HOCKEY. Quinze mois après son adhésion au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ), l’équipe de hockey féminin du Cégep de Drummondville demeure toujours dans l’attente de disputer son premier match. Le programme des Voltigeurs vise pourtant déjà de faire le saut dans la division 1.
En raison de la crise sanitaire, la saison inaugurale de la division 2 n’a jamais pris son envol l’automne dernier. Si le scénario d’une campagne écourtée demeure envisageable au printemps, l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Éric Langlois, préfère ne pas trop se bercer d’illusions.
«On parle de sept matchs à compter du 27 mars, mais les chances sont plutôt minces. Pour nous, ces parties serviraient surtout d’évaluation en vue de la prochaine saison. Ça nous permettrait de voir nos nouvelles joueuses en action», a expliqué Éric Langlois, dont l’équipe n’a pas pu s’entraîner depuis l’automne dernier, quand la région est passée en zone rouge.
Si cette mini-saison ne se matérialise pas, les Voltigeurs pourraient se tourner vers l’équipe midget AAA de la région pour disputer quelques joutes hors-concours. Afin de compenser cette longue période d’inaction, Éric Langlois espère également pouvoir prolonger les entraînements de son club jusqu’au mois de juin.
Alors que certaines joueuses recrutées l’an dernier ont quitté l’équipe pour diverses raisons, on sait déjà que cinq vétéranes ne seront pas admissibles à un retour la saison prochaine. Éric Langlois et ses adjoints se sont vite remis en mode recrutement.
«On en avait déjà ciblé quelques-unes l’an passé, mais sans avoir vu jouer les filles, on a dû se fier aux coachs. On a aussi recruté sept joueuses de Drummondville. Ce sont des filles que je connais très bien pour les avoir coachés pendant cinq ans dans le sport-études de Marie-Rivier. C’est d’ailleurs le but premier du programme des Voltigeurs : permettre aux filles de la région de poursuivre leur développement ici», a expliqué Éric Langlois.
Une équipe explosive
À l’heure actuelle, l’édition 2021-2022 des Voltigeurs est donc déjà complétée. On y dénombre 23 joueuses, dont une douzaine de nouveaux visages. Devant le filet, les jeunes Drummondvilloises Maygan Lussier et Marilie Salvas seconderont la Sherbrookoise Alice Dagenais.
«L’équipe a beaucoup changé par rapport à l’an dernier. On a un équilibre entre les joueuses de première, deuxième et troisième année. On fait tourner la roue», a précisé Éric Langlois.
L’entraîneur-chef des Voltigeurs a axé son recrutement vers des athlètes à la fois talentueuses, explosives et polyvalentes. «J’ai toujours été un coach tourné vers l’offensive. On a recruté plusieurs filles qui vont nous donner du punch à l’attaque, mais quelques-unes sont aussi capables de jouer à la défensive. Je cherchais des filles ultra rapides, avec des mains habiles et un bon sens du hockey. Je veux que mon équipe soit en possession de la rondelle le plus longtemps possible.»
Pour toutes ces raisons, Éric Langlois s’est dit très fier de ce recrutement. «On va jouer en division 2, mais on a une équipe de division 1. Notre objectif est clair. On veut gagner et atteindre la première division le plus tôt possible», a lancé l’homme de hockey drummondvillois.
Un aréna attendu
Si l’Olympia Yvan-Cournoyer demeure le domicile temporaire des Voltigeurs, l’équipe devrait prendre possession du futur Centre sportif Girardin vers le la mi-août. Cette nouvelle infrastructure a d’ailleurs grandement facilité le processus de recrutement.
«D’avoir un aréna flambant neuf, avec un vestiaire et des bureaux pour nous, c’est très vendeur pour notre programme. En sortant de leurs cours ou de leurs résidences, les filles vont pouvoir traverser à pied. Tout est proche. Il n’y a pas beaucoup d’équipes collégiales qui ont des installations neuves comme les nôtres», a souligné Éric Langlois.
La position géographique de Drummondville joue également en faveur de l’organisation. «Le Centre-du-Québec étant voisin de plusieurs régions, on est capable recruter un peu partout aux alentours. La présence de Frédéric St-Denis et Kathy Desjardins dans notre personnel d’entraîneurs ajoute aussi beaucoup de prestige à notre programme.»
Au cours des dernières années, Éric Langlois a lui-même contribué à former de nombreuses joueuses de la région au sein du programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier. Plusieurs ont fait le saut dans la première division collégiale. D’autres, telles que Gabrielle David, Audrey-Anne Veillette ou encore Amélie Lemay ont atteint les rangs universitaires.
«Je suis aussi très fier de voir des filles comme Gabrielle Plourde et Sarah-Ève Caillé devenir capitaine de leur équipe dans la première division collégiale. Ça veut dire qu’on leur a inculqué de bonnes valeurs», a-t-il donné à entendre en terminant.