FOOTBALL. Les joueurs des Carabins n’ont pas oublié le sentiment de vide ressenti après leur cruelle défaite en demi-finale de la coupe Vanier, l’automne dernier. À l’aube du camp d’entraînement, les footballeurs de l’Université de Montréal sont déterminés à gagner leur dernier match en 2022.
Champions des séries éliminatoires au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), les Carabins ont dû s’avouer vaincus 14-10 devant les Huskies de l’Université de la Saskatchewan en demi-finale du championnat canadien en novembre dernier. Disputé au CEPSUM, ce duel s’est joué dans les derniers instants du quatrième quart.
«L’an dernier, on n’a pas fini le travail. Cette année, on retourne sur le terrain avec l’intention de finir la job. Je pense qu’on est l’équipe à battre, a lancé le vétéran Marc-Antoine Houde. Les attentes sont grandes, mais on a l’équipe pour compétitionner avec tout le monde et aller jusqu’au bout.»
«Chaque année, on a le même but, a renchéri son coéquipier Natan Girouard-Langlois. On veut se rendre jusqu’au bout et soulever la coupe Vanier après le dernier match. L’an dernier, on a vécu une grosse déception en demi-finale. Ça nous a fait très mal, mais ça nous sert aujourd’hui de motivation.»
Selon les deux joueurs originaires de Drummondville, l’esprit de corps et l’éthique de travail demeurent les principales forces des Carabins.
«On forme un groupe très proche, a affirmé Marc-Antoine Houde. On a une excellente chimie d’équipe. Encore cette année, il y a de la compétition à toutes les positions. Tout le monde doit faire sa place; il n’y a rien de donné à personne. Tout le monde est là pour travailler. À la fin de la journée, c’est ce qui nous rend meilleurs.»
Natan Girouard-Langlois souligne également la qualité de la dernière campagne de recrutement des Carabins. L’équipe devra notamment combler le départ du botteur étoile Michaël Arpin.
«On a beaucoup de talent et de profondeur. N’importe qui pourrait être partant à chaque position. Quoiqu’il arrive pendant la saison, on va toujours avoir quelqu’un qui va être prêt à embarquer sur le terrain et qui va être aussi bon que celui qu’il remplace.»
Le leadership de Marc-Antoine Houde
À sa quatrième saison dans le circuit universitaire québécois, Marc-Antoine Houde sera une pièce maîtresse des Carabins. Le joueur de ligne offensive de 24 ans se dit totalement remis d’une blessure à la cheville droite qui l’a tenu à l’écart du jeu pendant presque toute la dernière saison.
«J’ai travaillé très fort cet hiver. J’ai pu compter sur le support des physiothérapeutes et de mes proches. Je me sens bien et prêt à compétitionner», a-t-il exprimé.
Admissible au prochain repêchage de la Ligue canadienne, le colosse de 6 pieds, 8 pouces et 291 livres est gonflé à bloc à l’approche de son retour au jeu.
«C’est une grosse saison qui m’attend, mais je l’aborde avec un grand sourire! En raison de la pandémie et de ma blessure, je n’ai pas eu la chance de montrer ce dont j’étais capable ces deux dernières années. Cette saison, je veux montrer que je suis capable de compétitionner et de passer au prochain niveau», a dit l’ancien du programme des Sénateurs du Collège Saint-Bernard et des Cougars du Collège Champlain-Lennoxville.
Au sein de la jeune ligne offensive des Carabins, Marc-Antoine Houde est désormais le principal vétéran établi. «C’est rendu moins le plus vieux de la gang. Je veux transmettre les valeurs qui ont été établies par les joueurs qui sont passés là avant moi, à commencer par l’éthique de travail. Même si on est un groupe plus jeune, on doit travailler avec acharnement. Je veux m’assurer qu’il y ait une continuité là-dedans», a expliqué celui qui étudie dans le domaine de la sécurité.
Leader dans l’âme, Marc-Antoine Houde cherche d’abord et avant tout à montrer l’exemple aux recrues en mettant les bouchées doubles à l’entraînement. «Je suis un gars qui m’implique et qui travaille toujours très fort, que ce soit sur le terrain ou en dehors. C’est une qualité qui m’a été utile quand je me suis blessé. Ma réhabilitation a duré 11 mois, mais j’ai toujours continué de travailler aussi fort», a souligné celui qui a également vécu la défaite des Montréalais en finale de la coupe Vanier en 2019.
La confiance de Natan Girouard-Langlois
À l’approche de sa deuxième campagne chez les Bleus, Natan Girouard-Langlois déborde de confiance. Le porteur de ballon de 21 ans souhaite contribuer davantage aux succès de l’équipe.
«L’an passé, j’ai surtout joué sur les unités spéciales. Je veux continuer de mettre l’emphase là-dessus, mais mon but cette saison, c’est de jouer un plus gros rôle en offensive. Je veux obtenir plus de temps de jeu et être plus impliqué dans chaque match», a exprimé Natan Girouard-Langlois.
Issu du programme des Vandoos de Drummondville et des Titans du Cégep Limoilou, le footballeur de 6 pieds, 1 pouce et 262 livres se décrit comme un athlète à la fois costaud, talentueux et travaillant.
«Je suis un joueur très physique et très puissant, mais pendant la saison morte, j’ai travaillé sur mon poids. J’ai perdu quelques livres pour devenir plus explosif et plus athlétique, tout en restant aussi fort physiquement. C’est ce qui va me démarquer en tant que running back», a expliqué l’étudiant en sciences économiques.
Les Carabins entameront leur saison le 27 août, à 14 h, au domicile des Stingers de l’Université Concordia. En raison des rénovations au stade du CEPSUM, la troupe de l’entraîneur-chef Marco Iadeluca disputera ses matchs locaux au centre Claude-Robillard cette saison.
La finale de la coupe Vanier sera disputée le 26 novembre, à London, au domicile des champions en titre, les Mustangs de l’Université Western.
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