Un premier EP pour le collectif musical Bel Ours

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Par Emmanuelle LeBlond
Un premier EP pour le collectif musical Bel Ours
Le collectif musical Bel Ours fait son entrée dans l'industrie musicale. (Photo : gracieuseté)

MUSIQUE. Le collectif Bel Ours débarque dans le paysage musical québécois en présentant son premier EP, Les mains pleines de terre, composé de cinq chansons aux sonorités pop-folk.

L’auteur-compositeur-interprète Olivier Miclette et le musicien Nicolas Fontaine se sont connus lors de leur parcours scolaire à Drummondville. Ils se sont tout de suite bien entendus, partageant une passion commune, celle de la musique. «On se voyait une ou deux fois par année. Chaque fois, on se disait qu’il faudrait jouer nos chansons. Pendant ce temps, je continuais à accumuler les textes», souligne Olivier Miclette.

Un déclic s’est produit en 2019, lors d’un spectacle au festival Drummond en bière. Le guitariste et chanteur Maxime Boivin a intégré le groupe et une chimie s’est créée entre les garçons. Après l’événement, le collectif musical Bel Ours a pris son envol. Le batteur Olivier Fleury s’est également joint à l’équipe.

Un séjour à Sainte-Flavie

Le quatuor s’est réuni pour une première fois à Sainte-Flavie pour plancher sur le EP. Ils ont logé dans une maison située sur le bord du fleuve Saint-Laurent, loin de la cacophonie de la ville. Olivier Miclette a été inspiré par l’environnement unique du Bas-Saint-Laurent. L’auteur-compositeur-interprète a pris un moment de recul pour réfléchir et mettre en mots les différents états d’esprit qui l’habitaient. Deux compositions ont vu le jour lors de ce séjour.

Le travail s’est poursuivi à Montréal et Saint-Bonaventure. Le processus de création du EP s’est déroulé dans le plaisir et la complicité. «Ça s’est fait naturellement entre nous. Quand j’arrive avec mes chansons à la guitare et à la voix, les autres membres du groupe ont une belle sensibilité à mon univers. Chacun met sa touche. Il y a un esprit de communauté et de partage.»

Raconter le quotidien

Les mains pleines de terre rassemble des chansons qui racontent les hauts et les bas de la vie. Par exemple, Déconstruire l’horloge fait référence au deuil. «J’ai écrit ce texte il y a une dizaine d’années, au début de ma vingtaine. La pièce s’articule autour de l’histoire d’un protagoniste confronté à la perte imminente d’un être cher. Il essaie de déconstruire l’horloge. Il veut jouer avec le temps pour figer ces moments-là dans sa mémoire», explique-t-il.

La pochette du EP. (Photo: gracieuseté)

Les fêtes foraines aborde un sujet différent, soit l’amour au temps de la pandémie. «Pour ma part, j’ai vécu de beaux moments en confinement avec ma copine. Ce sont des moments où tout arrêtait. On se faisait de bons repas. On s’est retrouvé ensemble. Je voyais que plusieurs couples se séparaient. Ce n’était vraiment pas ma réalité.»

Une expérience formatrice

Olivier Miclette a beaucoup grandi à travers cette expérience. Dans le passé, il était membre du groupe Phonambule. Il participait, entre autres, à la composition des chansons, sans toutefois les chanter.

«Bel Ours m’a permis de m’affirmer en tant qu’auteur-compositeur-interprète. Ça m’a pris un certain temps avant d’assumer les mots qui sortaient de ma bouche. J’ai réussi et c’est un grand accomplissement pour moi»,exprime-t-il, avec un brin de fierté.

Alors que les chansons de Bel Ours sont nouvellement disponibles sur les plateformes d’écoute en ligne, le collectif musical est déjà en train de plancher sur un deuxième EP. Tous les membres du groupe sont fébriles à l’idée de partager leur univers au public.

«Cet été, on veut faire des spectacles sur la scène pour faire vivre ces chansons-là. On veut aussi ajouter nos nouvelles compositions. Il y en a une dizaine qui attend juste d’être enregistrée», conclut-il.

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