FRAUDE. Alors que la documentation pour remplir les déclarations de revenus arrive par la poste, plusieurs résidents de la MRC de Drummond ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu’ils avaient été victimes d’une fraude reliée à la prestation canadienne d’urgence (PCU). C’est le cas du fils d’Isabelle Languérand qui, à 17 ans, a dû composer avec cette malheureuse situation.
Mme Languérand raconte que c’est l’Agence du revenu du Canada (ARC) qui a contacté son fils, en novembre dernier, à propos d’activités inhabituelles dans son dossier. «L’agence du revenu nous a dit qu’elle avait remarqué une fraude et voulait confirmer si mon fils avait demandé la PCU. C’était indiqué que la PCU avait été demandée durant l’été, mais il a travaillé 40h tout l’été dans une fromagerie. Il ne pensait même pas qu’il serait éligible», a expliqué Mme Languérand.
Isabelle Languérand a salué la lucidité de son fils qui a été le premier à faire le lien entre la situation et le vol de données massif qui s’est produit chez Desjardins en 2019, avec qui la famille fait affaire. «Ce qui l’a dérangé le plus, c’est d’avoir à prendre le temps pour régler la situation. Il n’est pas habitué de faire ça, lui, il n’a que 17 ans. Il est assez terre à terre pour comprendre que c’est quelque chose qui pouvait arriver», a ajouté la mère de famille.
Malgré tout, le ménage drummondvillois estime s’en être bien tiré dans les circonstances. «On n’a pas vraiment de pouvoir là-dedans. On est à jour avec Equifax, qui nous envoie des alertes souvent. Je ne sais pas vraiment ce qu’on peut faire de plus en tant que parents. Mon fils a compris qu’il devait se montrer plus vigilant à l’avenir et bien consulter ses courriels d’alerte», a conclu Isabelle Languérand.
Être proactif
Le député fédéral de Drummond, Martin Champoux, et son équipe se sont montrés, jusqu’à présent, très proactifs dans ce dossier. On propose d’aider les citoyens qui ont été victimes d’une fraude et qui auraient besoin d’aide pour rétablir la situation. «Quand les gens nous contactent, généralement, on leur donne le mode d’emploi. Parfois, le processus est très long, parfois on n’arrive pas à avoir la ligne. C’est pour ça que je rappelle toujours aux gens qu’on est là et qu’il ne faut pas hésiter à nous contacter. On va accompagner les gens dans ces démarches-là. Ce n’est pas facile pour tout le monde et ça peut être extrêmement frustrant», a commenté Martin Champoux.
Le député rappelle aussi l’importance de porter plainte à la police lorsqu’on est victime de ce genre de fraude. «Une fraude : c’est un acte criminel et il faut porter plainte. À Drummond, on porte plainte à la Sûreté du Québec, mais il faut aussi contacter l’Agence du revenu du Canada pour donner les informations sur la plainte pour que le suivi puisse se faire. Ensuite, il faut également avertir son institution financière, il faut avertir tous les gens qui ont rapport avec notre dossier de crédit et nos opérations financières», a renchéri M. Champoux.
Le député s’est également dit préoccupé par la situation des adolescents et jeunes adultes qui ont été victimes de ce genre de fraude. «Un jeune de 16 ans qui commence dans la vie professionnelle, avec un emploi d’été par exemple, et qui a une tache comme ça dans son dossier de crédit, il faut régler ça», a dit M. Champoux.
Martin Champoux rappelle l’importance d’être proactif dans la situation actuelle. «Ce n’est pas tout le monde qui va recevoir un T4 ou relevé d’assurance emploi par la poste. Beaucoup sont inscrits aux documents électroniques et il faut aller vérifier les documents que l’on a reçus», a-t-il poursuivi.
Dès qu’un citoyen s’aperçoit qu’il a été fraudé, il doit porter plainte à la Sûreté du Québec de Drummondville au 819 478-2575. Lorsque la plainte est déposée, il faut contacter l’ARC (pour les citoyens : 1 800 959-7383 — pour les entreprises : 1 800 959-7775) et fournir le numéro de la plainte, le nom du policier et son numéro de téléphone. Le citoyen ou l’entreprise doit également aviser le Centre antifraude du Canada au 1 888 495-8501. En cas de vol de numéro d’assurance sociale (NAS), la victime doit aussi communiquer avec Service Canada au 1 866 274-6627.