MOTOCROSS. Dylan Wright est l’un des secrets les mieux gardés à Drummondville. Nouvellement installé dans la région, le champion canadien en titre de motocross poursuit la tradition d’excellence instaurée par Carl Vaillancourt, Jean-Sébastien Roy et Kaven Benoît.
Originaire de Richmond, près d’Ottawa, Dylan Wright s’exprime dans un français impeccable. C’est à la suite de sa rencontre avec la Drummondvilloise Jade Leclerc-Mailhot que l’athlète de 23 ans a choisi de s’établir dans la Mecque québécoise du motocross.
«Avec mon travail, je ne suis pas souvent à la maison. Je me retrouve partout au Canada et aux États-Unis. On a décidé de s’installer ici pour que ma fiancée soit proche de sa famille. Je trouve que c’est une ville sympa! Il y a beaucoup de pistes autour, par exemple celle de Sanair où je vais souvent m’entraîner», a expliqué Dylan Wright.
Au départ, rien ne prédestinait pourtant Dylan Wright à devenir pilote professionnel de motocross. Dans sa famille, personne avant lui n’a pratiqué ce sport.
«On ne connaissait pas vraiment ça, mais il y avait une piste près de chez nous. On est allé voir ça. Mon frère et moi, on a tout de suite trippé là-dessus! On a commencé à en faire, puis on a essayé des courses locales. On a vu que j’étais quand même habile, alors j’ai commencé à faire des courses plus compétitives. Aujourd’hui, je suis rendu chez les pros», a raconté Dylan Wright.
La vedette de l’équipe Honda Canada GDR Fox Racing se décrit comme un pilote très agressif sur sa moto.
«J’aime prendre des chances quand l’occasion se présente. On dit que je suis excitant à voir rouler! Je fais des choses sur le bike que certains pilotes ne font pas. Chaque fois que je suis sur la piste, je donne mon 100 %», a-t-il lancé.
«Ce que j’aime le plus dans ce sport, c’est que tu es tout seul sur ta moto. Tout ce que tu fais, ça t’appartient. On a une équipe autour de nous, mais quand tu es sur la piste, ton cerveau part ailleurs. Tu ne fais plus qu’un avec le bike. C’est une sensation que j’aime», a-t-il ajouté.
Une question de constance
Après avoir remporté le titre national dans la catégorie 250 en 2019, Dylan Wright a répété l’exploit en 2020, à sa saison recrue dans la catégorie 450.
«Je me sentais bien sur le bike. Je roule quasiment mieux en 450 qu’en 250! Ma transformation s’est bien passée. J’ai gagné presque toutes les courses, sauf deux ou trois», a raconté Dylan Wright, qui a devancé son plus proche poursuivant, l’Ontarien Matt Goerke, par 65 points au classement.
«C’est important d’avoir de la constance dans ce sport-là. Il faut minimiser les journées où tu subis des malchances. Tu dois éviter les blessures et les bris mécaniques si tu veux être dans le coup à la fin de la saison.»
Durant ce championnat canadien écourté par la pandémie, les courses se sont déroulées en Ontario.
«Nos fins de semaine étaient très exigeantes physiquement. On coursait à tous les deux jours : une course le samedi et deux le dimanche. Il fallait être dans une grande forme physique. C’est un sport qui exige beaucoup de force et d’endurance, mais c’est une partie du métier que j’aime», a expliqué Dylan Wright.
Le prochain championnat canadien doit prendre son envol le 2 juillet, à Walton, en Ontario. Deux épreuves pourraient être disputées au Québec. Outre un arrêt à Deschambault, le 1er août, une épreuve pourrait être disputée à Sainte-Julie, à une date qui reste à déterminer.
Chose certaine, Dylan Wright ne vise rien de moins que de remporter la couronne à nouveau cette année.
«C’est dans mes plans! Je vais être déçu si je finis deuxième. Quand tu gagnes un championnat, tu veux toujours aller en chercher un autre. Mes objectifs ne changent pas. Je veux gagner le plus de courses possible. Pour gagner un championnat, il faut que tous les éléments soient réunis. Je dois rester constant pendant les pratiques, les courses et surtout éviter les blessures», a-t-il exprimé.
Si sa santé le lui permet, Dylan Wright espère continuer à pratiquer ce sport jusqu’à l’âge de 30 ans.
«C’est ma passion dans la vie! Je vis pour ce sport. Je travaille fort pour atteindre mes objectifs. Je veux continuer à en faire longtemps, même si c’est un sport très exigeant», a conclu le Drummondvillois d’adoption, qui a déjà croisé Carl Vaillancourt et Kaven Benoît à quelques reprises en plus de côtoyer Jean-Sébastien Roy dans son rôle de manager d’une équipe concurrente.
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