
«On est en discussion avec la Ville pour réaménager Food 4 Pets Canada sur le site de Jupiter», indique M. Désilets, qui est aussi le président du Groupe Inovo.
Selon les projections, la production des conserves de Food 4 Pets Canada devrait être cinq fois plus importante grâce à une nouvelle usine complètement automatisée.
Le futur bâtiment serait entre 80 000 et 120 000 pieds carrés. Entre 15 et 20 employés y travailleraient quotidiennement.
«Si on commence la construction en 2023, on va être chanceux. Je vois plus une construction en 2024 avec un début d’opération en 2025», fait savoir Jean-Philippe Désilets.
Par rapport au domaine des récompenses, le plan exact est encore à peaufiner. «On voudrait faire une usine ou une sorte d’incubateur industriel pour faire différentes sortes de récompenses», explique M. Désilets.
Ce dernier souligne qu’à la différence des deux autres services, il est difficile de fidéliser la clientèle autour d’un produit unique de récompenses pour animaux. «C’est comme une crème glacée, tu vas changer de sorte à chaque fois parce que tu veux toutes les essayer, illustre-t-il. L’idée de l’incubateur industriel, c’est une façon d’être innovant là-dedans.»
Selon le président de Jupiter, le regroupement manufacturier serait bénéfique pour l’industrie québécoise de l’alimentation animalier. «Éventuellement, on va aussi bâtir une expertise avec des nutritionnistes, des vétérinaires, nos opérateurs et nos gens à la qualité qui vont devenir spécialisés dans l’industrie», termine-t-il.