STOCK-CAR. La piste de course de stock-car sur terre battue de Saint-Guillaume a un nouveau promoteur. Il s’agit de Joël Brulé.
Propriété de l’homme d’affaires Junior Pouliot depuis deux ans, le Super Speedway de Saint-Guillaume est désormais loué par Joël Brûlé. L’ex-relationniste de l’Autodrome Drummond est déjà à pied d’œuvre pour préparer la saison 2021.
«Junior Pouliot possède plusieurs entreprises au Bas-Saint-Laurent. C’était devenu compliqué pour lui de gérer la piste ici. Je le remercie de me permettre de réaliser ce rêve-là. Je me sens privilégié», a expliqué Joël Brulé.
Âgé de 49 ans, Joël Brulé se décrit comme un véritable passionné de courses issu d’une famille modeste. En tant que pilote, il a déjà remporté un championnat dans la classe Semi-pro à Granby dans les années 1990. Résidant actuellement à Saint-Hubert, il reviendra bientôt s’installer à Drummondville, où ses parents demeurent toujours.
Dans cette aventure, le nouveau visage du Stadiaume peut compter sur l’appui du promoteur de l’Autodrome Drummond, Yan Bussière.
«Il n’y a pas de liens d’affaires entre Yan et moi, mais il y a une amitié sincère entre nous. On se respecte beaucoup et on partage le même amour du sport automobile. Déjà, je lui ai demandé quelques conseils. On ne se nuira pas, parce que nos deux autodromes sont différents. On n’a pas le même plan d’affaires», a souligné Joël Brulé.
Le nouveau promoteur n’entend donc pas rivaliser avec les autodromes de Drummondville, Granby ou encore Cornwall.
«Notre circuit n’a pas les capacités, les ressources, les facilités ni la crédibilité de ces pistes-là. C’est comme comparer la Ligue américaine et la Ligue nationale de hockey. Tu peux payer 300 $ pour aller voir un match au Centre Bell, mais tu peux aussi choisir de payer 30 $ pour aller voir le Rocket de Laval. Tu ne verras pas la coupe Stanley, mais tu ne passeras pas une mauvaise soirée», a affirmé Joël Brulé.
«On va travailler de façon humble. Notre but, c’est de produire un bon spectacle de la Ligue américaine à Saint-Guillaume. Si on réussit ça en 2021, on va pouvoir se dire mission accomplie.»
Une piste reconfigurée
Déjà, Joël Brulé a commencé à effectuer des travaux sur l’ovale de 3/8 de mile de la rue Saint-Joseph, qui n’a pas vu d’action en 2020 en raison de la pandémie. Le nouveau promoteur veut notamment redéfinir la configuration du circuit afin d’exploiter la glaise de façon optimale.
«On va donner de l’angle aux virages et créer deux belles lignes de course. C’est une piste où des trous se forment très facilement, mais on a découvert que les drains ne fonctionnent pas, car ils sont bloqués depuis longtemps. Ça fait en sorte que le fond de la piste ne sèche pas. Le circuit devient boueux et se détruit. On va aménager un système de drainage efficace, ce qui va régler le problème», a-t-il laissé savoir.
«On va aussi donner quelques couches de peinture pour rafraîchir les installations. Heureusement, il y a beaucoup de gens qui m’aident, notamment avec de la machinerie lourde. Les travaux ne devraient pas engendrer des dépenses astronomiques», a-t-il ajouté.
Cherchant à bâtir un calendrier de 10 à 12 programmes de courses, Joël Brulé veut mettre les classes de soutien à l’avant-scène. Les catégories Sportsman, Semi-pro, Sport contact, Pro-stock, Lightning sprint et Modlite Québec seront donc en vedette. Le promoteur n’écarte pas la possibilité de recevoir des bolides de la classe Modifiés pour un programme spécial en septembre.
«Notre plan d’affaires est simple. On veut offrir un autodrome de premier plan aux pilotes et aux équipes de la relève qui évoluent dans les catégories de soutien. On veut faire briller les étoiles de demain, qui feront éventuellement le saut dans la classe Modifiés», a conclu Joël Brulé.