Accusée de cruauté animale pour avoir tué un chat

Caroline Lepage
Accusée de cruauté animale pour avoir tué un chat
Le Palais de justice de Drummondville. (Photo : Archives, L'Express)

JUSTICE. Une Drummondvilloise fait face à la justice depuis qu’elle est accusée de cruauté animale pour avoir tué un chat.

Le crime reproché, dont les détails ne peuvent être rendus publics pour le moment, serait survenu en mai 2021 à Drummondville. Comme l’accusée est inscrite au Programme accompagnement justice en santé mentale (PAJ-SM), qui offre un traitement judiciaire adapté à la réalité des personnes aux prises avec un problème de santé mentale, son dossier bénéficie actuellement d’une protection spéciale.

Quelques dossiers d’individus ayant été accusés d’avoir tué un animal domestique au Québec ont fait la manchette au cours des dernières années au Québec et ont même attiré des commentaires haineux.

C’est le cas d’Alexandre Sergerie qui a tué 10 chatons avec un bâton entre septembre 2016 et avril 2017. Il brûlait ensuite les carcasses. L’accusé a avoué être intoxiqué par les drogues lorsqu’il a commis les gestes. Ce diplômé en ingénierie aurait cessé de consommer après son arrestation et a suivi une thérapie pour traiter ses problèmes de toxicomanie. M. Sergerie a promis à la cour qu’il ne toucherait «plus jamais» à la drogue et s’en est sorti sans casier judiciaire, avec une absolution conditionnelle. Si ses crimes ont bénéficié de la clémence du Tribunal, ils ont soulevé une vive colère au sein des groupes de protection des animaux qui dénonçaient ses gestes.

À la même époque, Ludevic Lévesque-Franck a été accusé de s’être introduit par effraction à l’été 2017 dans logement du quartier Saint-Sauveur à Québec et d’avoir tué un chat parce qu’il croyait «que c’était le démon». L’individu a finalement été déclaré «non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux».

Éviter les récidives

Pour sa part, l’accusée de Drummondville a pu être intégrée au programme PAJ-SM parce qu’il y avait un lien significatif entre l’infraction commise et la problématique de santé mentale, qui constitue un critère d’admissibilité.

Les personnes sont accompagnées à travers le processus judiciaire en instaurant un cadre soutenu par une équipe multidisciplinaire permettant d’assurer un suivi individualisé.  Un des objectifs est d’éviter ou de réduire les récidives.

La Société protectrice des animaux de Drummond (SPAD) dit ne pas avoir eu à intervenir pour ce cas. «Ce sont les policiers de la SQ qui s’occupe du dossier. Nous sommes demandés en renfort pour prendre en charge les animaux victimes pour leur donner les soins nécessaires et faire des évaluations vétérinaires», a précisé Philippe Labonté, directeur général de la SPAD.

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