COVID-19. Pendant que les Québécois apprennent de plus en plus à vivre avec la COVID-19, le gouvernement du Québec a pris la décision de retirer graduellement d’ici le 14 mars le passeport vaccinal.
Dès demain, le passeport vaccinal ne sera plus requis pour accéder aux commerces à grande surface de plus de 1500 mètres carrés ainsi qu’à la SAQ et SQDC. Rappelons que cette mesure avait été instaurée au sommet de la 5e vague afin de mieux protéger la population, et par conséquent, le système hospitalier. Considérant qu’on estime à près de 25 % la proportion de la population ayant contracté la COVID-19 (dont une forte proportion de personnes non vaccinées) et que la capacité du réseau s’améliore, cette mesure n’apparaît plus requise à ce stade-ci.
À partir du 21 février, les citoyens fréquentant les lieux de culte et des funérailles n’auront plus à présenter leur preuve de vaccination.
Enfin, le passeport sera retiré pour l’ensemble des lieux le 14 mars, incluant les résidences privées pour aînés, les CHSLD et les ressources intermédiaires. Il faudra toutefois être adéquatement vacciné pour voyager à l’international.
Cette décision est basée notamment sur la situation épidémiologique qui progresse dans le «bon sens» et de la capacité hospitalière, selon le directeur de la santé publique, Luc Boileau, bien que nous ne soyons pas à l’abri d’une autre augmentation des hospitalisations.
D’ailleurs, Dr Boileau a confirmé que le variant BA2 est installé au Québec. Ce dernier serait «plus contagieux, mais pas plus mortel».
Qui plus est, cette dernière annonce concorde avec l’arrivée importante de l’antiviral Paxlovid.
«Nous sommes rendus à une étape où l’utilité du passeport est de moins en moins nécessaire dans le contexte actuel», a affirmé le ministre de la Santé, Christian Dubé, en conférence de presse, tout en avisant que le port du masque demeure «requis et nécessaire».
Celui-ci a tenu à souligner que depuis son entrée en vigueur, il y a plus de 150 jours, le passeport vaccinal a montré son utilité.
«Que ce soit, entre autres pour les voyages internationaux, il a permis aussi d’empêcher des éclosions dans certains lieux publics, de protéger les personnes non vaccinées et le réseau de la santé. Selon nos calculs, ç’a incité près de 600 000 personnes, qui, au 1er septembre, n’étaient pas vaccinées et qui ont décidé par la suite de prendre le passeport. Et pendant plusieurs mois, ç’a permis d’éviter un confinement généralisé et donner un avantage aux gens vaccinés en leur permettant un retour à une certaine normalité. Bref, il a permis d’atteindre nos objectifs qu’on s’était donnés à la fin de l’été 2021», a-t-il énuméré.
Bien que le retrait soit annoncé, le premier ministre a voulu être clair sur le fait que le gouvernement ne ferme pas la porte à cette mesure : «Je n’ai pas peur de le dire, le passeport est là pour rester, parce qu’on ne sait pas si on va en avoir encore de besoin. Si j’avais un petit conseil, gardez-le dont sur votre téléphone.»
Rappelons que Québec a annoncé le 8 février la levée de l’essentiel des mesures sanitaires d’ici le 14 mars.
