JUSTICE. Le Drummondvillois Sylvain Marcoux, qui était accusé d’avoir tenu des propos menaçants à l’endroit d’Horacio Arruda, lui a écrit une lettre d’excuses et s’en sort sans dossier criminel.
Sylvain Marcoux, qui se représentait lui-même au tribunal, s’est engagé à ne pas troubler l’ordre public au cours des 12 prochains mois. Cette promesse a fait en sorte que les accusations criminelles portées contre lui ont été abandonnées, en vertu de l’article 810 du Code criminel.
Il a aussi accepté de faire un don de 1000 $ à Centraide Centre-du-Québec.
Le Drummondvillois, qui s’était fait arrêter le 6 août 2020 après avoir insulté le directeur de la santé publique sur les réseaux sociaux et publicisé son adresse personnelle, a comparu au palais de justice de Saint-Jérôme, vendredi.
«Je concède avec vous que certaines de mes publications sur les réseaux sociaux auraient eu avantage à être nuancées et développées plus longuement, évitant ainsi toute ambiguïté ayant pu laisser croire à des menaces et/ou intimidation envers vous», a-t-il écrit dans sa lettre adressée à Horacio Arruda.
Limite de la liberté d’expression
Dans ce document, l’homme de 46 ans affirme qu’il ne lui est jamais venu à l’esprit de porter atteinte à l’intégrité physique ainsi que celle de son épouse et sa famille. De plus, il n’a jamais voulu encourager d’autres à le faire.
«Bien qu’une démocratie nous garantisse des droits comme celui d’avoir une opinion, de la dire et de la manifester; je reconnais également que cette démocratie nous impose des devoirs et des responsabilités, comme ceux d’assurer la sécurité (…) Je termine en vous offrant mes plus sincères excuses pour tout l’inconfort et le désagrément pour ne pas dire les craintes que mes propos mal nuancés auraient pu susciter chez vous», poursuit-il.
Depuis son arrestation, M. Marcoux avait été soumis à plusieurs restrictions, comme l’interdiction de participer à des manifestations, de communiquer via les réseaux sociaux, d’utiliser Messenger ou de se rendre dans le district judiciaire de Terrebonne. Cependant, il avait réussi à éliminer certaines de ces conditions durant l’année.
Il maintient son opposition
Malgré ses excuses, M. Marcoux reste convaincu que la pandémie du coronavirus, qu’il qualifie de «délire sanitaire», n’existe pas. Cet individu, qui refuse de se faire vacciner contre la COVID-19, réclame la divulgation publique des statistiques et données scientifiques sur lesquelles se base la santé publique pour prendre ses décisions.
Par exemple, il demande qu’un bilan complet soit publié sur les personnes décédées de la COVID, à savoir si des cas de comorbidité sont en cause.
Il réclame que des études qui prouvent l’efficacité ou non du port du masque soient divulguées, particulièrement auprès des jeunes sur les bancs d’école.
Il veut la démonstration objective qui révélera en quoi le fait d’isoler une personne âgée aurait plus d’avantages que de l’exposer aux risques d’attraper la COVID-19.
Cet homme, qui travaille comme cariste, se présente comme candidat indépendant dans Drummond pour le scrutin du 20 septembre. Il aurait facilement réussi à obtenir ses 180 signatures nécessaires au dépôt de sa candidature. Selon lui, les gens l’interpellent et le questionnent beaucoup sur ces enjeux.
«Comme beaucoup de Québécois et Québécoises, c’est avec stupeur et consternation que je subis depuis mars 2020 les multiples contraintes et atteintes aux droits fondamentaux découlant de l’adoption, par notre gouvernement, de décrets d’urgence, dits sanitaires», affirme-t-il.