L’INESS projette une baisse continue des hospitalisations d’ici deux semaines

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Par Cynthia Martel
L’INESS projette une baisse continue des hospitalisations d’ici deux semaines
Le directeur national par intérim de la santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau. (Photo : Capture d'écran Facebook)

COVID-19. L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) projette une baisse continue des hospitalisations d’ici deux semaines dans la province, selon les données observées au cours des dernières semaines.

Pour la première fois depuis plus de deux mois, le nombre d’hospitalisations est en décroissance de 23 % par rapport à la semaine précédente, passant de 2201 à 1702. Cette baisse s’observe dans tous les groupes d’âge et dans toutes les régions. Le pourcentage des personnes hospitalisées qui nécessitent un séjour aux soins intensifs demeure stable dans une proportion de 11 %.

Les projections de l’INESSS suggèrent d’ici deux semaines une diminution du nombre de nouvelles hospitalisations, pour atteindre environ 170 par jour; une baisse du nombre de lits réguliers occupés par des patients COVID-19, pour se rendre à environ 2500, soit toujours au-delà du niveau 4 défini par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS); et une légère diminution du nombre de lits aux soins intensifs occupés par des usagers infectés au coronavirus, pour atteindre tout près de 250, soit autour du niveau 2 défini par le MSSS.

«Il s’agit toutefois d’une baisse modeste, qui n’est pas très accentuée», a avisé Michèle de Guise, présidente-directrice générale par intérim de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), en conférence de presse jeudi.

Les projections sont basées sur les données colligées jusqu’au 21 janvier 2022. Elles ne prennent donc pas en compte les effets de la rentrée scolaire.

Il est à noter que de nombreux facteurs peuvent influencer l’occupation des lits par des patients COVID et que les intervalles de confiance de ces projections sont assez larges, prévient l’INESSS. Ces projections doivent être interprétées avec prudence.

Soulignons que plusieurs personnes sont hospitalisées pour une raison autre que la COVID-19, mais sont ensuite déclarées positives (diagnostic secondaire) lors de leur admission ou durant leur séjour. Cette proportion pourrait représenter près de 50 % des lits réguliers et plus de 25 % des lits aux soins intensifs. Au-delà de la disponibilité des lits, d’autres facteurs influencent également la capacité hospitalière, notamment la disponibilité du personnel et du matériel.

«Une semaine à la fois»

Par ailleurs, lors de cette même conférence de presse, le directeur national par intérim de la santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau, a souligné que malgré cette évolution, il est important de garder un certain équilibre entre les assouplissements et la gestion des risques.

«Cette évolution nous permet de faire certains assouplissements, comme vous l’avez vu cette semaine, pour progresser vers une vie plus normale, mais on ne peut pas aller très vite, car il faut continuer à avoir une approche de gestion des risques, c’est important. Cette pandémie-là est majeure partout dans le monde, elle continue de faire des ravages. Si on est conscient que les effets du confinement deviennent certainement durs pour la population, il faut tout de même rester prudent, aller progressivement pour ramener la vague le plus bas possible et éviter qu’elle reprenne. Ça demande un équilibre qu’il faut maintenir (…) On prend des mesures qui sont fondées sur la science, celles issues de nos propres données dans notre contexte québécois, pour faire en sorte de proposer la séquence qui sera la plus bénéfique et le moins à risque pour le système de santé dans une optique de retour à la normale», a-t-il soutenu.

Conscient que les Québécois réclament plus de prévisibilité sur les mesures à venir, le Dr Boileau a indiqué qu’avec le niveau élevé d’incertitudes, l’objectif est d’y aller progressivement.

«On essaie d’être prévisible, mais il faut suivre l’évolution et tenir compte des taux de vaccination, ce qui va être un très bon indice pour nous permettre de rouvrir plus rapidement. Notre objectif est de faire progresser ça une semaine à la fois et on espère une cadence comme ça», a-t-il laissé entendre.

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