HOCKEY. Il n’y a pas si longtemps, Martin Raymond prodiguait ses conseils à Martin St-Louis, Victor Hedman ou Erik Karlsson dans la Ligue nationale de hockey. Aujourd’hui, ce sont les jeunes hockeyeurs de la région du Richelieu qui ont la chance de bénéficier de son expertise et de sa sagesse.
Il fallait voir l’ex-entraîneur-chef des Voltigeurs multiplier les consignes et les encouragements derrière le banc des Gaulois du Richelieu lors du récent tournoi de hockey M17 espoir de Drummondville pour comprendre qu’il n’a rien perdu de sa passion pour le métier. Celui qui a longtemps été la tête dirigeante du programme de l’Université McGill s’accomplit pleinement dans son rôle d’adjoint à l’entraîneur-chef Jean-Philippe Sansfaçon.
«J’ai beaucoup de plaisir! Je n’ai pas changé avec les années. J’ai toujours aimé communiquer avec les joueurs. On a bien du plaisir avec les kids. On veut qu’ils se développent. On leur partage des informations et on les encourage», a exprimé l’expérimenté homme de hockey de 54 ans, qui saute aussi sur la glace deux fois par jour avec les jeunes hockeyeurs du programme sport-études de l’école secondaire de Mortagne de Boucherville.
Auteurs d’une fiche de sept victoires, une seule défaite et six verdicts nuls jusqu’ici, les Gaulois figurent parmi les meilleures équipes du réseau M17 espoir cette saison.
«On n’est pas l’équipe la plus talentueuse, mais on est capables de tout faire assez bien sur la glace, a expliqué Martin Raymond. On continue de s’améliorer. On joue beaucoup mieux présentement qu’en début de saison. On est compétitifs. On se donne une chance de gagner à chaque match.»
«On forme une équipe assez complète, a poursuivi le rigoureux tacticien. On a des gars capables de marquer des buts, d’autres qui sont solides défensivement et d’autres qui peuvent jouer de façon physique.»
Après avoir vaincu le Canimex en lever de rideau du tournoi drummondvillois, la formation du Richelieu a subi deux défaites sur la glace de l’Olympia Yvan-Cournoyer.
«Les gars travaillent fort. Ils sont très appliqués sur ce qu’on leur demande, a souligné Martin Raymond. Les jeunes sont conscients que le midget espoir, c’est la porte d’entrée pour le midget AAA. Ils aspirent à monter à l’échelon supérieur. Ils sont motivés et excités de continuer leur cheminement dans le hockey. À mesure que les gars s’améliorent individuellement, on grandit en tant qu’équipe.»
Au sein du circuit M17 espoir, Martin Raymond a l’occasion de renouer avec l’un de ses anciens protégés. Le Drummondvillois Jérome Verrier est adjoint derrière le banc du Canimex.
Privilégié
En plus de son rôle dans la Ligue de hockey d’excellence du Québec et du Réseau du sport étudiant du Québec, Martin Raymond poursuit également son association avec les Olympiques de Gatineau. Depuis deux saisons, il appuie le directeur général Louis Robitaille. La complicité du duo remonte à ses années derrière le banc des Voltigeurs, entre 2013 et 2015.
«Chez les Olympiques, je donne un coup de main en tant que conseiller. Je suis l’équipe, je discute avec Louis et le reste du staff et je donne mon opinion. Je suis là pour amener une autre manière de voir les choses», a expliqué Raymond, qui a aussi fait partie du programme d’excellence de Hockey Canada.
Misant sur un intéressant mélange de jeunes talents et de vétérans aguerris, les Olympiques se sont hissés parmi les meilleures équipes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec cette saison.
«C’est un groupe de jeunes qui travaillent fort et qui continuent de s’améliorer. C’est très encourageant, mais on y va une journée à la fois. On aime la progression des jeunes, mais c’est une ligue extrêmement difficile. La compétition est féroce et il y a plusieurs facteurs qui peuvent affecter le rendement sur la glace», a affirmé Martin Raymond, qui occupe aussi un rôle de conseiller spécial au sein du programme de hockey de l’Université McGill.
Après avoir travaillé derrière le banc du Lightning de Tampa Bay et des Sénateurs d’Ottawa aux côtés de son fidèle ami Guy Boucher, Martin Raymond ne s’ennuie pas du hockey professionnel.
«En ce moment, je me considère très privilégié de pouvoir vivre de ma passion. J’ai connu un beau parcours chez les pros. J’ai été chanceux. J’ai eu de belles opportunités, mais vers la fin de mon contrat avec Ottawa, je sentais qu’il était temps que je revienne à la maison», a confié le coach originaire de Pierrefonds, qui réside à Saint-Basile-le-Grand.
«En 30 ans dans le métier, je n’avais presque jamais eu l’occasion de souper à la maison. Présentement, j’apprécie le fait d’être chez moi à chaque soir. Je passe du temps avec mes enfants et mon épouse. C’est la chose la plus importante à mes yeux», a conclu celui qui a dirigé les Voltigeurs à l’époque des Frédérick Gaudreau, Joey Ratelle, Alex Barré-Boulet, Charles-David Beaudoin, Sergei Boikov et Louis-Philip Guindon.