SAINT-CYRILLE-DE-WENDOVER. Le climat est tendu au sein du conseil municipal de Saint-Cyrille-de-Wendover. Les six conseillers de la municipalité ont voté unanimement en faveur d’un vote de non-confiance envers le maire Éric Leroux lors de la dernière séance publique.
Les conseillers dénoncent notamment les façons de faire du maire dans la gestion des affaires municipales et de son non-respect des règles et lois dument établies par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec et de la Municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover. Conversations enregistrées à l’insu des conseillers, rencontres privées entre le maire et des intervenants d’affaires, manque de transparence, désinformation et vision unilatérale sont quelques reproches qui ont été faits à M. Leroux à quelques reprises lors des dernières séances du conseil.
Dans la résolution adoptée précédant le vote de non-confiance, les six conseillers indiquent que «le maire fut rappelé à l’ordre à plusieurs reprises par les conseillers de la Municipalité et que le maire a fait fi de ces rappels à l’ordre», tout en ajoutant que «les membres du conseil municipal lui ont fait part de ses récriminations de manière écrite.»
En plus du vote de non-confiance, les élus ont convenu de déposer une plainte à la Commission des Affaires municipales du Québec.
«On ne rentrera pas dans les détails des faits, parce qu’une plainte formelle sera déposée, mais il y a des choses qui ne fonctionnent pas à l’intérieur de notre municipalité au niveau du conseil municipal. Des choses qu’on a essayé d’adresser et que ça n’a pas fonctionné. Cette plainte n’était pas dans notre objectif. Personne n’a été élu avec cette idée-là en tête, mais compte tenu des circonstances, c’était la solution à prendre», a précisé Sylvain Masson, conseiller du district #3, lors de la séance publique.
«Je tiens à souligner que j’ai offert à plusieurs reprises aux conseillers de tenir une rencontre afin d’apprendre à travailler ensemble, d’aplanir nos différences. Cette demande est restée lettre morte. Seulement deux des conseillers ont répondu qu’ils étaient prêts», a affirmé le premier magistrat.
De plus, trois autres résolutions visant les interventions publiques du maire ont été adoptées.
Lui reprochant de se servir du «Mot du maire» dans le bulletin municipal Le Trait d’union et lors des séances du conseil à des fins politiques, les six conseillers ont résolu qu’à l’avenir, et ce, jusqu’à ce qu’un nouveau maire soit élu, les textes seront composés par le conseil municipal et approuvés au préalable.
«Comme j’ai toujours la même crainte qu’on m’accuse que le mot du maire ne soit pas correct, je supporte entièrement votre proposition, je trouve que c’est une excellente idée. Je vous invite à faire un mot pour transmettre votre vision, comme je l’avais offert après la séance en janvier. À ce moment-là, la balle n’avait pas été saisie au bond», a affirmé M. Leroux, avant de proposer d’amender la résolution concernant le bulletin municipal pour suggérer qu’il y ait le mot du maire et le mot du conseil, ce qui a été rejeté à la majorité.
Enfin, les conseillers ont résolu qu’Éric Leroux n’ait plus l’autorité morale de s’adresser aux différents médias, qu’ils soient écrits, radiophoniques, télévisuels, électroniques ou tout autres, au nom de la municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover. Une fois de plus, les élus jugent que le maire «utilise les différents médias publics à des fins politiques» en plus de faire de la «désinformation sur les projets et l’opinion des autres membres du conseil.»
«Quand il y a une vision qui est présentée dans les médias et qu’elle ne représente pas l’opinion du conseil, c’est là que ça ne fonctionne pas. C’est donc pour ça qu’il y a une résolution. Le maire a l’autorité légale de parler aux médias, mais pas morale à partir de maintenant de la part du conseil municipal, et ce, dans l’intérêt des citoyens de Saint-Cyrille et des projets qui sont en cours», a insisté Sylvain Masson.
Les conseillers ont également résolu que les communications relatives à la Municipalité soient dorénavant du ressort exclusif du Comité des communications.
Rappelons qu’Éric Leroux a été élu sans opposition le 7 novembre 2021.