HOCKEY. Pendant que le hockey féminin s’implante au Cégep de Drummondville, de jeunes hockeyeuses originaires de la région font leur place au sein de la première division du circuit collégial québécois.
C’est le cas de l’attaquante Rebecca Morissette et de la défenseure Kaléann Laforge, qui disputent une première saison chez les Titans du Cégep Limoilou à la suite de l’annulation de la dernière campagne. Âgées de 18 ans, ces deux étudiantes en sciences humaines partagent un appartement à Québec depuis l’an dernier.
Dès leur plus jeune âge, Rebecca Morissette et Kaléann Laforge ont gravi les échelons du hockey mineur côte à côte. Membres du programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier, les deux amies ont poursuivi leur cheminement avec les Stars 55 du Centre-du-Québec et de la Mauricie. Après avoir représenté le Québec au championnat canadien en 2019, elles ont été invitées par Hockey Canada à participer à un camp virtuel regroupant les meilleures joueuses de moins de 18 ans du pays en 2020.
Figurant constamment parmi les meilleures équipes au Québec, le programme des Titans a notamment formé les Drummondvilloises Gabrielle David, Audrey-Anne Veillette, Gabrielle Plourde et Laury Horion au fil des ans.
«Si le Cégep de Drummondville avait été en division 1, j’aurais pris cette option-là en compte, mais ça m’intéressait d’aller vivre à l’extérieur. Je voulais vivre une nouvelle expérience et sortir de ma zone de confort», a raconté Rebecca Morissette.
En première moitié de saison, les Titans ont compilé une fiche de 13 victoires, deux défaites et trois revers en prolongation. Avec une récolte de 29 points en 18 matchs, la formation de la Vieille-Capitale occupe le deuxième rang du classement dans la première division.
«On forme une équipe très rapide. Quand on suit le plan de match, on est très difficiles à battre. On a de bonnes bases qu’on applique de notre mieux. On joue bien en équipe. Si on continue d’écouter nos coachs et de travailler fort en équipe, je suis convaincue qu’on peut se rendre jusqu’au bout», a affirmé Rebecca Morissette.
Avec une fiche de 17 victoires en 18 sorties, les Islanders du Collège John-Abbott trônent au sommet du circuit. Les Titans ont d’ailleurs subi trois revers, dont un en prolongation, face à leurs rivales de la région de Montréal.
«On sait qu’on est capable de les battre. Pour y arriver, on doit amener plus de rondelles et de présence au filet. On doit aussi mieux jouer défensivement pour contrer Émilie Lussier», a expliqué Rebecca Morissette en faisant référence à cette attaquante étoile auteure de 20 buts et 34 points en seulement 15 matchs.
Grandir à travers le hockey
En 18 parties depuis le début de la saison, Rebecca Morissette revendique quant à elle 13 points, dont 6 buts. La Drummondvilloise soutient que son adaptation au calibre de jeu collégial s’est faite assez rapidement.
«Le jeu est plus rapide et plus physique, mais je n’ai pas eu de misère à m’ajuster. Je trouve que mes performances s’améliorent de match en match. Plus la saison va avancer, ça va aller de mieux en mieux», a expliqué celle qui se décrit comme une attaquante complète.
«Je possède un bon lancer que j’essaie d’utiliser le plus souvent possible. Je suis assez grande, ce qui m’aide à jouer de façon physique.»
De son côté, Kaléann Laforge a obtenu 11 points (3-8) en 17 rencontres en première moitié de saison.
«Kaléann est une défenseure très calme, a souligné Rebecca Morissette à propos de sa complice originaire de Saint-Nazaire-d’Acton. Elle prend de bonnes décisions avec la rondelle. Elle a un bon sens du hockey et elle voit très bien le jeu devant elle.»
Ailleurs en première division, on retrouve trois attaquantes de 19 ans originaires de la région de Drummondville. Il s’agit de Kelly-Ann Reason et Sarah Lamoureux chez les Lynx du Cégep Édouard-Montpetit ainsi que Justine Turcotte au Collège John-Abbott.
Dernièrement, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a suspendu toutes ses activités jusqu’au 9 janvier en raison du resserrement des mesures sanitaires dans la province. Les Titans, qui devaient disputer un tournoi hors-concours à Ottawa au début de la nouvelle année, espèrent pouvoir entamer leur deuxième moitié de saison le 15 janvier.
«On est en mode attente. On espère ne pas revivre la même chose que l’hiver dernier. C’était vraiment difficile. On étudiait à distance et on ne pouvait pas aller sur la glace. L’école passe toujours avant le hockey, mais le hockey nous aide à aimer plus l’école. On est plus concentrées et motivées quand on peut jouer», a fait valoir Rebecca Morissette.
Raffolant de la compétition, Rebecca Morissette et Kaléann Laforge visent une carrière dans les rangs universitaires canadiens ou américains à l’issue de leur stage collégial.
«On grandit à travers le hockey. C’est un sport qui nous permet d’apprendre beaucoup de choses, que ce soit individuellement ou collectivement. Le hockey nous apporte aussi plein d’amies. On rencontre des gens qui vont nous suivre toute la vie», a exprimé Rebecca Morissette en guise de conclusion.