HOCKEY. Dans le milieu du hockey, Lukas Landry est souvent identifié comme le fils d’Éric Landry ou encore le frère de Manix Landry. Le nouvel espoir des Voltigeurs de Drummondville veut maintenant tracer son propre chemin… et faire son propre prénom.
Avant même d’être réclamé en quatrième ronde lors du dernier repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Lukas Landry avait déjà un penchant pour l’organisation des Voltigeurs. C’est que chaque été, le jeune attaquant s’entraîne en compagnie de Xavier Simoneau en Outaouais.
«Je suis extrêmement content! Je sais que c’est une bonne organisation. Xavier ne m’a dit que de bonnes choses sur Drummondville et les Voltigeurs. Il m’avait aussi dit que l’équipe m’aimait bien. Je savais donc qu’ils avaient un œil sur moi», a raconté Lukas Landry.
Âgé de 16 ans, l’athlète de 5 pieds, 7 pouces et 145 livres se décrit comme un joueur complet dans tous les aspects du jeu.
«Je m’implique dans les deux sens de la patinoire. Je suis très intense et j’ai beaucoup de caractère. J’ai aussi vraiment une bonne vision du jeu», a-t-il énuméré.
Malgré sa petite stature, l’espoir des Voltigeurs pratique un style de jeu très combatif. «Je retiens peut-être ça de mon père. Je me suis toujours fait dire que je dois toujours être gossant, parce qu’à un moment donné, mes adversaires vont se tanner et je vais me retrouver avec la rondelle», a exprimé celui qui est natif de Gatineau.
«Je ressemble à mon frère sur plusieurs points, mais je joue avec la même intensité que mon père», a-t-il continué.
À l’image de son père Éric, qui a évolué chez les professionnels pendant 17 saisons et qui a notamment défendu les couleurs des Canadiens de Montréal, et de son frère Manix, un attaquant de 19 ans aujourd’hui devenu capitaine des Olympiques de Gatineau, le jeune Lukas est reconnu pour son sens du leadership.
«J’essaie toujours de donner le bon exemple et d’intégrer tout le monde dans l’équipe. Je suis souvent celui qui parle le plus fort, tant sur la glace qu’en dehors. Aussi, j’essaie toujours d’observer et d’apprendre des leaders. Je mets ça dans mon bagage d’expérience pour devenir moi-même un bon leader.»
Évoluant au centre, comme son frère et son père à l’époque, Lukas Landry n’hésite pas à leur poser des questions pour satisfaire sa soif de connaissances. «Mon père peut me conseiller sur mon positionnement ou encore mon style de jeu. Manix connaît bien les joueurs de la LHJMQ, alors il sait ce que ça prend pour connaître du succès dans cette ligue.»
Malgré toute la puissance de ces liens familiaux, le jeune homme souhaite que les partisans des Voltigeurs apprennent à le connaître pour ses propres qualités.
«C’est sûr que j’ai de grands souliers à chausser. Mon père a joué dans la Ligue nationale. Mon frère vient de se faire repêcher par les Coyotes de l’Arizona. Mais je pense que si je continue à travailler fort comme je le fais présentement, je pourrais être reconnu autrement que comme le fils d’Éric ou le frère de Manix», a-t-il lancé.
Un citoyen du monde
La saison dernière, Lukas Landry a vécu une expérience unique en portant les couleurs d’une équipe en Suisse. Le jeune homme accompagnait son père, qui y dirige un club de deuxième division après un séjour de plusieurs saisons derrière le banc des Olympiques de Gatineau.
«On a été chanceux de pouvoir disputer quelques matchs malgré la pandémie. J’étais un des plus jeunes joueurs de l’équipe, mais mon coach m’a donné beaucoup de temps de jeu. En jouant sur une patinoire de dimension olympique, j’ai pu continuer à m’améliorer à l’intérieur de mes forces. J’ai pu exploiter mon coup de patin et ma vision du jeu pour déborder les défenseurs», a raconté Lukas Landry, qui a amassé sept points, dont quatre buts, en six parties au sein de l’équipe des moins de 17 ans d’Ambri-Piotta.
Véritable citoyen du monde, Lukas Landry a appris à patiner et à jouer au hockey en Russie. À l’époque, son père évoluait pour le Dynamo de Moscou.
«Je me compte vraiment chanceux. J’ai appris d’autres techniques. Aujourd’hui, je connais le style de jeu pratiqué au Canada, en Russie et en Suisse. Je suis capable de m’adapter n’importe où. En Suisse, c’est basé plus sur la vitesse. Il y a beaucoup d’espace sur la patinoire. Au Canada, le jeu est plus intense. Il y a beaucoup plus de plaquages», a expliqué Lukas Landry.
Avant de vivre l’expérience suisse, lors de la saison 2019-2020, Lukas Landry a évolué en Ontario, au sein du programme des Voyageurs de l’Académie canadienne et internationale de hockey. Le jeune homme a adoré son passage au sein de cet établissement situé à Rockland.
«On avait vraiment une bonne chimie. Même si on n’avait pas beaucoup de victoires, on s’est vraiment amélioré en tant qu’équipe. Il y avait une grande différence dans notre jeu entre le début et la fin de la saison. Tout le monde jouait ensemble», a relaté celui qui vise de percer l’alignement des Voltigeurs dès cette saison.
«Je vais arriver prêt au camp. Si ça ne fonctionne pas, je vais travailler encore plus fort pour essayer d’avoir une place l’année prochaine», a conclu Lukas Landry.