HOCKEY. L’attente tire à sa fin pour les Voltigeurs. Près de deux ans après son adhésion au sein de la division 2 du circuit de hockey féminin collégial québécois, l’équipe du Cégep de Drummondville se prépare à disputer un premier match.
Au cours des derniers jours, la formation dirigée par Éric Langlois a entamé son camp d’entraînement à l’Olympia Yvan-Cournoyer. Inutile de rappeler que l’an dernier, la saison du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ) n’a jamais pris son envol en raison de la crise sanitaire.
«Tout le monde avait hâte que ça commence, a lancé Éric Langlois à sa sortie de la patinoire. Après tout ce temps, les filles sont excitées de reprendre l’entraînement. C’était notre première pratique en plus d’un an. Le rythme était très élevé et l’exécution était bonne. C’est impressionnant.»
L’entraîneur-chef des Voltigeurs s’est également dit ravi par les résultats des tests physiques de ses protégées. «Les filles se sont entraînées fort cet été. Elles ont connu une bonne progression dans leur condition physique.»
Au cours des prochaines semaines, les entraîneurs des Voltigeurs veulent jeter les bases du programme. «On veut inculquer nos valeurs, tant sur la glace qu’en dehors. Le respect, le travail et l’unité, ça fait partie de nos principes de base. Notre système de jeu est basé sur la rapidité et l’intensité. On veut que nos joueuses n’abandonnent jamais. C’est ce qu’on veut mettre en place dès le début du camp», a expliqué Éric Langlois.
«L’esprit de famille, c’est important dans notre équipe. Tout le monde doit être là pour s’entraider. On a beau avoir quelques filles avec beaucoup de talent, mais si on ne travaille pas en équipe, on n’ira pas loin», a ajouté l’homme de hockey de 49 ans.
Éric Langlois souhaite également créer un environnement équilibré pour les athlètes-étudiantes du programme. «On ne forme pas seulement des hockeyeuses, mais aussi des personnes. On veut que les filles soient aussi sérieuses à l’école qu’à l’aréna. Ce sera utile pour elles dans leur futur, que ce soit à l’université, dans leur emploi ou dans la vie de tous les jours.»
Du talent local
Par rapport à la saison dernière, les Voltigeurs accueillent 12 nouvelles joueuses cette année. L’équipe a notamment recruté l’attaquante drummondvilloise Maxim Collin, qui s’était d’abord jointe aux Lynx du Cégep Édouard-Montpetit en division 1.
«Maxim, c’est une perle. Elle a du talent, des mains et un sens du hockey incroyable. C’est une passionnée de hockey et une travaillante. Elle va dominer la ligue cette saison, mais elle va travailler fort pour y arriver», a affirmé Éric Langlois, qui a dirigé la jeune fille au sein du programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier.
«Pendant cinq ans, on lui a inculqué de bonnes valeurs qu’elle va amener au sein de notre programme. Elle est contente de revenir jouer à la maison.»
Parmi son alignement de 23 joueuses, l’équipe mise d’ailleurs sur huit athlètes formées à l’école Marie-Rivier. «Le hockey est en santé à Drummondville et on veut contribuer à le développer. Bien sûr, certaines joueuses vont aller jouer en division 1 tandis que d’autres vont choisir un programme d’études qui n’est pas offert ici. En revanche, notre position géographique au Centre-du-Québec nous permet de recruter un peu partout», a indiqué Éric Langlois.
Par ailleurs, la défenseure Marie-Soleil Simard a été nommée capitaine des Voltigeurs. Originaire de la région de Québec, l’athlète de 19 ans a évolué avec les Stars 55 de la Mauricie et du Centre-du-Québec dans la catégorie midget AAA. Ses assistantes seront désignées par un vote au cours des prochaines semaines.
«C’était un choix unanime. Marie-Soleil cadre exactement dans ce qu’on recherche quand on parle de l’identité de notre équipe. Elle amène du leadership, elle travaille fort et elle a une attitude positive à tous les égards», a souligné coach Langlois.
Progresser dans la victoire
Depuis le début de l’aventure, les principaux dirigeants des Voltigeurs n’ont jamais caché leur ambition de voir le programme faire le saut en division 1. Éric Langlois a toutefois tenu à relativiser cet objectif.
«Pour le moment, on n’a pas encore joué un seul match dans cette ligue. C’est difficile d’évaluer où on se situe par rapport à nos adversaires, mais l’objectif, ça demeure de gagner. On veut lever le trophée à la fin de la saison, mais ça ne se fait pas en criant ciseau! Pour y arriver, il faut travailler toute l’année. Il faut connaître une progression constante, d’une pratique et d’un match à l’autre.»
«Si on progresse chaque jour, nos chances de lever le trophée à la fin seront meilleures. Même si tu as le meilleur club sur papier, tu dois continuer à t’améliorer, sinon les autres équipes vont te rattraper. C’est le dernier match qui compte, mais d’ici là, il faut toujours progresser.»
Pour atteindre ces objectifs, Éric Langlois est épaulé dans ses tâches par l’ex-gardienne Kathy Desjardins. Les ex-défenseurs Frédéric St-Denis et Alexandre Picard s’impliqueront également de façon ponctuelle.
«Ce sont tous d’anciens professionnels qui amèneront une précieuse expérience à nos filles, a souligné Éric Langlois. On veut développer nos joueuses pour les amener jusqu’au réseau universitaire. Au-delà de la victoire, c’est notre but premier. Chaque fois qu’une joueuse passera au niveau suivant, ce sera une réussite pour notre programme, au même titre qu’un club junior majeur qui voit ses joueurs être repêchés chez les professionnels.»
Les Voltigeurs devraient prendre possession de leur nouvel aréna, le centre sportif Girardin, d’ici le 7 septembre. Après avoir disputé quelques matchs hors-concours, l’équipe devrait entamer sa saison inaugurale le 2 octobre, en visitant les Pionnières du Cégep de Rimouski. Les Diablos du Cégep de Trois-Rivières et les Filons du Cégep de Thetford complètent le tableau de la nouvelle division 2.