FESTIVAL. Reprenant une formule normale pour la première fois depuis 2019, les organisateurs du Festival de la poutine peuvent dire mission accomplie alors que la 15e édition se place parmi les plus achalandées de l’histoire de l’événement.
Bien qu’il était encore trop tôt, au lendemain de la clôture, pour avoir les chiffres exacts, les premières observations tendaient à confirmer l’affirmation. Simon Proulx, directeur général du festival et chanteur du groupe Les Trois accords, a préféré demeurer prudent quant au nombre de visiteurs exact, mais il ne pouvait s’empêcher de cacher son bonheur quelques heures après la conclusion du dernier spectacle.
«On a eu une super belle année, la réponse des gens était parfaite. On a senti leur enthousiasme dès le départ. En 2021, on avait réussi à faire un événement dans le contexte qui existait, mais tout le monde était content qu’on revienne au format complet. Il y avait de l’émotion dans l’air», a commenté Simon Proulx en entretien téléphonique.
D’ailleurs, la soirée mettant en vedette Émile Bilodeau aurait vu défiler la plus importante foule pour un jeudi dans l’histoire du festival. Le lendemain, le spectacle des Trois accords était présenté à guichets fermés dans le stationnement du centre Marcel-Dionne. «C’est absolument une de nos meilleures éditions. C’était cool que ça reprenne à ce rythme-là», a lancé le directeur général.
Il s’agissait d’un retour sur leur propre scène pour Les Trois accords, eux qui ne s’étaient pas produits au Festival de la poutine depuis cinq ans. Pour le chanteur, ce spectacle revêtait d’une grande importance et symbolique en cette 15e édition.
Du côté des artistes invités, le festival drummondvillois se veut encore et toujours une destination de choix. Avec ses deux scènes, des artistes émergents et des noms populaires de la chanson québécoise ont pu se produire devant la foule.
«Les artistes nous font souvent part des sentiments de fraternité et amicaux qu’ils ressentent lors de leur visite à Drummondville. On fait beaucoup de festival avec Les Trois accords et on essaie de s’inspirer de ce qui se fait de mieux ailleurs pour le proposer ici. C’est notre version de comment on aimerait se faire accueillir. Au-delà de ça, on considère tous les artistes que nous recevons comme des amis et je crois que ça se ressent jusque dans la foule», a ajouté Simon Proulx.
L’équipe du festival était prête à reprendre le travail pour une édition complète. La 14e édition avait été plutôt difficile alors que les contraintes sanitaires ont évolué constamment avant la soirée d’ouverture. «Ça avait été difficile parce qu’il a fallu refaire les plans à quelques reprises, jusqu’à la toute dernière minute. Cette fois-ci, on savait où l’on s’en allait et il y avait moins de contraintes. Pour le fonctionnement à l’interne, c’était plus simple pour tout le monde», a indiqué M. Proulx.
Le «Roy» de la poutine
Encore une fois cette année, une dizaine de restaurateurs se sont disputé le prix de la fourchette d’or. Au terme des trois jours de compétition, le public a couronné le Roy Jucep. Il s’agit d’une première fourchette d’or pour cette institution drummondvilloise qui participait pour la première fois au festival.
«Je suis content pour Drummondville et que la Fourchette d’or revienne ici. Quand je pense à M. [Jean-Paul] Roy et Mme [Fernande] Michaud, je suis heureux que le Jucep ait enfin remporté ce prix. C’est une longue relation d’amour avec les gens de Drummondville. On est arrivé avec de nouvelles idées que personne n’avait encore vues de notre part. Je crois que l’institution, que représente le Jucep, méritait ce genre de reconnaissance», a commenté Laurent Proulx, copropriétaire du restaurant, visiblement très fier de cet accomplissement.
Pour l’occasion, deux recettes avaient spécialement été créées avec la collaboration de l’équipe de BBQ 301. La première était une poutine aux côtes levées et la seconde à la poitrine de bœuf.
Laurent Proulx a voulu dédier ce prix aux employés du restaurant. Selon lui, ils sont les principaux acteurs de ce titre; ils ont connu deux dernières années difficiles, mais ils ont toujours su persévérer malgré les embuches.
Simon Proulx a fait savoir que la compétition a été forte en 2022 alors que toutes les poutines ont été appréciées des amateurs venus les déguster.
«On avait assurément une compétition extrêmement relevée cette année. On avait beaucoup d’excellents poutiniers sur le site qui ont proposé des plats de qualité. Ils étaient tous très heureux de leur participation. C’était la première fois que le Roy Jucep pouvait être présent et ils étaient très motivés. On sentait leur désir de gagner. Ils étaient très heureux lorsqu’on leur a remis la fourchette d’or», a ajouté Simon Proulx.
Maintenant que la 15e édition est chose du passé, les organisateurs se pencheront bientôt sur la 16e présentation. Comme chaque année, ils ont pris des notes quant à ce qui a mieux été et ce qui mériterait plus d’attention afin d’améliorer l’expérience des visiteurs. Simon Proulx et son équipe ne manquent toujours pas d’idée afin de proposer des nouveautés quant à l’aménagement du site, la gestion sécuritaire des déplacements et les solutions pour rendre l’événement plus écologique.