La couleur rouge est à l’honneur à la Galerie mp tresart

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Par Emmanuelle LeBlond
La couleur rouge est à l’honneur à la Galerie mp tresart
Les artistes qui ont participé à l'exposition collective devaient s'inspirer de la couleur rouge. (Photo : gracieuseté)

CULTURE. Une vingtaine d’artistes, d’ici et d’ailleurs, se sont inspirés de la couleur rouge pour créer des œuvres vibrantes. Le fruit de leur travail est présenté à la Galerie mp tresart, dans le cadre d’une exposition collective, jusqu’au 31 décembre.

Audrey Guertin est une artiste peintre de 26 ans qui carbure aux projets créatifs. Lorsque l’exposition collective Osez le rouge s’est présentée à elle, l’artiste s’est tout de suite mise au travail. La thématique l’interpellait. «C’est une couleur qui m’inspire beaucoup. J’ai moi-même les cheveux rouges. Je voulais que mes œuvres soient frappantes», affirme-t-elle.

La jeune femme a réalisé deux œuvres pour le collectif. «J’ai fait les toiles dans la même année que celles pour mon exposition solo, Brisons les tabous. C’est une continuité à ce que j’avais déjà fait.»

Le dégoût, une oeuvre d’Audrey Guertin. (Photo: gracieuseté)

En février dernier, Audrey Guertin a présenté une série de tableaux à la Galerie mp tresart. Victime d’agressions sexuelles, la Longueuilloise a relaté son processus de guérison en s’exprimant par l’art. Avec l’exposition Osez le rouge, l’artiste désirait boucler la boucle de ce chapitre.

L’œuvre Le dégoût est saisissante. Les couleurs vives de la toile captent les regards. «Quand je parle du dégoût, c’est vraiment quand tous les souvenirs de mes agressions sont revenus à mon esprit, pendant ma thérapie. J’ai eu des haut-le-cœur, pendant trois semaines», se remémore-t-elle.

«Le vert fluo représente le chimique qui sort de moi. J’avais besoin que ce soit punché. Ça vient déranger et c’est ce que je voulais faire», poursuit-elle.

Et le ruban noir me quitta enfin représente la fin de sa thérapie, synonyme d’un sentiment de libération.

Par son travail, Audrey Guertin veut donner une voix aux victimes d’agression. «Je veux que les femmes reprennent le pouvoir entre leurs mains. Le pouvoir de leur sexualité, de parler et de s’exprimer. Je veux les aider et les accompagner à travers ça.»

Ciel enflammé, une création de Nathalie Hébert. (Photo: gracieuseté)

Univers contrastés

L’artiste peintre Nathalie Hébert projette les visiteurs dans un tout autre univers. Sa plus grande source d’inspiration est la nature. «Je peins des paysages et des ciels. Mon premier regard quand je regarde la nature, ce sont les lumières et les couleurs. Tout ce que la planète nous donne en spectacle, ça m’émerveille», exprime-t-elle.

La Drummondvilloise a utilisé le rouge pour peindre des décors harmonieux. Plusieurs semaines de travail ont été nécessaires pour arriver à ces résultats. «Le projet me sortait de ma zone de confort. Je voulais transformer le rouge en douceur. Je voulais que ce soit ardent, sans que ce soit agressant. En regardant l’oeuvre, il faut que ça donne une émotion.»

Disciplines variées

Plusieurs disciplines sont mises en lumière au sein de l’exposition collective comme la peinture, la sculpture, la photographie, le vitrail, l’art numérique et la gravure.

L’artiste verrier Sylvie Savoie a opté pour le vitrail avec l’œuvre Déclinaison d’automne, qui a été créée au début de la pandémie. «C’est une œuvre non figurative. Je voulais faire une œuvre sans signification. En pandémie, on ne savait pas trop où on s’en allait. Ça partait dans tous les sens. Les lignes vont aussi dans tous les sens», explique celle qui a utilisé la technique traditionnelle à la baguette.

Déclinaison d’automne, une réalisation de Sylvie Savoie. (Photo: gracieuseté)

Ici, la création dégage une énergie positive. «Le rouge, c’est une couleur significative, comme un feu de joie. L’amour a été priorisé dans les derniers temps. On s’est resserré entre nous et entre la famille. Ça se voulait rassembleur.»

Des artistes d’un peu partout à travers le Québec et à l’international ont participé à l’exposition, dont Aya Ben Amor, Diane Béland, Karo, Marjolaine Dubé, Sylvie Savoie, Brigitte Fossé, Catherine Comtois, Martine Allard, Julie Denoncourt, Alain Paré, Audrey Guertin, Annie-Joële Boulanger, Myriam Bussière, Diane Houde, Mache, Nathalie Hébert, Catherine Lacharité Mueller et Yanéric Côté.

À leurs côtés se trouvent les œuvres des artistes permanents : Maria Tremblay, ReBel, Diane Béland, Mélanie Poirier et Daniel Giroux.

La Galerie mp tresart est située à Durham-Sud. Les heures d’ouverture sont : vendredi : 19 h – 21 h, le samedi/dimanche : 11 h – 17 h et sur rendez-vous la semaine. L’entrée est gratuite.

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